Traversée des Hauts Cols par la Vieille Route de la Forêt

Dernière édition par le Ven 4 Nov 2005 - 23:30, édité 1 fois

Depuis son départ de Fondcombe, Vardë n'avait pipé un mot. Il s'était adapté rapidement au rythme plus lent, mais non moins soutenu de Radagast. Ils marchaient assez rapidement pour avoir traversé les Cols en quelques jours. Il le fallait. Vardë sentait que leur mission était importante, qu'il fallait se dépécher, et n'accordait aucune halte à ses compagnons, malgré les yeux épuisés de Radagast et la louvette.
"Viens Sindawen!"
Ses paroles brisèrent le silence depuis longtemps établi et firent échos contre les montagnes. Il attrapa le louveteau.
"Nous nous arrêterons dans 1h et demie, le soleil sera couché et il y a là-bas un endroit bien protégé où nous pourrons passer la nuit. Je prendrai le premier tour de garde."

Le soir avait pris son voile noir, et la petite compagnie était arrivée à un endroit couvert, où il faisait nettement moins frois et moins humide. Vardë arrêta leur marche d'un geste et indiqua à Radagst et Sindawen une petite grotte taillée dans la roche, due probablement à l'érosion. Ils entrèrent. Le silence le plus complet qui les avaient pris à leur départ ne les avaient pas quitté, et les seuls mots prononcés de la journée furent ceux de Vardë, un peu plus bas, leur indiquant la fin de la route. Celui-ci avait marché devant toute la journée, parfois accompagnée de Sindawen, parfois la portant dans ses bras, mais il ne s'était que rarement approché du mage. Son silence et son allure pesante dévoilaient mieux que tout discours la tristesse et le doute qui planaient sur lui, mais il avait conduit ses compagnons avec assurance, et l'on remarquait que le chemin ne lui était pas inconnu. Il entra derrière ses compagnons dans la cavité et posa son sac à terre.
"Inutile de faire un feu et de rameuter tout ce qui peut bien survivre en ces lieux hostiles! Je ne compte pas paser ma nuit avec l'épée à la main!"
Son ton était autoritaire et un peu désagréable, et traduisait bien son humeur excécrable. Il ouvrit sa besace et en sortit de la nourriture, et envoya un généreux bout de pain à Radagast et un morceau de viande à Sindawen, et rangea le reste. L'air boudeur, il partit s'asseoir dans un coin sombre, et seule la lueur de ses yeux indiquait que quelque chose de vivant se terrait là.
Sindawen avait marché péniblement et ses pattes la faisait souffrir. Bien content d'avoir trouvé un abris, elle s'installa et dégusta avec empressement le repas que Vardë lui avait lancé. Elle observa d'un air inquiet le jeune Elfe. S'il avait donné durant la journée quelques morceaux de nourriture à elle et Radagast, et s'il l'avait portée de temps à autre, ou repris le sac de Radagast pour alléger son pas, lui n'avait encore pris aucune nourriture ni un instant de repos de la journée. Tirant le morceau de viande avec elle, Sindawen alla s'installer tout près de son ami et lui tendit un bout de sa nourriture.
"Tu dois manger, Vardë! Tu as l'air fatigué!"
Vardë la repoussa avec dureté.
"Non merci, je n'ai pas besoin de nourriture ni de repos. Mais vous avez l'air accablés, alors, profitez!"
"Arrêtes de faire le gros dur! Tu es aussi fatigué et affamé que nous!"
La voix de la louvette était mi-moqueuse, mi-inquiète.
"Ne te prives pas pour nous, manges!"
Elle lui envoya avec autorité un morceau de viande à la figure.
"Pas faim, j't'ai dis!"
La voix de Vardë était à nouveau celle du jeune Elfe enfantin, mais elle était un peu boudeuse. Il enleva son capuchon et se tassa encore un peu plus dans son coin.
"Laisse-moi tranquille!"
Sindawen, vexée, s'en alla vers Radagast avec son précieux repas (deux fois plus grand qu'elle, par ailleurs!).
"Ralala! J'te jure! Quel raleur!"
Mais si ça voix était taquine, le regard de Sindawen était soucieux, et elle parla doucement, afin que seul Radagast puisse l'entendre.
"Qu'est-ce qu'il a, Vardë. Je me fais du souci! Il ne mange pas, ne se repose pas, est raleur et taciturne et fait le gros caïd martyr! Tu ne pourrait pas tenter de le raisonner? Il faudrait qu'il mange, qu'il se repose, et je crois, surtout, qu'il parle un peu avec quelqu'un."
Les yeux interrogateurs de la louvette étaient posés dans ceux de Radagast, et il commencaient à montrer de la peur plus que de l'inquiètude. Son regard d'enfant était celui du gamin voyant son grand frère dépérir, et touchait Radagast au fond du coeur...

[HJ: Maintenant, j'appelerai la louvette par son nom, Sindawen, ce qui signifie 'jeune fille grise'. Pour comprendre le choix du nom, voir la quête de Vardë...]

Invité

"Sindawen, écoute Vardë a besoin de calme et de tranquiliter, mais tu a raison sur un point! il faut qu'il mange!Vu, toute l'énergie qu'il met pour nous guider, ne t'inquiète pas, je vais le voire!"

Radagast l'aire aussi soucieux, alla voir Vardë, qui était seule dans son coin.

