La Terre du Milieu : Chroniques du Quatrième Âge
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 Non loin des humains [Eowyn]

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Elúad Thingol

Elúad Thingol


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MessageSujet: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyMar 9 Fév 2010 - 11:27

[Raaah! J'ai découvert un fonctionnalité de Windows Explorer, on dirait... Et j'ai perdu mon joli post par la même occasion... Scrogneugneuh!]

Blottis les uns contre les autres, les Edeníadrim étaient tous perdus dans leurs pensées, aussi froides que sombres. Autrefois, et cela leur semblait plus loin que leurs longs siècles d'existence, ils avaient encore eu l'espoir pour réchauffer leurs coeurs. Mais à présent, plus rien n'arrivait à leur faire oublier leurs vêtements trempés par la neige et leur malheur.

Recroquevillé sous une fine couverture, la tête posée sur les genous de son frère, Anarowë semblait s'appliquer à leur rappeler de temps à autres qu'il était encore vivant en manquant de s'étouffer dans un quinte de toux.
Son état avait décliné rapidement. Pas le moins du monde familier avec les refroidisssements et affectations des bronches, Elúad avait tenté du mieux qu'il pouvait de faire baisser la fièvre de son ami, mais sans grands résultats. Et de ce pays inconnu, il ne savait pas quelles plantes pourraient le soulager.

Subitement, Helyan prit une inspiration. Tous les regards se tournèrent d'un même geste sur lui.


Helyan : "Nous sommes ridicules."

Un lourd soupir général lui répondit, et trois paires d'yeux épuisées se rabaissèrent à nouveau.

Elúad : "Ca ira, merci, on avait remarqué."

En secouant doucement la tête, l'aîné attira paternellement ses compagnons dans ses bras.

Helyan : "Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je suis désolé, je me suis exprimé maladroitement.
Nous avons été perdu longtemps dans cette satanée forêt sans y voir âme qui vive. Aujourd'hui, nous campons bêtement à sa lisière, alors que je devine que la plaine devant nous n'est pas inhabitée.
Depuis notre départ, nous avons fui devant tout et tous. Mais, par tous les Valars, nous ne trouverons pas un moyen de sauver les nôtres sans aide. N'est-il pas temps de faire fi de nos craintes et appréhensions?"


Mardall : "En faire fi? Cesser de fuir? Voyons, ne te voile pas la face, Helyan. Nous ne savons faire que cela. Depuis des millénaires, nous fuyons!"

Helyan: "Je t'ai connu plus vindicatif et plus courageux à Edeníand, mon ami."

Elúad : "Que préconises-tu? Nous ne pouvons tout de même pas abandonner Anarowë?"

Comme pour confirmer les dires de son ami, celui-ci éternua bruyamment, faisant sursauter toute la compagnie.
Helyan esquisça un sourire qui se voulait indulgent, mais qui ressemblait plutôt à une grimace agacée. Lui aussi était à bout de nerfs.


Helyan : "Non, évidemment. Mais nous pouvons le porter, et avancer jusqu'aux habitations les plus proches. Nous y trouverons sûrement de l'aide et des soins. Je ne veux pas croire que les Occidentaux sont les ogres qui font peur aux enfants."

Elúad hocha doucement de la tête, et attisa le feu mourrant avec un petit bout de bois.

Elúad : "D'accord. Faisons comme tu le dis. ca ne pourra pas être pire, après tout... Quelqu'un veut du thé, avant qu'on parte? Il m'en reste un peu... Je m'étais dit que ce serait pas mal d'en garder pour au cas où..."

Une exclamation de joie générale accueillit sa proposition.

[J'ai pas lésiné sur les moyens. Ils doivent être extrèmement bruyants... Par contre, ils sont quelque part à la lisière de Fangorn...]
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Eowyn d'Ithilien

Eowyn d'Ithilien


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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyMar 16 Fév 2010 - 18:03

**** Premier Post ****

Devant les portes du Palais de Méduseld, la Dame Blanche contemplait avec nostalgie les terres dorées de ses ancêtres qui s'étendaient sous ses yeux et qu'elle avait rejoint quelques jours plus tôt après un éprouvant voyage. La situation en Ithilien se dégradait de plus en plus et le trajet qu'elle avait décidé d'entreprendre pour voir son frère était périlleux. On avait insisté pour qu'une grande escorte l'accompagne, mais elle s'y était refusée. Moins nombreux ils seraient et plus discrètement ils passeraient à côté des portes du Mordor. Ils étaient donc parti à trois, elle plus deux gardes en qui elle avait pleine confiance, en direction de Minas Tirith. Ils firent halte une nuit dans la Cité, profitant de l'occasion pour prêter hommage au souverain des lieux et à son épouse, avant de reprendre leur route et de passer de l'autre côté de la rivière à la hauteur de Cair Andros. Les nuits étaient froides et l'ont pouvait parfois sentir dans l'air que quelque chose n'allait pas. Que cette quiétude qui les entourait n'était qu'un piège ou le calme avant la tempête. Cependant, rien ne vint troubler leur voyage et leur nervosité s'estompa petite à petit tandis qu'ils s'approchaient du Rohan. Ils longèrent bientôt les Montagnes Blanches et leurs grandes ombres froides pour enfin rejoindre Edoras, fatigués, mais heureux d'être arrivés sains et saufs à destination. L'accueil qu'on leur fit réchauffa le coeur des trois voyageurs et leur redonna la force et l'enthousiasme qui était venu à leur manquer. La nuit de retrouvailles fut belle et faite de rires et de chants. La jeune femme rayonnait de retrouver ainsi sa terre natale et sa famille qu'elle n'avait eu l'occasion de voir depuis fort longtemps déjà. Lorsque vint le temps de prendre un peu de repos et de rejoindre sa chambre, un sourire doux de réel bonheur avait pris forme sur son pâle visage et resta accroché jusqu'à son réveil le lendemain matin.

Elle avait passé sa journée, malgré le froid environnant, à galoper dans les plaines jaunes et vastes qui entouraient la capitale. Pour cette sortie, elle ne s'était pas embarrassée d'un quelconque compagnon ou d'une quelconque protection. Elle n'en avait nullement besoin ici, chez elle, dans ces paysages qu'elle connaissait par coeur et qui, bien qu'ils n'avaient plus de secrets pour elle, réussissaient pourtant encore à l'étonner et à la subjuguer. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était plus sentie aussi libre, le vent lui fouettant le visage et murmurant doucement à ses oreilles, lui rapportant de lointains échos qu'elle tentait de déchiffrer. Ce fut d'ailleurs cela qui attira soudain son attention alors qu'elle approchait de Fangorn. Elle avait cru entendre les bruits assez caractéristiques et très peu discrets il fallait l'avouer, d'un bivouac. Instinctivement, elle sortit du fourreau l'épée qu'elle ne manquait jamais d'avoir sur elle depuis la Guerre de l'Anneau. C'était devenu un réflexe mêlé à une certaine nostalgie de ces évènements qui semblaient toujours si proches, même après 20 ans. Elle avait renoncé aux batailles pour se concentrer sur sa famille, mais elle ne pouvait renoncer à cette épée qu'elle brandissait maintenant et qui lui remémorait tant de choses. Cependant, elle abaissa son arme tandis que de douces voix s'élevaient non loin de là, portées par la bise jusqu'à elle. Elle descendit gracieusement et prestement de sa monture et se laissa guider jusqu'au campement par la mélodie qui lui parvenait, son épée toujours en main. Qu'elle ne fut pas sa surprise, alors que le soleil commençait à décliner, de tomber sur un groupe d'Elfes manifestement mal en point! Et des Elfes qui n'étaient pas de la région et dont elle ne connaissait pas les origines, ça elle l'avait su au premier coup d'oeil. Les yeux légèrement bridés, leur peau n'était pas d'aspect laiteux et leurs habits n'étaient pas coutumiers. Non, décidément, elle venait de croiser là le chemin d'étrangers qui venaient sûrement de vivre de grandes épreuves au vu de leurs visages abattus et découragés.

