La Terre du Milieu : Chroniques du Quatrième Âge
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 Elúad Thingol

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Elúad Thingol

Elúad Thingol


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MessageSujet: Elúad Thingol   Elúad Thingol EmptySam 2 Aoû 2008 - 15:10

[Voilà, c'est re-Maeghad qui s'ennuyait décidément trop ces vacances.
Je poste la fiche alors que je ne l'aie pas encore tout-à-fait finie, parce que mon perso est un peu original, et que ce sera ainsi plus simple changer du tout au tout, s'il le faut.
J'espère n'avoir pas fait d'erreur tolkienniennes, j'ai tenté de me renseigner au mieux.
En vous remerciant d'avance de votre lecture^^.
EDIT: Ah, non, ça va, ça a l'air moins indigeste que je ne le craignait. Petite précision, entre [], ce sont les traductions des mots en elfique (de cuisine, s'entend)]


« Alastán ! Alastán ! »

Depuis le milieu des rizières, une paire d’oreilles pointues se dressa au son de l’appel impérieux. D’un geste brusque, l’agriculteur se releva et rejeta son chapeau de paille sur sa nuque, dévoilant une chevelure aussi rousse que le soleil de l’aube et un visage qui en disait déjà long sur son avis : qu’est-ce qui diable pouvait bien valoir qu’on le dérange en plein travail ?

« Alastán ! Où es-tu ? »

Un peu las, l’elfe leva négligemment un bras afin que son interlocuteur le retrouve dans l’immensité des champs marécageux et le grand nombre de ses congénères penchés amoureusement sur de jeunes pousses verdâtres. Quelqu’un s’approcha au pas de course, soulevant des gouttelettes d’eau et de boue dans un « plitch-plotch » régulier. Tout de même vaguement curieux de savoir qui voulait le voir, le riziculteur se déplaça de trois enjambées pour se glisser dans l’allée la plus proche… et éclata de rire en voyant un vieux Sindar aux cheveux de lune peiner à le rejoindre.

« Hé, Annaël, mon frère, ne te hâte pas, c’est la façon la plus efficace de perdre tes sandales ! Par Eru, qu’est-ce qui me vaut cette célérité ? Tu as le visage bien inquiet pour une si belle matinée… »

Posant ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle, Annaël harangua de loin son congénère.

« J’ai à te parler en seul à seul. Viens et suis-moi. »

Alastán haussa les épaules d’un petit air dégagé.

« Hé bien quoi ? Depuis quand avons-nous des choses à nous dire que les autres ne puissent pas savoir ? »

« Viens et suis-moi. »


Ataressë :
Eluadnún, dit Elúad
[Sindarin : renaissance d’Elu]

Amilessë :
Macaelda
[Quenya : contraction de Macsatarelda : haut elfe au doux tempérament]

Epessë :
Alastán
[Quenya : faiseur de joie]

Epessë familial :
Thingol
[Sindarin : gris manteau]

« Qu’est-ce que c’est ? »

Sans vraiment comprendre, Alastán attrapa le paquet que lui tendait Annaël et le soupesa. Il était lourd, et contenait quelque chose de dur. L’elfe l’observa sous toutes ses coutures avant de relever son regard gris sur son interlocuteur.

« C’est ce que ton père t’a laissé. » expliqua doucement le vieux Sindar.

« Qu’est-ce que cela signifie ? »

Le ton d’Alastán était devenu dur et sévère. C’en était assez de sous-entendus pour lui, et déjà bien trop de questions.

« Ouvre et tu verras. »

Résigné et soupirant profondément, l’elfe s’assit au sol, et entreprit de déchirer l’emballage de ce mystérieux legs. Son contenu lui arracha un froncement de sourcils sceptique : un long poignard d’un âge certain, une fiole en verre rempli de quelques gouttes d’un eau cristalline, deux parchemins jaunis et froissés. Et enfin une lettre, écrite d’une écriture ronde qu’Alastán ne connaissait que trop bien.
Après avoir jeté un coup d’œil à Annaël qui l’observait en silence, l’elfe se mit à lire.



Age :
Né en l’an 1 du Second Âge, le 8 Lotessë
6485 ans, à peu près


« Mon fils bien-aimé,

Puisque tu as cette lettre entre tes mains, c’est que je ne suis plus de ce monde et que mon âme se languit déjà de toi dans les cavernes de Mandos. Et si je ne suis plus de ce monde, c’est qu’il est temps pour toi de savoir la vérité, pour pouvoir agir au plus vite pour ton bien.
Je t’en prie, lis jusqu’au bout, sans ciller et sans trembler, puis lève-toi aussitôt et fait ce que tu as à faire. Et, je t’en supplie, ne m’en veux pas.
Ne m’en veux pas de t’avoir menti durant toute ma vie, et d’avoir tenté de faire vivre dans un rêve d’insouciance. Ne m’en veux pas de t’avoir fait croire que les histoires racontées au soir autour du feu ne sont que des contes.
Et laisse-moi te raconter mon histoire, afin de faire lumière sur la tienne.

Je m’appelle Eluréd Lindar Thingol, et je suis né en automne de l’an 500 du Premier Âge, et cela, tu le sais déjà. Et je ne suis pas né ici, mais loin à l’ouest, au royaume de Doriath, ou du moins, ce qu’il en restait...



