[Je suppose qu'on pourra virer l'ancienne fiche... Qui n'était pas bien brillante...]
NOM : Legolas (ou Legolas Vertefeuille)
RACE : Elfe Sylvain
AGE : 190 ans (Un jeunot finalement !)
FORCE : Force de la lumière
PAYS : Forêt Noire (Mirkwood)
FAMILLEPère : Thranduil
Mère : Evaliel (inventée, mais je vais la citer dans l’histoire)
Seul héritier de la famille, il fut l’espoir le plus grand de son père acariâtre.
Thranduil voulut un fils, il en conçut un.
Il désira qu’il brille à la bataille, son enfant fit ses armes et s’illustra dans la Guerre de l’Anneau.
Il souhaita enfin que le fils prodigue revint au foyer et épouse Sibylle. Legolas revint… Mais avec une mortelle.
Comme quoi, on ne peut guère être parfait en tout !
DESCRIPTION PHYSIQUE : Legolas appartient au peuple des Belles Gens. Il a donc, bien entendu, hérité d’un visage fin et agréable, de yeux allongés d’un bleu étrangement changeant, ainsi que d’un corps allongé aux attaches qu’on croirait aussi cassantes que du verre. Ajoutons de longs cheveux blonds au tableau et nous avons celui que nous connaissons tous.
Seulement, 15 ans ont passé depuis que Legolas a pour la dernière fois foulé le sol (façon de parler, pour un elfe…) de la Terre du Milieu. Et malgré son immortalité, on peut dire que le profil qu’on lui savait a légèrement changé. Certes, aucune ride n’est venue sillonner sa figure, mais l’errance a comme creusé ses traits, qui apparaissent, à présent, plus durs et plus froids. Ses yeux sont dorénavant d’un bleu sombre et plus terne. Son sourire s’est vu mourir sur ses lèvres dans le Port de Pélargir…
CARACTERE : On ne peut pas vraiment dire qu’un jour Legolas fut gai mais il faisait parfois montre d’un caractère enjoué, surtout lorsqu’il s’agissait de champs de bataille. L’amitié qu’il développa envers les membres de la Communauté lui fit peu à peu quitter son masque taciturne d’elfe autarcique (tout un programme) et il put démontrer qu’un elfe savait rire, même avec un nain !
On l’a vu aussi passionné, pour la guerre ou pour une femme. Prêt à se sacrifier sous les traits, qu’ils soient ennemis ou amis, parce que la cause lui paraissait juste.
Il fit également preuve d’originalité envers son peuple, rêvant d’évasion sur les mers, non pas vers les Terres Immortelles, mais vers l’Amour Eternel.
Que reste-t-il (non pas de nos amours, quoique nous y viendrons par la suite…) de tout ceci ? De joie, ne la cherchons plus, elle a quitté le cœur de l’elfe depuis la terrible tragédie qui le frappa.
L’amitié ? Se rappelle-t-il vraiment des personnes auxquelles il fut lié ?
La passion ? Oh, on peut être passionné jusqu’à la folie. C’est le sort qui le frôla, d’ailleurs.
Enfin le côté guerroyant et la propension à se battre pour la justice en cet Age… Sûrement. Encore faudrait-il qu’il se souvînt de ce que fut la notion de justice pour lui.
Il ne nous reste qu’une part assez noire du personnage. La tristesse. Celle qui aurait dû le tuer mais qui choisit de se fixer à l’elfe afin de le laisser dans une souffrance, récurrente et lancinante, mais non mortelle.
HISTOIRE : Il fut facile pour Legolas de quitter sa verdoyante forêt pour Fondcombe et son destin. L’originalité dont il fit preuve plus tard, avec trop de force, prenait déjà racine dans son enfance. Petit, on le traitait de rêveur et le fait qu’il s’intéresse autant à l’histoire de tous les peuples dérangeait un peu son père, Thranduil, qui le voulait aussi hermétique au peuple de Numénor que lui. La mort de sa mère, Evaliel (puisque je vous disais que j'allais la citer
) n'arrangea rien à ce trait de caractère, il l'ancra encore plus profondément si bien que l'elfe, s'il se renfermait de plus en plus d'un point de vue familial n'en cultivait pas moins une curiosité croissante pour tout ce qui se passait à l'extérieur du Royaume.
On trouvait un goût si immodéré pour l’aventure chez l’elfe sylvain qu’il fallut consentir à le laisser s’envoler vers l’appel d’Elrond. Après tout, chez Thranduil, on n’aimait guère les hommes, mais on aimait le prestige. Et quoi de plus prestigieux que de participer à cette Quête qui mettait dans la balance la Terre du Milieu toute entière ?