Lentement, elle s'approcha d'eux, tentant de comprendre leur langue qu'elle ne maîtrisait pas. Elle espérait qu'elle n'allait pas les effrayer, car elle était plutôt là pour leur offrir son aide si besoin était.


- Bonsoir à vous étrangers. Bienvenue sur les Terres du Rohan et d'Eomer le Roi et mon frère. Je vois que vous semblez être en grande peine, y a-t-il quoique ce soit que je puisse faire pour vous soulager?

Sa voix était calme et douce. Aucune agressivité ou inimité ne transparaissaient et c'était bien là le but. Ne sachant pas si elle allait être comprise, elle voulait leur faire sentir qu'elle était en train de les accueillir. Elle affichait d'ailleurs une expression encourageante et un beau sourire lui barrait le visage. Cependant celui-ci s'éclipsa lorsqu'elle remarqua une forme recroquevillée sous une mince couverture. La personne était apparemment mal en point et, sans réfléchir, Eowyn se précipita vers elle pour voir ce qu'il en était. Le front était chaud et moite et des frissons lui parcouraient de temps à autre le corps. La Dame d'Ithilien enleva son manteau qu'elle passa autour de la frêle silhouette, la frictionnant avec énergie, avant de tourner son regard vers ses compagnons.

- Il faut le garder au chaud. Vous ne pouvez pas rester ici.


Pour une fois, elle regrettait de ne pas être accompagnée par quelqu'un. Elle se voyait mal laisser le pauvre Elfe dans ce froid glacial qui commençait à les envelopper, le seule moyen qu'elle voyait pour le soigner, c'était de le ramener au Palais le plus vite possible. Elle irait certainement plus vite à cheval avec lui et enverrait chercher ses compagnons dès qu'elle serait arrivée au château, mais elle ne savait pas si ces derniers accepteraient. En attendant de prendre une décision, elle se permit de prendre une tasse qu'elle trempa dans le thé chaud pour le faire boire au malade.
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Elúad Thingol

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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyMer 17 Fév 2010 - 0:57

Un léger bruit dans les fourrées avaient surpris à alerter les Edeníadrim.
Sanguin, Mardall sortit l'épée du fourreau, et la brandit d'un geste aussi emprunt d'habitude que de maladresse. Six millénaires étaient passés sur son escrime.
Helyan, plus posé mais non moins méfiant, s'interposa entre le nouveau venu et ses compagnons. Andúnë protégea son frère d'un bras, et Elúad s'accroupit, une main posée sur le manche d'un couteau de cuisine qu'il portait à la ceinture.
Franchement, leur pathétique tableau n'avait rien d'effrayant. Ils étaient surtout pitoyablement appeurés.

D'ailleurs, la vague impression de maîtrise qu'ils tentaient de donner ne tint pas à l'apparition du charmant tableau qu'était Eowyn, même toute armée.
Déjà, parce que, paranoïaques comme ils l'étaient devenus, les Edeníadrim furent soulagés de ne voir apparaître qu'une relativement frèle silhouette.
Ensuite, parce que, ayant 6000 ans de retard sur la civilisation, ils n'avaient même jamais envisagé le concept de l'égalité des sexes. Alors, une femme sûre d'elle, une épée à la main, seule, et maitrisant manifestement la situation, c'était un peu trop pour cinq machos...

Enfin, parce que la dame -humaine de toute évidence- paraissait tout sauf hostile. Elle se mit même à leur parler, dans une langue dont ils n'entendait pas un mot.
Les têtes se tournèrent avec une gêne évidente vers Elúad, qui était sensé être leur polyglotte. Celui-ci haussa les épaules et secoua doucement la tête en se mordant la lèvre inférieure. Le westron ne lui disait rien du tout.
Plus que perdus, les quatre hommes valides la regardaient sans dire un mot et sans un geste.

La femme s'avança soudainement vers Anarowë, déchainant une cascade de réactions trop rapides pour l'oeil humain. Paumés et en mauvais état peut-être, mais non moins elfiques, les étrangers.
Andunë poussa un vif cri de protestation et recula d'un bond, arrachant un geignement sourd à son frère, toujours allongé sur ses genous.
Mardall et Helyan tirèrent leur lame sans sommation, manifestement tou prêts à mettre Eowyn en pièces si elle se montrait trop entreprenant.
Elúad, méfiant mais pas idiot, garda la main sur son couteau mais ne le tira pas, et se releva d'un bond pour se poster derrière les deux frères, dans une posture résolument pacifique, mais tout aussi protectrice.

Les quelques premiers gestes de soins d'Eowyn faillirent être interrompus par une intervention aussi musclée que défintive des Célégormites. Elúad les arrêta d'un geste sec.


Elúad : "Pas un mot, pas un geste, vous deux. Votre départ de ces terres fut déjà suffisamment sanglant que pour entacher votre retour de la même façon."

Touché à vif, Helyan baissa la garde et le visage par la même occasion. Sa lame chanta doucement en rejoignant son fourreau.

Mardall : "Mais..."

Le pseudo-chef du groupe prit l'air le plus menaçant qu'il connaissait et foudroya son opposant du regard.

Elúad : "J'ai dit, pas un mot, pas un geste. Cette femme veut nous aider, elle n'a fait aucun geste menaçant. Elle sait ce qu'elle fait, cela se voit. Alors, tais-toi, et fais ce que je te dis!"

Mardall tenta une dernière protestation, qui fut vite avortée par un " Silence ! " plutôt sonore.

Elúad réfléchissait à toute allure. Il reconnaissait les gestes de l'humaine, et il s'y connaissait manifestement en guérison. Elle semblait savoir de quel mal souffrait Anarowë.
Un seconde diatribe en westron le sortit de sa torpeur. Il fit ce qui lui paraissait le moins idiot à faire : essayer de dialoguer avec cette étrange dame...


Elúad [quenya] : "Vous ne parleriez pas le quenya, par hasard?"

Et d'enchainer dans l'autre langue occidentale qu'il connaissait.

Elúad [sindarin] : "... ou le Sindarin, à la rigueur."

Il ne se faisait pas beaucoup d'illusions : les humains n'étaient pas sensés être très intelligents. Mais après tout, une femme qui se bat et sait soigner un malade, peut-être était-elle aussi capable de parler une autre langue?