Race :
Elfe Telerin par choix, car appartenant aux descendants de Beren et Luthien

Et pour le plaisir de calculer le petit mélange :
Un 8° de sang humain
Une moitié de sang Noldo valinorëen
Un seizième de sang Maiar
Et le reste de sang Telerin de Doriath


Je suis certain, mon fils, que tu n’as pas manqué d’entendre un jour le récit de la vie de mes ancêtres, car si je ne suis point de grande vie, au moins ai-je pour consolation d’être d’illustre naissance. Car je ne suis pas, comme mon frère et moi nous plaisons à le faire croire, le fils de l’homme et de la femme que j’appelle « père » et « mère », quoique j’aie pour eux le plus grand respect et le plus grand amour.
Ceux dont moi et ton oncle Elurín sommes issus s’appelaient Dior Eluchíl et Nimloth. Je suppose que tu devines aisément la suite à la mention de ces noms : là où il est dit que ses fils furent perdus par les suivants de Celegorm, il faut voir l’image de ton propre géniteur, peu glorieuse, j’en conviens.

Et là où d’aucuns disent que moi et Elurín avons péri, sache –je n’ai aucune raison de te le cacher- qu’il s’en est fallu de peu. Notre vie n’aura tenu qu’à peu de chose : la pitié et la bonté d’âme de deux Celegormites, Mardall et sa sœur Sissiliel. Eux deux, avec trois compagnons, décidèrent de nous suivre dans notre fuite éperdue pour nous protéger, et, si possible, nous ramener vers les rescapés du massacre fratricide de Doriath.
Et ce fut possible.

Après avoir retrouvé les nôtres aux coffins de l’Ossiriand et du Thargelion, notre troupe, désormais forte de 68 âmes tourmentées, décida de fuir la colère des Fëanoriens et les horreurs du monde en partant vers l’est. Très loin à l’est.
Non désireux de traverser la Marche de Maedhros pour nous aventurer dans le Lothlann, nous nous attaquâmes avec l’énergie du désespoir à l’Ered Luin, en plein hiver. Les Valars devaient nous accompagner, car nous arrivâmes tous, plus saufs que sains, mais vivants tout de même.

Durant la longue marche, qui se prolongea jusqu’à ce que nos demeures de l’ouest ne furent plus qu’un vague souvenir douloureux et que nos cœurs furent apaisés, un couple de Sindarins commença à prendre soin d’Elurín et moi avec la tendresse de véritable parents. Et ainsi devaient-ils continuer de se comporter envers nous jusqu’à ce que nous soyons adultes. Annael et Gliriel n’avaient pas encore d’enfants de leur sang, et personne ne leur avait de demandé de se charger de nous. Leur geste et leur amour furent la lumière qui éclaira mes ténèbres et me donna la force de marcher encore.

Lorsque nous nous crurent arrivés aux coffins du monde, nous posâmes nos maigres biens et entreprîmes de refaire notre vie dans cette contrée inconnue.
Je grandis, Elurín aussi, et nous avons eu tôt fait d’atteindre l’âge où l’on peut se dire homme. Et tandis que mon frère s’appliquait avec une certaine insouciance à se mêler à la ronde des grandes personnes, je me mêlai d’amour, et m’unis par tendresse à celle même qui m’avait sauvée : Sissiliel, la servante de Celegorm, devint mon épouse le 5 Lotessë de l’an 538.
J’appris plus tard que ce jour fut bien funeste à ma sœur…

Tu naquis treize ans plus tard.


Famille :
~Mère :
Sísiliel [Fille de l’éclat continuel], dite Macsáril [la Douce Dame], était une servante de Celegorm née à Valinor.
~Père :
Eluréd [Héritier d’Elu] Lindár [le Chanteur, le Telerin] Thingol.
~Oncle paternel :
Elurín [Souvenir d’Elu] Coirea [le Survivant]
~Oncle maternel :
Mardall [Sans-Demeure], appelé –peu sympathiquement- Cothiond [Fils des ennemis] par les Sindarins, petit frère de sa mère
~Tante paternelle et époux :
Elwing et Eärendil
~Cousins :
Elrond et Elros les Demi-Elfes
~Grands-parents paternels :
Dior et Nimloth
~Grands-parents paternels adoptifs :
Annaël et Gliriel, de Doriath
~Oncles paternels adoptifs :
Anarówë [Lever du soleil], de cinq ans son ainé, et Andúnë [Coucher du soleil], de trois ans son cadet, ils sont les fils biologiques d’Annaël et Gliriel.
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Nessameldë

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Metier : Dame de Compagnie de Galadriel
Age du personnage : 6559 ans, très précisément!
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Qui suis-je?
**Citation personnelle**: My light shall be the moon And my path- the ocean My guide, the morning star As I sail home to you...
**Aime/N'aime pas**: Son pays/Tout ce qui sent mauvais et qui a des pustules...

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MessageSujet: Re: Elúad Thingol   Elúad Thingol EmptySam 2 Aoû 2008 - 21:10

*clap clap clap* Pour l'instant tu t'en tires carrément pas mal! L'écueil était gros en voulant reprendre, ou du moins s'inspirer, de personnages censés avoir disparu de la surface de la terre selon Tolkien. Bon je ne te cache pas que je ne me suis pas replongée dans le Silmarillion avant de lire ta fiche donc les couacs avec Tolkien, je ne suis pas en mesure de t'en trouver comme ça, mais enfin ça se tient pour ce qui est de la génèse...
Ce qui m'étonne un peu c'est que le petit-fils de Luthien et Beren se lie à une servante, toute elfique et valinorienne fut-elle... Ca n'est pas complétement saugrenu si on considère qu'il n'ont sans doute pas eu le temps de comprendre leur héritage et leur ascendance, mais ça m'étonne simplement.

