La Terre du Milieu : Chroniques du Quatrième Âge
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 Retour des Princes

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Elladan & Elrohir

Elladan & Elrohir


Nombre de messages : 120
Age : 32
Race, Pays : Elfes Noldor; Fondcombe/Imladris
Metier : Princes d'Imladris
Date d'inscription : 03/01/2007

Qui suis-je?
**Citation personnelle**: El'dan:Moi? Oh mais non, jamais! Mon frère peut-être? El'hir: Quoi? Mais qui aurait bien pu vous raconter un truc pareil! Vous devez me confondre avec mon jumeau...
**Aime/N'aime pas**: Avoir le droit à l'insouciance/ Être seuls.

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MessageSujet: Retour des Princes   Retour des Princes EmptyMer 21 Avr 2010 - 23:38

[Je me permets de faire revenir El&El, vu qu'ils ne sont plus très actifs à la Citadelle, et je zappe par flemme le voyage. Na!^^]

La monture de Támir ahanait. Son cavalier, ses grands yeux clairs exorbités de fatigue, paraissait au moins autant que son compagnon équestre nécessiter un bon repas et un peu de sommeil.
Lendal, une longueur derrière son camarade, avait de plus en plus de mal à afficher un air correctement éveillé, et seul son orgueil l'empêchait encore de courber le dos.
Nul n'avait jamais dit que chevaucher avec les Princes d'Imladris était une partie de plaisir. Et il faudrait trouver un fou pour que quelqu'un dise un jour une chose pareille.

Elrohir ne portait pas son epessë pour rien *. Non seulement, il paraissait être capable de faire en selle à peu près tout ce qu'il pouvait faire au sol -que ce soit manger, dormir, se débarbouiller, se battre ou lire un livre-, mais en plus, son cheval ne se plaignait jamais. Les soins que le Prince lui appliquaient afin de le garder frais comme un rose après une semaine de folle cavalcade étaient et demeureraient probablement un grand mystère. N'empêche que le mystère était efficace.
Le visage impassible, mais irrémédiablement fermé, Elladan suivait, fort de son endurance habituelle et de ses années d'expérience auprès de Rôdeurs. S'il était fatigué ou affamé, pas même son frère n'aurait su le dire. Sa monture, à l'image de son maître, affichait une calme indifférence.

Les jumeaux et les deux longs courriers avaient galopé à bride abattue. Et jamais Támir et Lendal n'avaient fait un voyage aussi fou. Peu ou pas de sommeil, arrêts "besoins naturels" proche de l'inexistant, et repas pris uniquement en selle : c'était à en croire que les Princes étaient fait d'acier.
Peu intéressés par la camaraderie de leurs infortunés compagnons, ils parlaient peu, se contentant d'échanger de temps à autres un mot entre eux, le plus souvent à voix basse.
On aurait pu croire que le retour de leur mère les aurait amené à une disposition d'esprit plus amène. Ce n'était pas le cas.

Imladris fut en vue à l'aube naissante de leur énième jour de voyage. Támir n'avait pas tenu le compte exact, mais il avait l'impression d'avoir chevauché des siècles tellement son arrière-train était vermoulu. En voyant apparaître au détour de la route les toits de leur cité, les deux elfes messagers échangèrent un regard bienheureux et soupirèrent de concert.
Bientôt, les gardes de Fondcombe préviendraient de leur arrivée.

Elladan frissonait comme s'il avait froid. Il avait l'impression de revoir sa demeure pour la première fois depuis 300 ans. Se dire que Celebrían serait là pour les accueillir. C'était juste... fou.
Cela changeait tout. Les cartes pourraient être battues à nouveau. Le petit monde étriqué, trop masculin peut-être, qu'Elrond et ses fils avaient construit autour d'eux, toutes leurs certitudes, leurs non-dits, toute la rancune, tout allait pouvoir s'envoler. Ou du moins être rediscuté.
Il se souvenait, trop douloureusement, d'être revenu chez lui un jour par ce même chemin. Son frère le côtoyait, la mine fermée et sèche. Leur petit troupe déprimait. Et lui portait alors tout contre lui, parce qu'il n'avait pas voulu la lâcher, ni la confier à personne d'autre qu'à Elrohir, celle qui lui avait donné le jour. Et il était persuadé qu'elle allait mourir.
Et ils allaient devoir dire à leur père qu'ils avaient échoué.
Complètement fou... L'esprit mathématique du Prince n'arrivait tout simplement pas à donner un sens à tout cela. Et cela l'effrayait.

Elrohir réfléchissait. C'était la seule façon efficace qu'il connaissait pour réfréner son impatience toute humaine. Son coeur battait tellement la chamade qu'il se serait presque attendu à le voir céder d'ici peu.
Lui aussi revenait longtemps en arrière. Son esprit, tout à sa joie, aurait en cet instant volontiers effacé les souvenir des siècles passés. Retour à la case départ. Sa vie allait pouvoir recommencée là où elle s'était arrêtée, le jour où son monde s'était écroulé, parce qu'il avait été idiot, aveugle, sourd, et têtu.
Au détour de la route, une image lui battit les temps. Vivement, il rapprocha sa monture de celle d'Elladan, qui semblait étonnement broyer du noir. Quoique... Ce n'était pas si étonnant.


Elrohir : "Tu penses à la même chose que moi, Tórn?"

Elladan se contenta d'acquiescer, puis releva un regard un peu perdu sur son jumeau. Il leva un sourcil mi-surpris, mi-amusé sur le visage guilleret de son double.

Elrohir : "C'est satisfaisant de savoir que cette image ne me hantera plus."

Son ton était joyeux. Mais Elladan secoua la tête avec un morne fatalisme.