[Bouh, le vilain macho! Quand je ne précise pas la langue, c'est de l'Edeníadrim. C'est un Quenya mal vieilli, probablement un peu compréhensible pour quelqu'un qui maitrise bien les deux elfiques, et parlé avec un accent bizarre.]
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Elúad Thingol

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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyJeu 1 Avr 2010 - 16:21

[Serais-je encore en train de faire les frais de ma malédiction?
Lonely, I'm so lonely... Wink ]
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Eowyn d'Ithilien

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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyVen 9 Avr 2010 - 16:51

La Dame Blanche avait pu constater l'air méfiant des quatre elfes et bien qu'elle fut concentrée sur le malade et que son œil ne fut pas aussi vif que le leur, elle avait remarqué les épées sorties du fourreau. Cela n'annonçait rien de bon! Elle était seule, armée certes, mais seule face eux. Cependant, elle les voyait mal s'attaquer à elle et elle prit leur geste pour ce qu'il était : un instinct de protection. Elle n'avait donc même pas esquissé un geste vers sa propre arme qui était posée non loin d'elle, se contentant de les regarder d'un air doux et encourageant. Elle savait que sans les mots, c'était sa physionomie qui allait lui permettre de se faire entendre et elle ne dût pas faire beaucoup d'effort pour renvoyer une image emplie de douceur et de gentillesse à ses interlocuteurs. L'un d'entre eux, sûrement le chef de la petite troupe, semblait leur donner des ordres que deux de ses compagnons rechignaient apparemment à appliquer. Ce qui était sûr à présent, c'est qu'aucun d'entre eux ne semblait la comprendre. Après un rapide coup d'œil à la silhouette emmitouflée dans son manteau, elle releva la tête pour observer la scène en tentant tant bien que mal de deviner ce qui pouvait se dire, mais rien à faire, ce n'était pas là un langage elfique dont elle avait connaissance. Jetant de temps à autre des regards interrogateurs autour d'elle, elle continuait à frictionner le dos du malade et à le faire boire du thé, sans grand succès il fallait l'avouer. L'homme était faible et tremblait toujours de tout son corps. S'ils ne l'amenaient pas très vite au chaud, il ne tiendrait pas longtemps dans ce froid mordant, allongé sur cette couche de neige.

Eowyn sursauta légèrement lorsqu'elle entendit qu'on s'adressait à elle. Sa connaissance de l'elfique était bien précaire, mais elle avait pu, depuis la fin de la Guerre de l'Anneau, consacrer un peu de son temps à en apprendre quelques rudiments. Pourquoi? Elle ne le savait pas elle-même. Les Elfes avaient désertés les Terres du Milieu pour la plupart et elle n'avait l'occasion de l'entendre que lorsqu'elle se rendait à Minas Tirith, alors à quoi bon? Seuls les chants du roi et de la reine, incompréhensibles de prime abord, révélaient ainsi peu à peu leur beauté à ses oreilles. Peut-être était-ce pour cela qu'elle avait voulu approfondir ses maigres acquis, pour ne pas oublier ces histoires vieilles comme le monde. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui ses leçons allaient enfin payer! Elle comprenait ce que l'homme essayait de lui dire et à la première phrase, elle hocha la tête de manière affirmative avant de se relever pour lui faire face. Comprendre était une chose, parler en était une autre, mais étant donné l'urgence de la situation, la Dame d'Ithilien ne s'embarrassa pas et fit du mieux qu'elle pu pour exposer ces intentions.


[Quenya]- Il faut que je l'emmène. Je viendrai vous chercher plus tard.

Elle n'était pas capable de faire de grands discours et de toute manière, il fallait parer au plus pressé. Afin d'être sûre d'être comprise, elle avait accompagné ses paroles de gestes, désignant l'elfe malade, elle et l'horizon avant de se pointer à nouveau du doigt en faisant comprendre qu'elle reviendrait au campement. Elle regardait les compagnons du malade avec une sorte d'insistance et d'inquiétude, se demandant s'ils allaient la laisser faire. Trois d'entre eux au moins étaient toujours sur leurs gardes, le quatrième, celui qui lui avait parlé semblait quand à lui plus enclin à accepter son aide. Elle fixa donc son interlocuteur avec intensité avant de porter deux doigts à sa bouche et d'émettre un sifflement qui claqua dans l'air. A peine quelques secondes plus tard, sa monture apparu dans la brume qui commençait à se former tout autour d'eux. Elle s'approcha du cheval et lui caressa l'encolure avec tendresse avant de l'amener à proximité de l'elfe recroquevillé sur lui-même. Elle s'accroupit ensuite et resserra son manteau autour de la frêle forme puis se releva pour venir se planter devant Elúad avec un regard insistant. Délicatement, elle posa une main sur son bras en prenant la parole d'une voix calme mais ferme.

[Quenya]- S'il vous plaît.

Elle se détourna ensuite pour jeter un coup d'œil au malade puis à son cheval en espérant que les elfes prennent rapidement une décision. En chevauchant rapidement, elle pourrait être revenue en peu de temps avec des chevaux et les amener auprès de leur compagnon. Elle allait ensuite mettre tout en œuvre pour guérir ce dernier, elle connaissait le mal qui l'avait atteint et savait ce qu'il fallait faire pour qu'il aille mieux. Quand aux autres, un peu de repos et un bon repas chaud ne leur ferait pas de mal.

[HRP je ne sais pas si Eowyn sait parler l'elfique, je n'ai pas trouvé d'indications. J'ai donc coupé la poire en deux, j'espère que ça ira et qu'il n'y a pas d'incohérence. Encore désolé pour ce retard!]
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Elúad Thingol

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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyDim 11 Avr 2010 - 16:40

La femme semblait comprendre ce qu'il disait. Alastán faillit en soupirer d'aise. Et mieux même, elle répondit.
La situation aurait pu être cocasse. Aucun des deux ne maîtrisait leur langue de communication correctement, et l'elfe avait bien cru déceler une erreur de conjugaison quelque part. Mais il aurait été bien mal placé pour en juger, lui dont le vocabulaire devait être à peine plus étendu que celui d'un Occidental de trois ans...


- Il faut que je l'emmène. Je viendrai vous chercher plus tard.

De grands gestes sans équivoque accompagnaient ces quelques mots.
Helyan fronça les sourcils, et, posant les mains sur les hanches, rappela son cadet de façon autoritaire.


Helyan : "Que dit cette femme? Que veut-elle faire?"

Elúad : "Elle veut soigner Anarowë et propose de l'emmener et de..."

Il n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase. Andunë se releva d'un bond, furibond, et toisa méchamment l'humaine du regard avant de fusiller sur place son ami.

Andúnë : "Non! Cette créature n'emmènera mon frère nulle part! Et encore moins sans moi!"

Elúad s'apprèta à répliquer lorsqu'un cheval se fraya un chemin dans les broussailles pour les rejoindre. Une lueur s'alluma dans les yeux du pseudo-chef, qui fit un signe à ses compagnons. Légers comme l'air, les deux anciens Célégormites s'évanouirent dans les buissons. Andúnë se calma, et acquièsça.

L'humaine semblait bien décidée, et commençait à être à la limite de l'envahissant au goût des Orientaux, pas vraiment habitués à l'opiniâtreté féminine.


- S'il vous plaît.

Sec, mais juste assez neutre que pour parraître courtois, l'elfe dégagea son bras de la main d'Eowyn.

Elúad : "Non. Nos montures sont en train de paître non loin. Mes compagnons sont allé les chercher. Anarowë n'ira nulle part sans nous, c'est une chose entendue."

Il avait fait de son mieux pour que son ton ne souffre aucune réplique, mais ce n'était pas très évident. Il ne voulait pas non plus vexer la seule personne amicale qu'ils avaient rencontrés jusque là, mais ne se sentait absolument pas prêt à se laisser balotter par le bon vouloir d'une Seconde-Née, aussi compétente semblait-elle.