Bien sûr maintenant il faut voir qui est ce personnage! Razz
La suite, la suite! Razz
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MessageSujet: Re: Elúad Thingol   Elúad Thingol EmptySam 2 Aoû 2008 - 22:15

[L'explication de ce mariage peu banal est aussi dans un trait de caractère d'Eluréd qui transparaît plus bas.
Voilà encore un p'tit bout de suite...
Eluréd et Elurín ne sont pas les seules "perdus de vue" que j'ai ressorti de leur trou, quoique pour les autres, j'ai été plus discret Razz .]

Eru ! Que dire de plus !

Comme on te l’a probablement raconté par mille récits, je refusai catégoriquement, malgré les pressions des Sindarins, de prendre le commandement de notre petite communauté.
Il n’y a pas de honte à t’avouer ma peur. Comment moi, jeune homme que j’étais, aurais-je pu diriger tous ces elfes bien plus âgés que moi sans erreurs ? Que serait-il advenu de nous si j’avais échoué à cette lourde tâche ? Les questions m’avaient affaibli, et avaient fait de ma crainte une pure terreur.
Aidé des plus anciens, de mon frère,, et de Sissiliel et Mardall, j’acceptai néanmoins de décider des nouvelles règles de vie de notre petit monde. Désireux que nous étions de nous détourner de nos anciens souvenirs, nous choisîmes que parmi nous il n’y aurait aucun seigneur, et pas un plus important que l’autre, que ce soit par la naissance, les biens ou la valeur. Nous fîmes tous, emballés par l’avenir neuf qui se profilait devant nous, serment de respecter le principe de non-violence, sauf en cas de danger de mort.
Edeníand était née.

Mais je compris bien vite que, de gré ou de force, moi et Elurín en restions l’âme et la raison d’être.



Pays d’origine :
Eluád est né dans la communauté d’Edeníand, fondée en l’an 543 du Premier Âge par son père Eluréd.
Purement elfique, Edeníand, qui signifie « Nouvelle terre », est composé d’elfes sindarins rescapés du massacre fratricide de Doriath et de cinq anciens suivants de Celegorm. Elle est située sur un territoire à un demi-millier de miles de la frontière est du Mordor, et n’a donc été que peu ou pas touchée par tous les troubles qui ont secoué les peuples de l’ouest.

Edeníand est une utopie. Elle est le rêve d’un groupe de fuyards désespérés par les horreurs qu’ils avaient vues, vécues et perpétrées.
A tendance quelque peu hippie, ses membres y vivent sur un mode très oriental, proche de type de vie chinois : ils vivent de la culture du riz et d’un peu de blé, du soja, et d’un peu d’élevage pour le lait, les œufs et la laine, car le principe de non-violence qui leur fait office de loi implique le fait d’être strictement végétarien.
Ce mode de vie et le soleil oriental jouant, le physique des elfes s’est légèrement altéré : les yeux se sont légèrement bridés, la peau a pris une carnation asiatique. Les gens d’Edeníand sont plutôt petits et ont généralement les cheveux d’un argent tirant vers le noir et les yeux sombres. De plus, séparés depuis longtemps de leurs congénères, leur langue a quelque peu été modifiée. Elle se présente comme un sindarin vieilli, agrémenté de quelques notes disparates de quenya et de quelques mots inventés sur le tas. Le tout avec un accent qui rappelle clairement celui de Doriath.

Très liés, les Edeníadrim sont au début du Quatrième Âge toujours extrêmement peu nombreux : de 68 au départ, ils sont aujourd’hui 526. A ce chiffre presque ridicule, on peu voir deux raisons : tout d’abord, parmi les rescapés fondateurs, on pouvait compter 5 hommes pour une femme, et un nombre très restreint d’affinités se tissèrent, qui, pour couronner le tout, restèrent pour la plupart stériles. Ensuite, la communauté ne fait d’enfants qu’au compte-goutte, afin de pouvoir les élever et les choyer aussi bien que possible.
La règle de base d’Edeníand est le respect de toute forme de vie et le refus de toute forme de violence. A cela se rajoute les restes d’une utopique tentative d’égalité parfaite entre tous les êtres, qui a un peu vieilli : quoique les corvées soient équitablement réparties, la mise en commun des biens, elle, fut un échec.
A l’origine créée pour et par les fils de Dior, la communauté continue de fortement tourner autour d’eux et de les considérer comme leurs seigneurs, quoiqu’ils refusent tous deux ce titre.

D’un point de vue général, les Edeníadrim sont satisfait de leur vie et se complaisent dans leur petit havre de paix. Rares sont ceux qui désirent l’aventure…


Je n’ai rien à te raconter sur ta jeunesse, elle fut celle de tous nos enfants. Tu grandissais sans troubles, loin du monde en furie qui s’étend à l’ouest. Edeníand croissait en taille et en nombre, lentement, si calmement que l’on aurait pu croire à un rêve.
Et moi, je nageais dans un océan de bonheur et de paix. Mon cœur avait cessé de me réveiller en pleine nuit par milles tourments. Je vécus quelques siècles dans l’insouciance la plus totale, l’âme pleine et apaisée. Et j’aurais bien continué de vivre ainsi.

Pourtant, plus le temps passait, et plus je sentais que quelque chose n’allait pas. C’est après en avoir parlé avec Elurín que je compris le cœur de mon angoisse : nous avions fui la guerre et vivions dans une bulle loin du monde. Mais nous n’avions jamais prévu qu’un jour le monde puisse nous rattraper. S’il nous arrivait malheur, nous étions faibles, et aussi démunis que des chevreaux. Parmi nous, seuls une petite dizaine savait manier une arme, et encore moins en forger une. Et personne n’était désireux de le faire.
En nous coupant du monde, nous avions signé notre arrêté de mort.