Elladan : "Ne te fais pas trop d'illusions, Tínu."

Elrohir : "Je juge normal qu'un fils soit heureux de retrouver sa mère. Je ne vois pas ce que tu essayes de me reprocher."

Elladan : "Tu sais très bien ce que je veux dire. Tu ne peux pas effacer ce que tu as vécu. Comment veux-tu que ce souvenir cesse de nous tourner dans la tête? Et le désirerais-tu vraiment? Ramener tout à avant?"

Elrohir : "Quelle question!"

Elladan : "Vas-tu donc tout oublier? Estel? Les guerres et les victoires, les chagrins et les bonheurs? Ce que nous sommes devenus, ensemble? Ce que nous avons construit?"

Elrohir : "Il ne s'agit pas d'oublier, mais de recevoir le don de la nouvelle chance. Et je ne la laisserai pas passer. J'ai perdu bien plus que toi, et je compte bien le retrouver, quelque soit le moyen. Nous n'avons rien construit ensemble qui ne vaille le bonheur d'autrefois."

Elladan : "Voilà ce que je craignais. Dois-je absolument te perdre pour retrouver Mère?"

Elrohir : "Ne raconte pas de bêtises! Tu es si sombre, El'dan! Par tous les Valars, regarde comme il fait bon! Nous sommes chez nous, dans la demeure de nos parents. Ne sais-tu pas profiter de ce qui t'est donné?"

Elladan sourit timidement et haussa les épaules, admettant sa défaite, mais pas totalement convaincu.

Dans moins d'une heure, ils passeraient la porte de la Dernière Maison Simple.


______________________________________


*Elrohir signifie "elfe cavalier".

[Celebrían : Je te laisse faire ton post où on vient te prévenir. Je suivrai avec Elrond.
Ralala. Vu l'histoire que j'ai chipotée pour les jumeaux, tu n'imagines même pas dans quelle m***ier ils sont avec le retour de leur mère. Ca va faire du grabuge...]
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MessageSujet: Re: Retour des Princes   Retour des Princes EmptyMer 28 Avr 2010 - 0:16

Les quatres cavaliers stoppèrent net leurs montures devant le petit groupes de gardes qui les attendaient en plein milieu du chemin.
Sans grâce aucune, Támir posa pied à terre, sitôt imité par son compagnon. Les deux longs courriers ne se firent pas prier pour confier leurs chevaux à un garçon d'écurie. Leur démarche peu élégante et les cernes sous leurs yeux en disaient long sur leur voyage.

Endíl, posté au milieu de ses hommes, les mains sur les hanches, laissa les Princes retrouver la terre ferme avant de les accoster, et posait entretemps un regard amusé sur leurs infortunés compagnons. Les Valars savaient pourtant si l'étrange tandem de messagers avaient du métiers dans les pattes!

Elladan s'avança le premier, et un sourire amical fendit son visage à la vue du chien de garde d'Imladris.
Endíl n'était pas vraiment un exemple frappant de la grâce elfique. Son corps noueux et musclueux aurait découragé les plus bagareurs, associés à des yeux sombres trahissant sa parenté Noldor. Une cicatrice claire dessinait un peu de relief sur son visage tanné par le soleil. Il n'avait vraiment pas l'air engageant.
Mais c'était un homme d'honneur, et l'aîné des Princes était bien placé pour le savoir...


Elladan : "Bien content de vous revoir, mon ami! Par tous les Valars, je suis fourbu."

Le fils du seigneur et la capitaine échangèrent une franche accolade, tandis qu'Elrohir s'approchait, et se contentait de saluer de loin le chef de la garde.

Endíl : "Faut pas chevaucher aussi vite, alors, messire."

Sa voix était rauque et teinte d'un drôle d'accent, presque paysan, qui donnait une drôle d'impression sur le sindarin.

Elladan : "Ho, je n'ai fait que suivre Elrohir!"

Endíl : "Dans ce cas, je m'incline, je ne saurais en faire autant."

Elrohir: "C'est faire trop d'honneurs à mes talents de cavalier, capitaine."

Tout en devisant, les Princes avaient pris place de part et d'autre Endíl, et le suivaient à présent vers les portes de leur demeure, Támir et Lendal sur leurs talons.

Elladan : "Mais, dites-moi, Endíl... Quand la Reine d'Argent est-elle revenue exactement?"

Endíl : "La nouvelle lune passée. Personne ne s'y attendait, à vrai dire. Le Seigneur Elrond fut immédiatement prévenu, ce qui signifie à peu près deux heures avant l'arrivée de la suite de la Dame."

Elladan : "Je vois... Vos hommes ne surveillent plus beaucoup les routes de l'ouest."

Endíl : "En effet. Ce n'est guère utile, mon Prince. Personne ne vient de là, il n'y passe que ceux qui ne reviendront plus. Cela fera bientôt deux ans que rien ne nous inquiété de là. Il n'y patrouille qu'une équipe."

Elrohir acquiesça, manifestement pas totalement convaincu, ou alors trop absorbé dans ses pensées pour réfléchir à la tête qu'il affichait, incitant l'homme d'armes à se justifier.

Endíl : "C'est que j'ai de moins en moins d'hommes, moi! On nous parle de temps troublés et de faire attention, mais ce n'est avec ce qu'il me reste d'effectifs que je vais pouvoir assurer la sécurité de notre vallée, les Valars m'en soient témoins."

Elladan haussa un sourcil amusé. Le franc-parler du capitaine le surprendrait toujours. Une qualité appréciable...
Pour toute réponse, le Prince posa une main sur l'épaule de son ami, et échangea avec lui un regard éloquent.
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