Maeran et Helyan ne tardèrent pas à réapparaître, tenant par la bride leurs chevaux, petits et robustes, au pelage clair, aussi étrangers au pays du Rohan que leurs cavaliers.
Andúnë, d'autorité, aida Anarowë à se redresser à moitié, et monta souplement en selle avec son frère dans les bras. Maeran ramassa ses affaires et l'imita, tandis que Helyan nouait la bride de la monture du malade à sa selle.
Elúad monta le dernier, et observa sa petite troupe, échangeant avec ses compagnons des regards lourds de sens.

Andúnë, serrant le malade tout contre lui, lui chuchotait des paroles de réconfrot au creux de l'oreille. Maeran s'agitait nerveusement, et Helyan avait lui aussi du mal à ne pas se décomposer.
La peur était encore montée d'un cran.
C'était indéniable : ils étaient de retour dans ces terres lointaines qu'eux ou leurs parents avaient quitté depuis si longtemps.

Elúad ravala sa salive, et s'efforça d'esquiscer un vague sourire à l'adresse de leur nouvelle guide.


Elúad : "Nous vous suivons, madame."
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Braeghid Brise-de-Feu

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Qui suis-je?
**Citation personnelle**: Oï ! Oï, bonnes gens ! Echange quelques légumes contre l'écriture de lettres et autres documents !
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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyMar 13 Avr 2010 - 13:48

[ HJ : Je m'incruste ! J'espère que ça ira, sinon, dîtes-le moi et j'édite ^^ Comme tour de post, on fait Eowyn - Elùad - Brae ? ]

Si les Edeníadrims avaient été surpris – voire choqués, mais n'anticipons pas – de voir débarquer une femme en arme, sûre d'elle et au fait des premiers soins, la prochaine rencontre qui les attendait risquait de définitivement changer leur vision du monde occidental.

Alors que les elfes et leur nouvelle guide sortaient péniblement des sous-bois de Fangorn, Braeghid Brise-de-Feu fendait l'air et les brindilles à une petite centaine de mètres de là. Il faisait froid, mais le ciel était dégagé : c'était le moment idéal pour s'entraîner. La jeune femme n'était pas une épéiste de renom, mais elle se défendait – surtout grâce à l'effet de surprise qu'une jeune barde tout sourire peut provoquer lorsqu'elle se jette sur vous en hurlant, la bave aux lèvres et l'arme au poing – si tant était qu'elle pense à se dérouiller de temps en temps.
Son dernier véritable combat datait de quelques mois auparavant et, après avoir soigneusement nettoyé et aiguisé sa lame, elle s'exerçait à frapper avec force, d'abord l'air, puis une motte de paille. (La motte appartenait à un bouvier du coin, qui avait refusé de la payer après les soins qu'elle avait prodigué à ses bêtes. Qu'il retrouve son bien en miettes ne posait donc aucun problème de conscience à la rouquine.)

Rythmant ses coups par des « Un ! Deux ! Trois ! Quatre... Cinq ! » bien sentis, la jeune femme effectuait en continu deux séries de mouvements : elle attaquait d'abord sa motte de paille en visant une tête invisible, sur la gauche (« Un ! ») puis sur la droite(« Deux ! »), avant d'attaquer les jambes de la motte, là aussi par la gauche (« Trois ! ») puis par la droite (« Quatre ! »). La série se terminait par un grand coup frontal, accompagné d'un petit saut (« Cinq !! »), visant à fendre le crâne de la pauvre motte de paille.
La deuxième série était constituée des mêmes mouvements, mais d'un aspect défensif : car il fallait sûrement se défendre des coups terribles de la motte qui ne manquerait pas de se venger de ces téméraires assauts. La motte étant un peu stupide, elle attaquait en suivant les mouvements de la guerrière en devenir : Braeghid se défendait donc d'abord en haut (droite – gauche), puis au niveau des jambes (droite – gauche) et enfin du coup final que la motte vengeresse tentait d'assener à sa pauvre chevelure. Les mouvements des bras étaient accompagnés des jeux de jambe appropriés : avançant pour les attaques et reculant pour les défenses.
Pour un guerrier expérimenté, ces gestes paraissaient sûrement des plus primitifs ; mais ils étaient effectués avec une vitesse et une maîtrise qui notait une grande pratique. Ils étaient surtout bien différent d'un combat réel ; mais Braeghid, bien qu'en étant consciente, ne savait pas comment faire autrement.

Voilà la scène que les étrangers et la Dame du Rohan eurent donc l'occasion d'apercevoir : une jeune femme rousse, en sueur, se battant à l'épée contre une botte de paille. Elle était vêtue d'une courte tunique sans manche dans les tons bruns et d'un pantalon de tissus dans la même sorte de couleur délavée. Sa crinière était relevée en une queue de cheval, qui dégageait amplement sa vision et son cou et ses mains étaient gantées de manière à les protéger des ampoules.
Elle se situait légèrement en retrait par rapport au chemin qu'avait emprunté Eowyn, mais la configuration du terrain était telle qu'en venant de la forêt, on ne pouvait pas la rater. Son visage s'était fermé dans sa concentration et elle-même ne les vit pas aux premiers abords. Avec un dernier coup décisif et un cri bien senti, elle se jeta sur la motte et la transperça de part en part. S'étalant de tout son long sur le foin, elle éclata de rire, tournant sur elle-même en soufflant bruyamment. La vie était belle, et si la petite compagnie ne lui avait pas adressé la parole avant, elle ne les remarquerait qu'en se relevant ; le visage brillant, les joues rouges – ses yeux verts animés d'une flamme peu commune et ses cheveux couverts de brindilles. Elle souriait.
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Elúad Thingol

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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyMer 28 Avr 2010 - 23:43

Eowyn, c'est à ton tour! *impatient*
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Eowyn d'Ithilien

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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyVen 30 Avr 2010 - 17:57

Eowyn fut quelque peu surprise de la réaction de son interlocuteur qui retira son bras sèchement avant de lui parler de la même manière. Ne sachant pas qu'ils étaient en possession de chevaux, elle avait proposé la solution qui lui paraissait la plus envisageable à cet instant et la plus sûre pour la frêle forme qui grelottait toujours au sol. Mais cette révélation changeait complètement la donne et elle fut heureuse de savoir que toute la petite troupe pourrait prendre la route en même temps. Elle n'aimait pas abandonner qui que ce soit derrière, une image de Meriadoc s'imposa d'ailleurs à son esprit, lui décrochant un sourire nostalgique. Elle ne prit donc pas mal le ton d'Elúad, comprenant parfaitement leur point de vue de la situation, se doutant que ses Elfes étrangers (et étranges!) se devaient d'être prudent, surtout lorsqu'une inconnue voulait emmener un de leur compagnon! Elle regarda ces derniers revenir avec leurs étranges montures qu'elle observait avec une curiosité non dissimulée. Etant née en Rohan, elle avait une grande connaissance des chevaux, pourtant, ceux qui se trouvaient à présent sous ses yeux lui étaient totalement étrangers. Curieux, vraiment. Cependant, l'heure n'était pas au questionnement et il fallait se mettre en route au plus vite.