Tu te souviens sûrement de mes longs voyages, sur lesquels je laissais planer le plus grand mystère. Je savais que tous les autres désapprouveraient ce que je faisais.
Mes longues chevauchées me portaient vers l’ouest, toujours plus loin vers le pays de ma naissance. Parfois, mon frère m’accompagnait, et nous tentions en vain de retrouver le chemin qui nous mènerait à nos frères elfes d’au-delà des montagnes.

Je découvris combien le monde avait changé. Ce que j’avais connu dans mon enfance n’était plus qu’un conte à raconter au coin du feu. Je n’étais plus qu’un vague mythe, mon père et ma mère juste des images dans de vieux livres poussiéreux.
D’abord un peu découragé, puis plus exalté, je poussai aussi loin que je l’osai. Les nouvelles que je glanais m’apprirent le destin de ma sœur Elwing, qui épousa un survivant de Gondolin, et eut de lui deux fils. Tes cousins devinrent, parait-il, de grands seigneurs, l’un parmi les hommes, l’autre parmi les elfes.

Mais je découvris surtout combien nous avions changé. Lorsque je revenais, j’avais beau hausser la voix, personne ne m’écoutait. Plus aucun de mes compagnons ne désirait plus entendre parler de nos frères occidentaux. Pour eux, ce n’étaient que des fous vivant dans un monde de fous.
Seuls Elurín, Sissiliel, Mardall, son compagnon Helyan et mes parents prêtaient oreille à mes dires et m’encourageaient. Nous étions sûrs que le danger nous guettait et que notre salut ne serait pas plus loin vers l’est.
Mais, malheureusement pour nous et à la plus grande joie de mes détracteurs, les voyages devinrent de plus en plus dangereux. Des sales créatures nous barraient le passage, et les hommes du Rhun se faisaient très belliqueux. Je finis par jeter l’éponge plutôt que de risquer ma peau à chaque fois que je sortais de chez moi, et par me convaincre que devenais un peu paranoïaque et qu’Edeníand n’avait rien à craindre.

Et pourtant, j’avais raison.
Il y a une trentaine d’années, les problèmes s’intensifièrent. Te souviens-tu de notre récolte brûlée ? J’en suis persuadé, ça n’avait rien d’un accident.
Malgré le danger, je trouvai le moment idéal pour reprendre mes pérégrinations, fort de l’enseignement –sommaire, mais suffisant- en matière de maniement de l’épée que m’avait prodigué Mardall. J’en eu bien besoin.



Camp :
Suisse…
Elúad a pour habitude de ne jamais prendre d’autre parti que celui de la paix et de croire que tout le monde a un bon fond.
Mais si les circonstances le portent à faire un choix, ce sera sans aucun doute vers la lumière que penchera son cœur.


Chaque moindre déplacement était devenu périlleux, et je commençais à craindre pour la vie des nôtres. Mais ce qui m’effrayait le plus, c’est que je ne pouvais rien faire.
Du moins, c’est ce que je croyais, jusqu’à ce que je rencontre, au hasard d’un voyage près de la Mer du Rhun, deux étranges personnages : ils étaient vêtus comme des hommes du lieu, mais s’approchèrent de moi les paumes vides, malgré que j’aie tiré ma lame, et affirmèrent avant que j’aie pu dire un mot que cela faisait des décennies qu’ils cherchaient l’un des Edeníadrim.

Curieux mais méfiant, je les écoutai jusqu’au bout.
Ils se disaient envoyés par de grands seigneurs à l’ouest, à la recherche de peuples égarés, et affirmaient que le monde devait changer. Je t’avoue que je leur ai d’abord ri au nez. Mais ils réussirent à me convaincre, d’abord parce qu’ils ne me paraissaient pas mauvais, et ensuite, parce qu’ils en savaient bien trop long sur nous et le monde en général. Et enfin, parce que personne n’aurait perdu autant de temps à chercher quelques Premiers-Nés dans un pays perdu si ça n’en valait pas la peine.
Leurs dires recoupaient mes craintes. Selon eux, les conflits qui se préparaient allaient bouleverser Edeníand, si pas la raser. Il était temps pour nous de bouger.
Je passai deux jours à leurs côtés, sans apprendre d’eux un nom, sans leur apprendre le mien, et sans qu’ils ne me donnent aucun conseil. Je fis donc ce que je pensais être la bonne solution.

Accompagné d’Helyan, je partis droit vers l’est. Nous ne savions pas sur quoi nous allions tomber, ni si nous allions trouver nos frères occidentaux que nous cherchions.
Mais si tu as reçu cette missive, c’est que nous avons échoué, car j’avais ordonné à Helyan de venir te l’apporter s’il m’arrivait malheur.
A présent, c’est à toi de terminer cette tâche.

Je ne saurais trop te conseiller d’essayer un détour : manifestement, les zones directement à l’ouest sont dangereuses, je le savais depuis assez longtemps. Prends avec toi quelques compagnons en qui tu aies totale confiance, ainsi qu’Helyan qui saura vous conduire. Ne vous chargez pas trop, mais n’hésitez pas à bien vous armer. Et enfin, mon fils, sois prudent...

Lorsque vous trouverez les Elfes, cherche parmi eux ton cousin, le fils de ma sœur. Il se prénomme Elrond, et pourra, je l’espère, t’aider. Il faut trouver de toute urgence une terre d’asile pour les Edeníadrim.

J’ai foi en toi, Elúad.

Que les Valars te protègent, mon fils bien-aimé.