*oh!! Pauvre jeune homme, ses sentiments son telle que je ne peut les décripter.......son malheur parvient jusqu'a moi,un malheur à faire pleurer...*

"Alors Vardë, que ce passe t'il, vous pouvais tout me dire vous savez!

Vardë sembla se renfermer encore plus. Il émit quelue chose rappelant vaguement un grognement.
"Laissez-moi tranquille!"
Sa voix ressemblait à un gémissement, et de sous sa tignasse noir s'éleva un reniflement peu élégant.
"Vardë, hé, tu pleures?"
Sindawen s'était raprochée, mais recula à nouveau à la vue du regard noir de Vardë.

Invité

"Vardë, vous savez, il ne sert a rien de pleurer, surtout pour un elfe. Gardez confience en vous , et ne pas gardez aussi des secrets trop lourd dans sa concience.Vous ne tiendrez pas comme ça très longtemps mon chère ami.Maintenant manger un morceau de pain et discutons."

Radagast s'asséya à son tour.

Vardë, vaincu autant dans son orgueil de gros dur que dans sa crise de pleurs aussi soudaine que désemparantepour ses compagnons, se rassit normalement et pris de mauvaise grace un morceau de pain que lui tendait Radagast. Il mangea d'un air songueur, et dans ses yeux se lisaint un émerveillement rêvé, et une envie d'être autre part.
Un sourire se déssina sur ses lèvres, et il se tourna vers Radagast.
"La vie est un drole de cadeau pour nous autres, Elfes. Elle nous semble si belle et jamais épuisée, mais notre jeunesse est à peine terminée que nos souffrances sont déjà trop grandes que pour encore continuer. Les Hommes ne portent pas ce fardeau. Ma peine et ma joie sont trop loin de moi, et me sont innaccessible. Mais trève de bavardage, vous devez être fatigués!"
Il se releva vivement et sortit de son sac deux paillasses qu'il posa par terre. Il installa Sindawen sur l'une et indiqua l'autre du doigt.
"Dormez maintenant, la route de demain sera moins pénible, mais toute aussi longue! Je vous éveillerai en cas de danger, les Elfes peuvent se reposer tout en restant actifs... Bonne nuit, Homme de Sagesse. Demain sera beau, ne le gachons pas!"
Il embrassa délicatement Sindawen et retourna s'asseoir sans un bruit...

Invité

"Vardë je n'est pas besoin de sommeil, je ne suis pas fatiguer contrairement a vous!Vous devez vous reposer!Ecouter je ne mangerais pas tant que vous non plus et je ne dormirais pas non plus tant que vous aussi "

Vardë sembla ignorer les paroles du Mage. Il ne bougea pas d'un milimètre, et sa tête baissée n'avait pas sillée.
Sindawen bougea un peu, et observa Radagast avec un air suret.
"Tais-toi, s'il-te-plait. L'écho est terrible, et nous, on veut dormir!"
Et elle n'avait pas tort... Dans le coin de la grotte, Vardë avait sombré dans le pays des rêves...

Le soleil carressait les visages endormis dans la grotte. Sindawen, mi-éveillée, se remit sur ses pattes et regarda autour d'elle. Radagast s'étirait dans un coin, mais Vardë restait invisible.
"Ben, il est où, Vardë?"
Elle s'étira et alla s'asseoir sur la paillasse du vieillard avec un air interrogateur.
A l'extérieur de la grotte, Vardë regadait le soleil se lever. Encore un belle journée s'annonçait, et ça ne faciliterait que leur marche. Son sourire devint encore plus radieux et illuminait son visage d'une joie de vivre qu'il n'exprimait que très rarement. Sa cape, attachée au niveau de ses épaules, et son capuchon étaient rejetés dans son dos, et il profitait un peu de la chaleur de l'astre du jour. Il ramassa sa besace, remplies de baies trouvées sur un buisson proche, et à sa connaissance (assez grande, tout en restant modeste) tout à fait commestibles. Il rentra dans la grotte et posa son sac d'un air nonchalant.
"Ah, t'es là!"
Sindawen lui sauta au cou et lui mouilla copieusement le visage à coups de langue. Puis elle sursauta: Vardë riait, tel que jamais elle et Radagast ne l'avait jamais entendu faire, un rire simple, non moqueur, un rire d'enfant, cristallin et contagieux comme celui de tous les Elfes...

Invité

"Vardë je suis content de voir que vous allez mieux....Bon je vais faire un petit tour , histoire de me dégourdir les jambes."

"Ne vous éloignez pas trop! Il risque de ne plus rester de fruits pour le petit-déjeuner!"
Vardë riait de bon coeur, et Sindawen l'avait rejoint.
Fouillant dans sa besace, il prépara un semblant de repas néanmoins plutôt appétissant...et Sindawen se jeta avec gourmandise sur sa part. Plus calme, le jeune Elfe prenait son temps, mais mangeait plus solidement qu'hier: Radagast avait au moins gagné sur un point...

[HJ:Dsl, je ne savait pas lire ton message! J'ai du réinitialiser Internet, quel pc de *****...]

Quelques temps plus tard, la petite compagnie reprit la route, direction la Lorien... Le temps leur manquait, et chaque seconde pouvait compter...

SUITE: EN LORIEN, PASSAGE DE VARDË ET RADAGAST

[HJ: On accélère un peu le pas, dsl, mais sinon nos nouvelle seront périmées depuis belle lurette en arrivant...]

Invité

[HJ:ok!!]