Après avoir regardé les Elfes monter en selle, la Dame d'Ithilien en fit de même, remarquant au passage les visages inquiets de ses nouveaux compagnons. Un sentiment étrange l'envahit et elle ne su dire si c'était uniquement l'état de leur ami qui les angoissait ou bien quelque chose d'autre qui lui échappait totalement. Le vague sourire d'Elúad ne suffit pas à la convaincre mais elle se retint bien de faire une quelconque remarque, se contentant de prendre place sur sa monture et de donner le départ. Jetant un regard en arrière pour être sûre que tout le monde suivait, la jeune femme s'élança dans la plaine qui s'étendait devant elle, chevauchant le plus rapidement possible. De temps à autre elle vérifiait que les étranges chevaux des Elfes tenaient le rythme avant de reposer son regard sur l'horizon qui commençait à s'obscurcir. Edoras n'était pas encore visible dans la brume qui les entourait et Eowyn savait qu'il leur faudrait un certain temps avant de rejoindre la capitale des Rohirrim. Il n'y avait pas de temps à perdre si elle voulait sauver Anarowë! Cependant, quelque chose attira son attention non loin de là. Deux formes vagues et indistinctes dans le brouillard se battaient visiblement. Tout du moins l'une d'elle se mouvait avec une rapidité étonnante, l'autre restant immobile sur le sol. Un cri raisonna bientôt et un bruit d'épée fendit l'air en même temps. Sans attendre, la Reine s'immobilisa aussitôt, scrutant les formes avec intensité. La brume opaque l'empêchait de voir nettement ce qui se passait et la faisait hésiter. Devait-elle intervenir ou continuer sa route vers Méduseld?

Elle prit quelques secondes pour réfléchir avant de faire signe à ses compagnons qu'elle allait jeter un coup d'œil à ce qui se passait. Lentement, elle descendit de son cheval et s'approcha de la zone du combat, son épée hors du fourreau. Petit à petit, sa vision de la scène se clarifia et lorsqu'elle arriva enfin à quelques pas de la botte de foin, elle éclata d'un grand rire face à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Une jeune femme était allongée sur le sol, ses cheveux de feu contrastant grandement avec la pâleur froide du crépuscule. Elle riait elle aussi aux éclats, sûrement d'avoir réussi un si joli coup. Avec beaucoup de respect et d'amusement dans la voix, Eowyn prit la parole afin de signaler sa présence.


- Désolé de vous interrompre Mademoiselle. Avec ces épais nuages qui nous entourent, j'ai cru qu'un conflit quelconque prenait place. Je constate à présent qu'il n'en est rien et que votre adversaire a été aisément maîtrisé!

Un large sourire était venu lui barrer le visage tandis que ses yeux avaient pris un pli rieur. Cela lui faisait toujours plaisir de tomber sur une femme qui prenait apparemment plaisir à se battre et à apprendre le maniement de l'épée. Ca lui rappelait sa jeunesse en quelques sortes ainsi que ses nombreuses aventures durant la Guerre de l'Anneau presque 20 ans auparavant. Bien que le maniement des armes soit un fait courant pour les dames en Rohan, elle savait que c'était là une pratique assez étonnantea pour la plupart des étrangers. D'ailleurs si les Elfes l'avaient suivie, ils en resteraient peut-être bouche-bée de voir une seconde femme la lame à la main!
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Elúad Thingol

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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyMar 4 Mai 2010 - 22:54

En route à nouveau, les Edeníandrim se rendirent vite compte qu'ils n'avaient à cheval ni l'aisance ni la prestance de leur guide. Eowyn allait sans efforts sur sa magnifique monture, tandis que leurs petites bêtes suivaient en trottinant et ahanant bruyamment. Et leurs cavaliers n'étaient certes pas en meilleurs état, entre le blessé, les épuisés, et autres fesses vermoulues. Cela faisait longtemps que la grâce elfique ne faisait plus partie de leur préoccupations...

Elúad regardait avec un mélange d'appréhension et de curiosité les paysages qui défilaient. Bon sang, qu'est-ce que c'était différent de chez lui! La plaine à perte de vue, était composée de terre sèche, parsemée d'herbes folles et battue par le vent. Les buttes et rochers se dressaient durement. Pas une goutte d'eau à l'horizon.
Un instant, il se prit à penser que dans un lieu si hostile, leur guide fière et assurée ne dénotait pas tellement.

Helyan, les yeux plongés sur la carte du Premier Âge qu'il tenait dans sa main, essayait en vain de reconnaître l'endroit où ils avaient bien pu arriver. C'était à en devenir fou! Pourquoi avait-il fallu que le monde change tant?
Il était tellement absorbé dans ses recherches qu'il failli tomber de selle en entendant un cri...

Le quatuor d'elfes valides réagit rapidement à ce qui ressemblait fortement à un aggression. Leur formation se referma autour du blessé, et les deux Célégormites extirpèrent maladroitement leur arme du foureau, suivis en cela par Alástan, toujours équipé de son couteau de cuisine en guise d'épée.
En cas de combat, ils ne feraient surement pas le poids, mais nul doute qu'ils défendraient aussi chèrement que possible leur vie.

Il n'en fut bien évidemment rien... S'étant approchés prudemment à la suite d'Eowyn, la petite troupe de machos orientaux tomba carrément des nues devant le spectacle qui les attendait.
Elúad s'accrocha un instant sur le physique de la jeune humaine qui se présentait à eux, hilare. Elle ne ressemblait en rien à tous les elfes qu'il avait déjà pu rencontrer, et si leur guide blonde n'avait pas vraiment plus attiré son attention que cela -trop stressé, trop pressé- cette seconde rencontre le rendit curieux.


Mardall : "Par tous les Valars, quelle est cette contrée de barbares?"

Helyan : "Ben, je ne la trouve pas sur la carte..."

Tandis que le plus jeune Célégormite lança un regard moqueur à son aîné, Alástan comprit ce qui le troublait chez la jeune femme : elle avait les cheveux roux. Comme lui. Tout simplement.
Comme si ça pouvait le rassurer, un sourire timide vint orner son visage et plisser ses yeux jusqu'à devenir deux fentes presques invisibles.


Andúnë : "Ca ne me rassure pas, tout ça! Qui sait si ces femmes ne vont pas se retourner contre nous? Elles n'ont pas l'air très normales, vous ne pensez pas?"

Elúad : "Les gens ressemblent à la terre qu'ils habitent, mon cousin. Un foyer aride ne fait pas des mères douces, j'imagine..."

Mardall : "Et puis, les Humains ne sont jamais très prévisibles. Je me souviens avoir entendu qu'une de leurs grandes tribus était dirigée par une femme. Je ne me souviens plus vraiment de son nom, mais elle était estimée des Hommes et des Elfes."

Elúad : "Si tu le dis..."

Anarowë choisit ce moment pour rappeler à tout le monde son existence en se mettant à tousser. Andúnë poussa un cri d'horreur et de surprise, faisant bondir ses camarades.

Andúnë : "Par Yavanna, il va vraiment mal... Il crache du sang!"
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Braeghid Brise-de-Feu

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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyMer 5 Mai 2010 - 0:32

Braeghid se secoua à l'approche des étrangers. Elle puait la sueur, sa peau en était recouverte, brillante et collante et ses cheveux et sa tunique étaient couverts de brindilles et de copeaux. Non, ce spectacle n'était pas vraiment glorieux ; mais la jeune femme s'en fichait plus ou moins. Elle se gratta la tête alors qu'ils approchaient et s'époussetait vivement alors qu'une femme blonde, d'air assez noble, prenait les devants et l'abordait.

La rousse n'était pas une spécialiste du gratin et, bien qu'elle ait vécu à Edoras, elle n'avait pas assez croisé Eowyn d'Ithilien pour la reconnaître. Si on lui avait posé la question, la barde aurait répondu que la sœur d'Eomer devait très certainement se trouver dans son château, à broder des tapisseries. (Comme tous les roturiers, elle avait en effet une vision assez naïve de la vie royale.)
Rencontrer une noble dame en vadrouille n'étant pas si impossible en Rohan, Braeghid la salua simplement d'une franche inclinaison du buste et lui répondit tout sourire.