Eluréd Lindar Thingol. »
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Elúad Thingol

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MessageSujet: Re: Elúad Thingol   Elúad Thingol EmptyMar 5 Aoû 2008 - 21:19

Physique :
A qui pourrait-on comparer Elúad ? A sa famille, peut-être. Car s’il est vrai qu’il ne tient pas grand-chose de l’elfe lambda, il a indéniablement un petit air de ressemblance avec les descendants d’Elu.

Et pour être l’héritier de celui-ci, connu pour sa grande taille, Alastán est ridiculement petit. Du haut de son mètre septante, il dépasse la plupart des Edeníadrim, tout en se laissant dominer par des nombreux Hommes.
De carrure non plus, il ne fait pas honneur à son ancêtre. Frêle et délicat, Elúad est mince comme un enfant. N’ayant jamais tenu qu’une charrue ou un couteau de cuisine en guise d’arme, il est sculpté comme un être du commun plutôt que comme un guerrier d’exception. Ses capacités physiques sont plutôt bonnes pour la moyenne, plutôt lamentables pour un Prince de la maison de Thingol.

Mais, comparé à son cousin Elrond, Elúad a tout de même un avantage indéniable : sa jeunesse infanable et à la limite de l’insolence en vue de son grand âge. Et pour cause… Quel souci aurait donc pu altérer la douceur de son visage ? Quelle inquiétude aurait pu rider son front ? Quels problèmes auraient pu faire vaciller la grâce toute elfique de son corps ?
Bref, c’est un fait, il ne fait pas ses 64 –presque 65- siècles, loin de là : on lui en donnerait volontiers à peine une dizaine. Dans son visage aux traits encore lisses, ses yeux du gris familial, à peine bridés, mangent presque toute la place, rajoutant encore à l’effet général de naïveté et d’innocence qui se dégage de lui.

Et, pour changer dans le registre des personnages historiques, il en est un qui a un air de parenté bien surprenant avec Elúad : c’est Maedhros, fils ainé de Fëanor. Pas que le thingolien ait lui aussi un problème de main ou quelque chose du genre. La ressemblance se trouve au niveau capillaire.
Héritage de Sissiliel, l’elfe arbore une longue chevelure d’un roux presque rouge qui détonne presque horriblement sur sa peau aux accents eurasiens. Heureusement pour lui, il blondit légèrement au soleil, ce qui atténue ce contraste carmin-moutarde pour le moins… original.
Etrangement, le principal intéressé n’est pas gêné par ce mélange – ou alors il n’a aucun gout, ce qui n’est pas à exclure-, et s’en amuse plus qu’autre chose. Laissant volontiers sa chevelure voleter librement jusqu’à ses hanches, il la tresse le plus souvent lorsqu’il travaille au champ ou part à la recherche de son cousin. Peut-être pas le sens de la décoration, mais un minimum de sens pratique quand même…

Enfin, s’il y a bien une personne à qui Elúad ressemble, c’est son grand-père Dior. Parce que, malgré les quelques détails précédents, il n’en reste pas moins un héritier de la jolie Luthien, et même s’il n’oserait jamais prétendre au titre de plus bel elfe des Terres du Milieu, il ne devrait pas pour autant être trop mal classé.
Certes, il n’a pas la classe ni le maintien d’un seigneur, mais ses mouvements respirent la grâce et l’assurance, et le fait qu’il ait le sourire facile n’est pas pour gâcher le tableau qu’il propose : celui d’un elfe délié au visage fin qui, quoiqu’indéniablement masculin, dégage une certaine fragilité et beaucoup de douceur.

Pour ce qui est de sa garde-robe, la première chose que l’on remarque, c’est qu’elle n’est pas très étendue, et pas très commune à l’œil d’un occidental. Comme tous les Edeníadrim, Elúad porte le plus souvent une tunique courte et sans manches en tissu neutre, un sarouel assorti et des sandales.
Néanmoins, et contrairement à ce que pourrait faire croire ce portrait bucolique et pittoresque, le « prince » sait s’habiller. Passant sans le moindre problème des nippes de riziculteur aux vêtements en fines étoffes elfiques, il porte alors un pantalon large, rentré ou sorti de ses bottes, et une chemise à col mao.
Pour ce qui est des couleurs, Elúad privilégient les tons un peu passés qui ne jurent pas avec son teint et ses cheveux, comme le rouge vieilli, et ne se hasarde que rarement à assortir plus de deux coloris dans une tenue.


En clignant des yeux, Elúad émergea de sa lecture et déplia les deux autres parchemins. Deux cartes. L’une, incomplète, était tracée d’une main hésitante et était pleine d’annotations raturées. L’autre n’était pas d’une plus grand aide : si elle était dans un état parfait et contenait un telle foule de détails qu’elle en devenait à la limite de l’indigeste, elle n’en arborait pas moins une grande inscription qui gâchait tout : « Carte des Royaumes Elfiques au Premier Âge ».
L’air presque amusé, Alastán leva son regard de perle sur Annaël qui semblait attendre quelque chose.

« Tu avais raison, c’est bien une lettre de mon père, et elle ferait mieux de rester secrète. »

Le vieux Sindarin exulta.

« Ah, tu vois ! Et maintenant, que vas-tu faire, petit incrédule ? »

Un sourire profondément sarcastique déforma instantanément les traits du « petit » en question, et il ramassa les deux cartes et la lettre pour les glisser dans sa poche.

« D’abord, résumer l’information, mon ami.
Donc, mon père, qui est mort, me demande d’aller chercher dans une contrée inconnue et inhospitalière un cousin que je n’ai jamais vu et dont j’ignorais jusqu’à l’existence pour qu’il m’aide à sauver tout le monde, tout cela avec pour seul support trois gouttes d’eau, un poignard ébréché que je ne sais pas utiliser, un torchon plein de pâtés et une carte vieille de 7000 ans.
C’est à peu près ça, ou j’ai oublié quelque chose ? »

Le ton agressif de son interlocuteur ne démonta pas Annaël pour autant. Calmement, il attendit que son petit-fils se soit relevé avant de daigner lui répondre.