Legolas arriva donc à Fondcombe, afin de venir en aide au Porteur de l’Anneau Unique.
Nous avons déjà entendu la suite : Il suivit le chemin d’Aragorn et de Gimli, mit son arc au service de la cause, put démontrer son étonnant talent dans la comptabilité (des morts), de l’ouverture d’esprit (Gimli), de son attachement envers un roi en qui il avait confiance (Aragorn) et de ses multiples autres aptitudes (les phrases obscures « un soleil rouge se lève… », invention du surf sur pierre au Gouffre de Helm, l’amour des animaux sauf des Oliphants…).
Après la Destruction de l’Anneau, il revint à Minas Tirith, pour le mariage du Roi. Alors qu’il s’apprêtait à chercher Gimli pour de nouvelles aventures, il croisa le chemin d’une femme, Elestel. D’abord envoûté par la musique du luth puis par les yeux de la belle, il ne put supporter que leurs destins se séparent définitivement. Il décida donc de la retrouver, déclenchant la fureur des villageois par sa présence toute elfique et surtout celle de l’horrible mère de sa bien-aimée. Fuyant tous deux ce foyer qui déjà les rejetaient, ils prirent la route de la Forêt Noire.
Savaient-ils qu’ils rencontreraient là-bas bien pire que le rejet ? Bien pire que la souffrance et qu’ils scellaient à tout jamais leur histoire dans le sang ? Peut-être pas… Ou peut-être croyaient-ils pouvoir braver l’ombrageux Thranduil tellement leur amour leur apparaissait pur.
Oh certes, ils bravèrent ce cher papa. Legolas déboula, la mine fière, avec à son bras une femme rousse qu’il voulait épouser. Imaginons deux minutes le désespoir d’un père, qui voulait un fils à son image, qui désirait ardemment reprendre sa main-mise sur lui et l’enchaîner à son Royaume par un mariage avec une elfe de haut rang, qu’il avait choisi lui-même. Horreur et Damnation ! Son fils, son propre enfant qui se montrait tout guilleret à l’idée de se compromettre avec une mortelle. Cette femme devait l’avoir empoisonné, son fils était fou, bref, il fallait agir !
C’est ce qu’il fit. Il menaça Legolas de sacrifier Elestel s’il ne lui obéissait pas. L’elfe laissa partir celle qu’il aimait et promis d’épouser celle qu’on lui destinait. Le concours inespéré de Sibylle ne suffit pourtant pas à sortir les tourtereaux des griffes de Thranduil. Son fils parvint à s’enfuir mais il fut responsable de la mort de la fiancée qu’il dénigrait. Une ombre s’abattait sur l’insouciance première et elle grandissait de plus en plus sur le couple.
Cependant, à peine s’étaient-il retrouvés qu’Elestel et Legolas furent entraînés dans la Guerre menée par Galdarith. La mésentente fut pour un moment noyée. Les sylvains apportèrent leur secours et acceptèrent d’être commandés par le Prince de la Forêt Noire. On put même espérer, un court instant, voir la hache de guerre enterrée entre le père et le fils (après tout, autant en enterrer deux d’un coup !). C’était ne pas connaître assez Thranduil et sa volonté de régenter sa famille.
Legolas se voyait partir sur les mers avec cette femme. Le repos du guerrier bien mérité en quelque sorte. Mais l’intolérance frappa une nouvelle fois. Trahi par un ami, l’elfe se retrouva seul sur le rivage, à attendre Elestel qui ne vint jamais. Ne supportant pas un tel abandon, souligné par une lettre écrite de la main de son amante, il partit seul. Et la belle n’eut pas assez de ses frêles jambes, après s’être arrachée de la torture psychologique de Thranduil, pour rattraper celui auquel elle avait enchaîné son âme.
Elle mourut, sur ce même chemin où ils s’étaient rencontrés, en route pour le mariage d’Arwen et d’Aragorn. Le luth se brisa et quand Legolas reçut les morceaux de l’instrument qui avait permis leur rencontre, il comprit la tromperie, il apprit la mort d’Elestel, il connut la souffrance, il voulut croire à sa propre fin.
Son embarcation dériva, des jours, des mois et des années. La notion du temps, déjà peu présente à l’esprit des elfes, le quitta tout à fait. Quand 20 ans plus tard il toucha terre, il ne savait pas où il était. Il crut avoir atteint enfin le rivage qui connaîtrait la fin de cette agonie. Etaient-ce les Terres Immortelles ?
Heureusement ou malheureusement pour lui, il ne s’agissait que d’un retour au point de départ. Pélargir et la Terre du Milieu l’attendaient…