« Ah ! Pardonnez-moi de cette frayeur, gente dame. Je ne voulais point vous induire en erreur. Ce n'était qu'un modeste entraînement. » Dit-elle en finissant de dénouer ses longs cheveux roux.

C'est à ce moment, avant qu'elle n'ait le temps de se présenter ou de s'enquérir des buts du voyage de la dame, que le groupe des elfes éclopés arriva. Ils étaient fort mal en point, fort sales et fort défraîchis – mais ils étaient fort elfiques et c'est tout ce que le cerveau de la Rohirrime décida de remarquer. Oubliant toute politesse, ses yeux verts quittèrent la reine pour se fixer sur ces étranges êtres, dont la fatigue et la crasse ne pouvaient pas surpasser la beauté et la supériorité qu'ils avaient à ses yeux. Le poids des siècles luisait dans leur yeux d'une sagesse infinie (l'épuisement), renforcé par des visages austères (la faim), impressionnants de gravité (une conscience aigüe d'être dans la panade jusqu'au cou).

Les prunelles d'ordinaire perçantes de Braeghid se voilèrent brusquement d'un rideau de fantasme et les orientaux lui apparurent un brin plus admirable qu'ils ne l'étaient vraiment, alors qu'elle les observait, bouché bée. Un grand brun aux airs farouches, guerrier invincible ; un vétéran de guerres oubliées, dans une armure aux couleurs fanées ; un prince étonnamment roux, comme elle, qui lui souriait d'un air doux et patient, ses yeux plissés dans un éclat de malice – cette vision arracha à l'errante un sourire qui, un peu naïvement, porta la main à sa propre chevelure ; un autre noble elfe, différent encore, blond et d'un air de grande connaissance ; et un pauvre hère aux cheveux gris, aux portes de la mort, étendu sur un cheval et crachant du sang... crachant du sang ?!

La rousse fut parcouru d'un frisson et la belle image se brisa. Les yeux un instant vitreux reprirent leur flamme vive et la bouche béate se referma avec un claquement sec. Crachant du sang, aux portes de la mort ?! Maudissant son caractère poétique, elle se jeta sur sa besace et en vida le contenu au sol.

« Votre ami est très malade ! » Dit-elle tout en farfouillant dans ses affaires, se demandant brusquement comment la belle dame avait pu lui sortir autant de politesse alors qu'un de ses compagnons étaient dans un sale état.
« C'est folie de le faire voyager. Faites-le allonger sur le sol. Cracher du sang ! Il a besoin de repos et de soin. Il va falloir faire un feu. Je sais peut-être le sauver. »

Ce n'était pas vraiment des ordres – son ton était vif, mais pas autoritaire ; c'était la voix du bon sens qui savait qu'elle avait raison et qu'on la suivrait. En quelques secondes, Braeghid avait sorti plusieurs poignées d'herbes différentes de multiples bourses, pochettes et petits pots. Elle les balança en vrac dans un petit mortier en bois et pilonna avec force jusqu'à obtenir une bouillie verdâtre.
Les évènements extérieurs ne semblaient pas avoir de prise sur elle ; rapide et efficace, elle ne s'occupait plus que du blessé inconscient.
Sa main fraîche s'appliqua sur le front de l'elfe aux cheveux gris, mais se retira prestement, alors que sa voix jurait à voix basse. Elle se mit à mâchonner la mixture qu'elle venait de préparer, la recrachant progressivement dans la paume de sa main.

« Il faut que je lui fasse avaler cha. » Expliqua-t-elle à la noble, la bouche pleine. « Ch'est amer, ch'est franchement immonde. Mais ch'est echenchiel. Vous pouvez traduire ? Je ne parle pas un mot de la langue elfique. Mais il faut qu'il mange ça. Cha calmera le chang et apaisera la fièvre. » Elle regardait la blonde le plus sérieusement du monde, se moquant bien du filet de bave verte qui commençait à pendre à la commissure de ses lèvres, ni du regard des elfes qu'elle devinait effaré derrière son dos.
Ce n'était pas franchement la rencontre de rêve qu'elle s'était imaginé...
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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyJeu 27 Mai 2010 - 13:58

Je dois être un incorrigible impatient, mais euh...
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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyLun 31 Mai 2010 - 22:47

Eowyn n'entendit pas arriver le groupe d'Elfes qui l'avait naturellement suivi alors qu'elle était descendue de cheval, prête à se battre. Leur présence lui fut signalée uniquement par l'expression incrédule de la jeune femme qui se trouvait devant elle. Pour sûr, ce spectacle ne devait pas lui être des plus communs, d'ailleurs, il ne l'était pas non plus pour la Reine. Loin était le temps où les êtres éternels parcouraient les Terres du Milieu. A présent, rares étaient ceux qui étaient restés et encore plus ceux qui venaient découvrir leurs contrées. Cette troupe avait donc tout pour intriguer quiconque aurait croisé sa route, qu'il soit simple paysan ou homme de haut rang. Leur présence ici était des plus mystérieuses, mais la jeune femme n'avait pas eu le temps de leur poser quoique ce soit comme question étant donné l'état de l'un d'entre eux. Elle espérait donc arriver au plus vite à Meduseld, tant pour soigner et sauver l'Elfe que pour leur offrir à tous l'hospitalité. Ensuite viendraient les questions et les récits divers d'un voyage qui ne devait pas avoir été de tout repos. Cependant, tout ceci attendrait, car la Dame fut durement ramenée à la réalité par un bruit de toux grasse et l'empressement soudain de leur nouvelle compagne. Se retournant pour voir ce qui se passait de si terrible, elle put constater que du sang avait jailli de la bouche du malheureux qui était de plus en plus mal en point. Sans une once de colère, Eowyn écouta les remontrances de la jeune femme. Il aurait été préférable de ne pas le faire voyager, certes, mais le laisser dehors aurait été le condamner à mort. Maintenant que ses symptômes s'aggravaient, il était urgent de le mettre au chaud le plus rapidement possible. Mais apparemment, ce n'était pas là le programme de la barde.

La Dame d'Ithilien la regardait s'affairer, jetant des regards inquiets aux Elfes. Elle semblait savoir ce qu'elle faisait et la sœur du roi ne doutait pas de ses compétences. Celle-ci avait observé le moindre de ses mouvements et avait pu prendre notes des différentes herbes qu'elle avait utilisé. Elle connaissait leur action mais en était-il de même pour les malheureux voyageurs? Allaient-ils seulement accepter une nouvelle aide? Ou seraient-ils trop fiers ou trop méfiants pour leur faire confiance? Sans tarder, la Reine traduisit comme elle le put les paroles de la jeune femme rousse, se tournant ensuite vers elle pour lui poser quelques questions sur un ton grave. Elle ne connaissait pas ces « hommes », cependant, il était dans sa nature de venir en aide aux autres et elle se refusait à laisser qui que ce soit en arrière. Chaque fois, elle faisait tout pour y arriver et cette fois-ci ne dérogerait pas à la règle. Cependant, une autre personne était maintenant impliquée et son avis sur la situation leur serait des plus précieux. Elle décida donc de lui faire un rapide résumé des faits.


- Je vois que vous semblez vous y connaître et votre réaction rapide sera sûrement salvatrice pour ce pauvre voyageur. J'ai croisé leur route il y a de cela moins d'une demi-heure et je les conduisais dans la demeure de mon frère à Edoras afin qu'ils puissent se reposer et que je puisse soigner correctement leur ami souffrant. Sera-t-il possible de reprendre la route lorsque votre remède aura fait effet? Il ne peut pas rester dans ce froid glacial, même avec un feu, ce serait bien trop dangereux. Habitez-vous loin d'ici?