« Tu présentes la chose sous un jour résolument pessimiste, mais, à part ce détail, tu as tout-à-fait compris ce que tu devais faire. »

Le sourire d’Elúad fondit comme neige au soleil, laissant place à une grimace de mécontentement profond.

« Par Eru, c’est une blague ! De qui se moque-t-on, ici ! »

« Calme-toi, Alastán. Et tâche de prendre la chose au sérieux, s’il-te-plait. »

« Je veux bien, mais c’est un peu trop, là. Et puis, si mon père n’y est pas arrivé, comment veux-tu que moi, j’obtienne des résultats ? C’est ridicule… »

Un éclat de rire du Sindarin finit d’achever Alastán.

« C’est toi qui es ridicule. Si ton père croit en toi, c’est que tu y arriveras. »

« La foi de mon père et les prières aux Valars ne feront pas tout, Annaël. »

Le silence tomba sur les deux elfes comme un lourd couvercle de non-dits. Ils se regardaient, et voyaient dans les yeux de l’autre ce qu’ils pensaient eux-mêmes.
Ils avaient perdu un père ou un fils, et pleuraient derrière leurs sourires. Ils avaient peur : peur de souffrir, peur de mourir, peur de voir mourir les leurs. Ils ne savaient pas comment ils allaient s’en sortir, ni quel miracle pourrait encore les sauver.
Et pourtant, inextinguible, une lueur d’espoir brillait encore au fond de leurs pupilles.

Ce fut toujours en silence, mais en se tenant par les épaules, qu’Annaël et Elúad retournèrent au village.


Caractère :
Le physique et la première approche qu’on peut avoir d’Elúad portent facilement à croire qu’il s’agit d’un bon vivant, un peu timide et réservé, d’un calme à tout épreuve et d’une douceur incroyable.
Il faut toujours se méfier des apparences.

Car s’il est vrai que notre elfe a une certaine tendance à l’indolence, voire le je-m’en-foutisme le plus total, il n’en a pas moins sale caractère. Le « doux tempérament » de son amilessë n’est qu’une élégante façade derrière laquelle se cache un haut-elfe, certes, mais plus volontiers sarcastique, mauvais ou agressif que calme et posé.
Elúad a hérité, d’une part, de la méfiance de sa mère, et d’autre part, du pessimisme de son père. Ce qui en fait un râleur de première. Détestant tomber dans le mélodramatique –qui était la spécialité d’Eluréd-, il ne se plaint jamais, mais n’en pense manifestement pas pour autant rien. Quand quelque chose ne lui plait pas, tout le monde sera généralement assez vite au courant.

Pourtant, il n’est pas mauvais garçon. A défaut de bonne surface, Elúad a un excellent fond. Altruiste et heureux de l’être, il ne ménage pas ses forces pour couvrir les siens de petites attentions, en toute discrétion. Plutôt modeste, on ne le voit jamais se vanter ou se mettre en avant par rapport à ses compagnons. Dans un groupe, il fera office de petit rigolo de service plus que de chef : il aime prendre l’initiative dans les divertissements, pas dans les problèmes.

Au fond, Elúad est un elfe simple comme un Hobbit, dont il a l’amour de la terre bien cultivée et des petits plaisirs du quotidien. C’est dans la routine d’une vie sans questions qu’il est le plus heureux et le plus efficace.
Malgré sa longue vie, il ne connaît pas l’ennui. Lorsqu’il n’a rien à faire, il s’aide de sa créativité pour se trouver une occupation. Animée d’une grande curiosité et très touche-à-tout, il collectionne de ce fait une foule de petites compétences pas toujours très utiles ou très intéressantes. Mais, n’ayant pas vraiment la patience propre aux Premiers-Nés, il se lasse vite et passe alors à autre chose.
Dans le cas de passions, il est persévérant et brillant, repoussant ses limites pour le plaisir de maîtriser au maximum l’activité qu’il a choisie. Malheureusement pour ceux qui avaient espérés le voir combattre comme un maître ou être un stratège de talent, son amour se porte principalement à la cuisine et aux animaux…
Elève motivé, du moins pour un temps, il a, sans le savoir, accumulé petit à petit tout ce qu’il est bon de savoir pour un prince elfique, sous les bons soins de son père : quenya et sindarin, histoire du monde, direction d’hommes ou encore diplomatie sont autant de domaines dans lesquels il est d’une compétence indiscutable, à défaut d’être aussi brillant qu’il le devrait.

Loin d’avoir la sagesse d’un Elrond ou d’une Galadriel, Alastán sait pourtant tenir tête aux plus anciens. Son esprit est vif, sa logique à toute épreuve, ses arguments intelligents. Par un esprit de contradiction qui peut paraitre malsain, il adore démolir les autres et avoir le dernier mot, mais n’est que rarement constructif. Premier à repérer les problèmes, il se bloque souvent en passant son temps à chercher « pourquoi » et non pas « comment », et finit du coup par perdre patience.

Ayant vécu dans un monde étroit, Elúad ne comprend que difficilement les enjeux des grands de ce monde, et semble de ce fait toujours avoir un bon temps de retard.
Si parmi les siens il passe pour une tête brûlée, un peu autoritaire et plutôt à classer dans la catégorie « insupportable à grandes doses », il semblera aux occidentaux d’une gentillesse puérile, d’une prudence ridicule et d’un laxisme étrange avec ses hommes. Le brin de timidité qui lui fait office de réserve sera loin d’améliorer la chose, malgré toute sa bonne volonté à ne pas avoir l’air d’un imbécile.
Sa tolérance et sa curiosité aidant, peut-être arrivera-t-il à s’adapter dans ce monde nouveau… Mais de toute façon, avec Elúad, oubliez les certitudes : tout n’est que « peut-être ».