Elle marqua une pause en dévisageant la jeune femme avec patience et douceur. Si sa maison était toute proche, il serait judicieux qu'ils se décident à prendre sa direction au lieu de Meduseld. Tant qu'ils pouvaient se retrouver entre quatre murs et avoir un toit au-dessus de leur tête, un bon feu à côté d'eux et d'épaisses couvertures... Le contraire pourrait se révéler désastreux selon Eowyn. Les Elfes étaient peut-être plus robustes que la plupart des humains, l'état du malade restait des plus alarmants et nécessitait de bonnes conditions pour le soigner et éviter le pire. Cependant, si la barde n'était pas de la région ou si elle estimait qu'il était préférable de ne pas le transporter, il faudrait bien suivre ses conseils. La Dame savait déjà que si tel était le cas, elle se rendrait tout de même chez Eomer pour demander de l'aide. Elle pourrait ainsi rapporter de quoi tenir tout le monde au chaud ainsi que de la nourriture qui ferait le plus grand bien à ses nouveaux compagnons qui semblaient littéralement mourir de faim. Pour l'instant, cependant, c'était plus l'inquiétude qui devait les ronger. Le regard de la Reine allait de l'un à l'autre pour revenir sur la jeune femme rousse alors qu'elle attendait une décision, autant de leur part à eux que de la sienne.
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Elúad Thingol

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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyMer 2 Juin 2010 - 16:50

La situation, loin d'être rigolote, commençait tout doucement à échapper à Elúad, qui était sur le point de piquer une de ses crises d'agacement aussi légendaires que peu elfiques. Les lèvres pincées et le visage blême, il posait sur les deux frères un regard qui voulait bien dire ce qu'il voulait dire : "Je vois bien qu'il va crever, mais j'y peux rien, alors, arrête de hurler."

Mardall et Helyan, rapides et pragmatiques, n'eurent pas à se concerter pour avoir la même idée. Ils mirent tous deux pieds à terre et aidèrent Andúnë a poser le malade au sol, sur une épaisse couverture et sous une épaisse cape.

Ce ne fut que lorsque la jeune femme aux cheveux de feu se décida à devenir subitement un ouragan féminin tout aussi entreprenant et assuré que leur guide qu'Alastan descendit de sa propre monture et s'approcha d'un air peu convaincu pour saisir quelques bribes de ce qu'il se disait.
Ses connaissances en westron étaient très proches du néant, et son expérience de la psychologie humaine se limitait aux contes et légendes de son enfance qui les décrivaient comme des barbares. Néanmoins, il comprit assez aisément que Braeghid leur faisait des reproches et semblait bien déterminée à jouer les garde-malade. Sans se départir de ses sourcils froncés, il s'approcha suffisamment pour voir ce qu'il se passait et mettre un peu la pression à la jeune guérisseuse. Il n'avait pas confiance, et tenait à ce que cela se sache.
Et, pour couronner le tout, force était de constater qu'il ne connaissait aucune des plantes qu'elle utilisait.

Tout en la suivant de son regard sévère, le prince elfique s'effaça pour la laisser s'approcher d'Anarowë.


Andúnë : "Que veut cette femme? Tu ne comprends même pas ce qu'elle dit!"

Le visage farouche du Sindarin n'était vraiment pas engageant. Sur un geste d'Elúad, il laissa néanmoins Braeghid poser une main sur son frère, sans cesser pour autant de la foudroyer du regard.

Eowyn se mit providentiellement à jouer les traductrices au moment où les Edeníadrim commençaient à clairement perdre patience. Elúad entreprit une traduction de la traduction, qui fit hocher la tête aux deux Célégormites
.

Helyan : "Nous n'avons pas le choix. Il faut à présent s'en remettre au bon vouloir des Valars, je le crains. Je vais chercher du bois."

Souplement, il s'éloigna pour ramasser des brindilles tandis que Mardall, étrangement silencieux mais manifestement résigné, fouillait dans sa besace à la recherche d'amadou.
Andúnë, effrayé, s'était éloigné pour rassembler les bêtes et cacher ses larmes qui avaient fini par jaillir. La tête posée sur l'encolure de sa monture, les yeux fermés, il tentait de chasser de son esprit les visages amis qui s'y rappelaient, et son envie déchirante de rentrer chez lui.


Elúad observait avec un scepticisme évident la mixture de la rouquine.


Elúad : "Par Illuvatar! Et il parait que c'est mauvais en plus! La peste soit la mauvaise conservation de nos plantes! Je n'ai plus rien dans ma besace, ou presque."

Mardall : "Si tu as quelque chose pour lui éviter des maux de ventre, ce sera déjà un bon début. La nourriture d'ici a déjà eu un effet suffisamment effrayant sur nos estomacs sans qu'il faille y rajouter les tentatives médicales locales."

Elúad : "Tu as entièrement raison, et j'ai encore largement de quoi. Aide Helyan avec son feu, et chauffez de l'eau. Et n'hésite pas à vider ta gourde. M'est d'avis qu'on ferait bien de tous en prendre une dose, sous risque de régurgiter ce que les autochtones tenteront bien gentiment de nous proposer..."

L'elfe roux se tourna vers Eowyn et Braeghid et esquissa une ébauche de sourire triste.

Elúad : "Nous ne pouvons que vous remercier de votre aide, Mesdames : je crains que sans ces rencontres providentielles notre voyage ait mal terminé. Nous ne savons pas vraiment où nous sommes, et euhm... En fait ça fait une demi-lune que nous sommes complètement perdus.
Je ne sais absolument pas quel mal à pris Anarowë. Cela fait quelques jours qu'il s'affaiblit à vue d'oeil. Je sais quelques notions de guérison, mais ceci dépasse de loin mes compétences.
" admit-il sans gène.

Indiquant du menton la préparation de la guérisseuse, il continua.

"Je ne sais pas à base de quoi est fait votre... euh... potion, mais je doute fort que le système digestif de mon cousin supporte. Croyez-vous que je puisse lui donner une médecine en plus sans interaction? S'il ne remet pas tout, ce serait quand même mieux..."


Entre-temps, les deux Célégormites avaient allumé leur petit feu. Le cadet, les genoux repliés sous son menton, regardait le paysage d'un air sceptique.

Helyan : "Selon mes calculs, nous serions à l'équivalent de l'Estolad, à peu près. Plutôt du côté du Thargelion, au dessus d'Amon Ereb."

Celegorm : "Je me demande ce qu'est devenu l'Himlad, où toi et moi avons vécu. Tout a tant changé. Honnêtement, Helyan, je n'ai plus l'impression d'être à ma place, ici."

Helyan hocha de la tête.

Helyan : "Je te comprends parfaitement."


Elúad, tout en parlant, s'était rapproché de la chaleur. Il ne fallait même pas le dire, tellement c'était visible : il était transi. Andúnë était revenu lui aussi, et ses cheveux courts n'arrivaient pas à cacher qu'il avait pleuré.

Elúad : "J'espère que notre méfiance ne vous a pas blessé. Nous venons de loin, et tout ici est nouveau et effrayant : les paysages, les gens, les langues. Nous ne savons rien de vous ni de votre peuple, tout comme nous ne nous sommes pas présentés. Il n'était pas évident dès lors d'être sûr de votre bonne foi.
Nous venons pour notre part de l'Est. Je me nomme Eluadnún Thingol.
"

Timidement presque, il ponctua sa phrase d'une légère et maladroite inclinaison du buste. Et, temps qu'à faire les présentations, Helyan se leva a son tour et s'inclina en lâchant quelques mots dans sa langue.

Elúad : "Helyan est notre guide. Il vous remercie de votre aide et s'excuse d'avoir réagi un peu violemment à votre arrivée de tout-à-l'heure, Madame."

Mardall se contenta d'un léger sourire qui rendait tout de suite son visage sévère quelque peu moins effrayant. Andúnë, toujours sous le choc, hocha timidement la tête.

Elúad : "Mardall, mon oncle, et mes cousins, Andúnë, et Anarowë, qui bénéficie de vos soins."

Leur maladresse et l'exécrable maîtrise du Quenya d'Elúad auraient presque pu faire douter de leur elfité. Braeghid avait franchement de quoi être déçue... Wink

[HJ : Mes correspondances 1er-3ième âge sont totalement approximatives.]
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Ellain

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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyJeu 10 Juin 2010 - 1:08

[HRP : J'avais prévenu que j'allais m'incruster...]

Elle boitait toujours lorsqu’elle sortit enfin de la forêt, trois jours après sa rencontre avec le lynx, et déboucha dans les vastes plaines de ce qu’elle ignorait être le Rohan. Elle boitait en réalité plus encore que juste après l’attaque. Les sillons sur sa cuisse étaient rouges et enflés, et elle avait beau avoir lavé régulièrement la plaie à l’eau claire, elle craignait que celle-ci ne se fût tout de même infectée.

Le bâton de marche qu’elle s’était taillé quelques semaines plutôt, et qui était alors une simple aide, lui était maintenant indispensable pour marcher, et elle s’appuyait dessus un peu plus lourdement à chaque pas. Elle se fatiguait vite, et c’est avec soulagement qu’elle vit enfin réapparaître le ciel.

Elle qui avait cru avoir vaincu la montagne, elle s’était lourdement trompée, pensa-t-elle amèrement. Elle payait maintenant le prix de son arrogance. Après chaque pause, il lui était plus difficile de repartir, mais elle ne pourrait pas aller beaucoup plus loin ce jour-là, comprit-elle après quelques pas. Au moins avait-elle quitté l’inquiétante forêt, ses arbres anciens et étouffants, ses racines traîtres et ses innombrables obstacles inattendus qui surgissaient derrière chaque tronc. Elle avait toujours aimé se promener en forêt, mais celle-ci avait quelque chose d’insidieux et d’effrayant. Elle n’y était pas à sa place, et elle l’avait senti à chaque pas. Comme si les arbres eux-mêmes la rejetaient. A moins que sa blessure ne se soit réellement infectée, et que cette sensation ne soit due à la fièvre…

La plaine devant elle n’était pas particulièrement remarquable, mais elle était moins étouffante, et on y voyait le ciel. Elle décida de s’éloigner encore quelque peu de l’orée sombre et sinistre, après quoi elle établirait un campement. Avec un peu de chance, le lendemain, elle finirait par tomber sur un village, un endroit habité ou faire soigner sa plaie.
Elle se remit en marche en resserrant la fourrure de lynx autour de ses épaules. Au moins l’animal lui tenait-il chaud à présent, ce qui n’était pas un luxe, avec cette brume froide qui s’insinuait entre les affleurements rocheux de la steppe tandis que la nuit tombait.

Elle crut tout d’abord à un rêve lorsqu’elle entendit, loin devant elle, des éclats de voix. Les sons étouffés par le brouillard avaient quelque chose de surnaturel, la langue une beauté étrange et poignante, bien qu’elle soit totalement inconnue d’Ellain. Les sons lui parurent plus réels, pourtant, au fur et a mesure qu’elle s’approchait, et bientôt leur existence fut confirmée par la lueur d’un feu.

La jeune femme avait beau être aux abois, elle restait méfiante de nature, et plutôt que de l’encourager à approcher, son état actuel la fit redoubler de prudence. Silencieuse, elle approcha du campement improvisé par un chemin détourné, et rampa derrière un affleurement rocheux, légèrement en surplomb, afin d’observer la scène.

Ils étaient six… non, sept. L’un d’eux était allongé et elle ne l’avait pas vu immédiatement. Ils continuaient de parler cette langue étrange et belle, et…
Ellain eut un sursaut. Les gestes maladroits des autres « hommes » valides avaient bien failli lui faire manquer un élément capital : le fait que justement, ce n’était pas des hommes. Elle écarquilla les yeux, fascinée.
Des elfes. Au moment ou cette pensée lui traversa l’esprit, elle su que c’était la vérité. Et cette langue qu’ils parlaient était de l’elfique, comprit-elle également, bien qu’elle ne l’ait jamais entendue auparavant. Tout comme elle n’avait jamais vu d’elfe. Elle les contempla un moment, puis tenta de comprendre ce qui se déroulait sous ses yeux.

Les deux femmes, elles, étaient humaines : ça ne faisait aucun doute. L’une d’elles, la blonde, était probablement une dame de haut rang, à en juger par ses vêtements. L’autre, dont les cheveux étaient presque aussi vifs que les flammes du feu de camp, se penchait sur le dernier inconnu, étendu au sol. Un elfe également ? Difficile à définir, à cette distance, d’autant qu’il était totalement immobile. Blessé ? Mort, peut-être ?

Elle fixait la scène, immobile, tout en réfléchissant. La nuit tombante et la brume la dissimulaient efficacement derrière les rochers. Efficacement du moins pour des yeux humains. Nul doute cependant que des yeux elfiques, étrangers ou non, auraient vite repéré l’espionne s’ils daignaient seulement se tourner dans sa direction…
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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyMar 6 Juil 2010 - 0:15

Sans doute, les yeux elfiques auraient pu la repérer, mais il eut pour cela fallu qu'ils regardent au delà de leur campement, scrutant les ombres environnantes. Ils ne le firent pas cependant. Était-ce un bien ou un mal ? Difficile à dire.

Elle aurait pu s'approcher, elle aurait pu demander de l'aide, mais quelque chose la retint. Peut-être était-ce de la peur ? Trop d'inconnues dans ce petit campement, trop de choses qui lui étaient étrangères. Des elfes. Une noble dame. Pour elle qui n'avait pas côtoyé le moindre être humain depuis des semaines, c'était déjà beaucoup.
Et puis il y avait la fièvre qui, embrouillant son esprit, faisait remonter dans ses pensées les plus anciens contes, les légendes sinistres murmurant des horreurs noires à propos des ensorceleurs elfiques qui peuplaient les forêts de l'Est, attirant les voyageurs à l'aide de feux dansants dans le crépuscule pour mieux les retenir prisonniers pendant des millénaires. Maintenant qu'elle y pensait, il lui semblait bien que le feu dansait, oscillait d'une manière qui n'avait rien de naturel. Elle recula, se fondit dans les ombres et s'éloigna en boitillant, aussi vite que sa blessure le lui permettait. Lorsqu'elle osa enfin se retourner, la nuit était totalement tombée, et le feu, rien qu'un point brillant au loin, dans le noir.

[HRP : Tant pis pour l'incruste, je vais aller jouer plus rapidement, bon jeu à vous Smile ]
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MessageSujet: Re: Non loin des humains [Eowyn]   Non loin des humains [Eowyn] EmptyJeu 29 Juil 2010 - 13:01

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