Perchés sur leurs montures qui piaffaient d’impatience, cinq Edeníadrims se détachaient dans la brume du soir. Parmi eux, Elúad n’écoutait que d’une oreille distraite les derniers conseils prodigués par Annaël, Gliriel, Sissiliel et Elurín. D’ailleurs, il n’était pas le seul : manifestement agacé, Mardall tentait en vain de se dégager de sa sœur, sous le regard amusé d’Helyan, tandis qu’Anarowë et Andúnë soupiraient en chœur une énième série de « Mais oui, Ada, mais oui, ne t’inquiète pas, va ! On sera prudents…».
Se décidant enfin à couper court à la séance d’adieux qui s’éternisait un peu trop à son goût, le chef d’expédition improvisé se racla la gorge assez bruyamment.

« Allons-y, maintenant. Nous avons un long chemin à faire. »

Huit visages acquiescèrent gravement, et Elurín alla donner une tape sur la jambe de son neveu.

« Allez, et que la grâce des Valars et tout notre espoir vous accompagnent. Nous comptons tous sur vous. »

Mardall grogna quelque chose d’incompréhensible, et fit faire volte-face à son cheval. Plus posé, Helyan le dépassa pour prendre la tête du quintuor.

« A bientôt, mes amis. Prochain rendez-vous à l’ouest ! »

« Mouais, en espérant que cet ouest ne signifie pas chez Mandos… »

Huit regards courroucés rabattirent froidement le pessimisme d’Elurín, puis, sans plus un mot, les deux celegormites devant, la petite troupe se mit en route pour de nouvelles contrées.
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MessageSujet: Re: Elúad Thingol   Elúad Thingol EmptyMar 5 Aoû 2008 - 21:19

Compagnons d’Elúad et PNJ’s:

Mardall :
Ancien soldat au service de Celegorm, Mardall est né peu après l’exil des Noldor en terres du Milieu, Noldor dont étaient ses parents et sa sœur aînée Sissiliel. Ayant vécu dans la guerre et le massacre depuis son enfance, Sirion lui fut de trop, et l’acte de ses congénères le répugna : tuer des elfes adultes, capables de ce défendre ne lui paraissait pas encore trop sacrilège, mais de là à s’en prendre à des enfants. Aidé de sa sœur, de son duo d’amis, Glandur et Maeron, et surtout de son mentor Helyan, il sauva les jeunes Elúred et Elurín, et fonda à leurs côtés la communauté d’Edeníand.
Grand et noir de cheveux, Mardall est physiquement le Noldo basique, et tranche donc fort sur les autres Edeníadrim. Son caractère fort et fier n’est pas pour arranger la chose. S’ennuyant dans la communauté, qu’il trouve trop « gentillette », il ne s’y fit pas que des amis.
Et son plus fervent opposant est son neveu Elúad. La haine qu’ils cultivent l’un pour l’autre, et ce, depuis la prime enfance d’Alastán, est devenue légendaire dans leur entourage. Ils en sont même déjà régulièrement venus aux mains, malgré leur serment de non-violence… Les raisons de cet inimité sont obscures. Mardall rit généralement, et affirme que c’est parce qu’ils se ressemblent trop qu’ils ne peuvent pas se supporter. C’est probablement vrai.
L’oncle et le neveu ont le même esprit, à la fois vif et sans patience, à la fois insupportable et sympathique. Leur contradiction les poussa donc à se repousser…

Helyan :
Helyan, de « helyanwë », l’arc-en-ciel, est un personnage finalement nettement coloré que son prénom. Mentor de Mardall dans les jeunes années de celui-ci, il est un archer celegormite né à Túna, qu’il a quitté sans sa famille, à la suite de Fëanor, mais accompagné de –tiens, tiens- ses deux amis de jeunesse, Gwathel et Helcaseldë. Il suivit, sans variations, le même parcours qu’eux.
Entré au service de Celegorm, il tomba follement et vainement amoureux d’une de ses servantes, Sissiliel. Pour le plaisir de la belle, qui ne s’intéressait absolument pas à lui, il s’occupa du petit frère de celle-ci, délaissant ses deux compagnons d’antan. C’est donc tout naturellement qu’il porta son aide aux frère et sœur pour le sauvetage des fils de Díor, sauvetage sur lequel il n’avait à vrai dire pas vraiment d’avis tranché.
Le temps aidant, il devint l’ami inséparable de Mardall et d’Eluréd, qu’il considère tout deux en fait plus comme ses fils que comme des compagnons avec qui faire les 400 coups.
Helyan est le penchant calme et réfléchi du groupe. Il a rarement un avis, encore plus rarement le donne-t-il, mais il est efficace quand il s’agit de se sortir de situations délicates. Intelligent, un peu froid, d’une sagesse à la limite de l’ennuyeux, Helyan est le compagnon idéal en temps difficiles.
Grand aux épaules larges, il a la carrure d’un guerrier et porte donc sans surprise une vieille armure redécorée aux couleurs d’Edeníand.

Anarowë :
Etant le fils d’Annaël et Gliriel, Anarowë est techniquement l’oncle par adoption d’Elúad. En pratique, et en vue des cinq courtes années qu’il a d’avance sur son neveu, Anarowë le considère comme son frère cadet. Les deux elfes ont été élevés ensembles, et n’ont jamais vécu bien loin de l’autre.
Doté d’un humour à toute épreuve, mais surtout d’une endurance et d’un courage hors du commun, Anarowë est de ceux qui n’abandonnent jamais et font tout dans la joie et la bonne humeur. Patient, doux, mais viscéralement égoïste, il complète à la perfection Elúad avec qui il forme un duo détonnant et difficile à arrêter.
Gris de cheveux comme d’yeux, Anarowë est la copie conforme de son père sur le plan physique, de sa mère sur le plan psychologique, à l’inverse de son frère Andúnë.

Andúnë :
Andúnë, fils cadet d’Annaël, est né seulement huit ans après son frère. Moins proche d’Elúad qu’Anarowë, il n’en a pas moins sa place à ses côtés, en temps que « petit frère ».
Compagnon peu contraignant, Andúnë s’accommode facilement de toutes les situations sans s’énerver ni se plaindre. Mature et sage, il est le penchant intellectuel du trio, étant féru de toutes sortes d’histoires et de savoirs anciens. Dans l’action, il suit le mouvement, sans poser trop de questions, et sans s’en poser : il n’est pas d’un naturel à se méfier des gens, et préfère généralement s’en remettre aux caractères de chefs de ses deux ainés.
Comme sa mère Gliriel, Andúnë a les cheveux très clairs, qu’il porte très courts, et les yeux un peu plus sombres, le tout lui donnant l’air d’être plus âgé que ses compagnons aux yeux du commun des mortels.
Andúnë, s’il est zen, n’en déteste pas pour autant l’aventure, qu’il voit venir avec plus de pragmatisme, mais aussi plus d’enthousiasme que les autres Edeníadrims.


Trop longtemps après, la voix d’Annaël sortit trois statues de marbre de leur torpeur.

« Rentrons, il se fait tard. On ne peut plus rien pour eux, il faut avoir confiance. »

Sissiliel sourit à travers ses larmes et accepta le mouchoir que lui tendait son beau-frère.

« J’ai confiance. En eux, ça oui. Mais pour le reste… Ce monde m’a déjà enlevé ma famille, puis mon époux. Qu’en sera-t-il de Mardall et d’Elúad ? »

« Il faut avoir confiance. » répéta un peu bêtement Gliriel. « Je ne pense pas que leur temps soit déjà venu. »

Annaël sourit en la prenant par les épaules et s’avançant avec elle vers le village.

« Ni le nôtre… »


[Voilà pour la fin. En espérant que cela vous plaira!]
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MessageSujet: Re: Elúad Thingol   Elúad Thingol EmptyVen 8 Aoû 2008 - 0:52

Je n'oublie pas ta fiche, mais là pour le moment, je dois dire que je n'ai plus les yeux en face des trous, je préfère prendre le temps de bien étudier le reste, or il se trouve que je ne suis pas là ce week-end mais je lirais ça sans faute dès mon retour! Wink
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MessageSujet: Re: Elúad Thingol   Elúad Thingol EmptyVen 8 Aoû 2008 - 14:02

Personnellement j'aime beaucoup ce BG original et intéressant !

Par contre je serais curieux de savoir comment ils s'en sont sortis (s'ils s'en sont sortis^^) !
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MessageSujet: Re: Elúad Thingol   Elúad Thingol EmptySam 9 Aoû 2008 - 21:13

J'ai mis mon temps, mais j'ai tout lu.

Bon, je ne te cache pas que certains passages m'ont arraché un haussement de sourcil surpris. Mais d'un point de vue global, ça se tient, et tu as l'air de maîtriser ton sujet.
Ce sur quoi j'ai le plus tiqué est le fait que tu ne dis rien sur les relations entre les Edeniadrim et les peuples qui vivent autour d'eux, parce que je suppose qu'il y en a. Bon, d'accord, il part de chez lui, ce n'est donc pas indispensable de le savoir, mais nous sommes de grands curieux^^.

Pas de gros-billage (ça devient une habitude, les personnages incapables?^^), une grosse tartine bien remplie, une psycho intéressante et un bon background, quoique très original, c'est le moins qu'on puisse dire.
Je laisserai donc de côté les quelques chipotages, j'ai confiance en ton RP.

Check pour ma part.
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MessageSujet: Re: Elúad Thingol   Elúad Thingol EmptySam 16 Aoû 2008 - 20:42

Bon, je tiens à dire que je n'ai trouvé que maintenant le temps de tout lire correctement! Razz

J'aurais du mal à en dire plus que Vardy, c'est un perso solide qui a de quoi tenir la route, mais ma parole c'est la mode des revenants oubliés dans les limbes par Tolkien! Razz Dès qu'il y en a une, et vas-y qu'on s'engouffre dans la brèche! lol!

Je ne cache pas qu'au niveau de tous ces persos, ces générations et ces PNJ je m'y suis perdue quelques fois, mais l'important n'est pas là, bref je valide! Razz

Bon jeu! Wink (enfin... Mr. Green)
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MessageSujet: Re: Elúad Thingol   Elúad Thingol EmptyMer 3 Sep 2008 - 22:15

Mea culpa, maxima mea culpa, je me suis perdu dans les limbes de ma réussite scolaire (oui, je fréquente un collège où il faut tout réussir pour passer sa sixième (terminale), et j'avais été busé en gym... Heureusement que j'ai réussi mon 3000m de rattrapage ^^), et j'avais quelque peu perdu les jolis sentiers de ce forum. Mais me revoilà!
Je posterai sûrement demain, avec tout le retard qu'il se doit, et mes plus plates excuses.

Accessoirement, merci pour les checks!
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