La Cour de l'Arbre Blanc

La porte du palais s'ouvrit et grinça en tournant sur ses gonds. La petite silhouette s'immobilisa et tendit l'oreille. Ouf! Personne... Des éclats de voix et de rires provenait de la salle attenante, les gardes tardaient un peu à prendre leur service.

*Mouais, il y a du laisser-aller!* pensea Tindomiel en se glissant au dehors par l'entrebaillement de la porte.

Pieds nus sur le large perron en marbre blanc, vêtue d'une chemise de nuit de coton blanc, la Princesse n'avait pourtant pas froid car la nuit était douce. Le doux tintement de la fontaine guida ses pas et elle s'assit sur le rebord, sous les rameaux fleuris de Nimloth.
Le silence de la nuit et le calme, apparent, de la Cité l'enveloppa et malgré tout, l'enfant était tourmentée d'inquiètudes. D'abord son frère avait disparu et n'avait pas donné signe de vie depuis des semaines; ensuite, la visite des délégués de son grand-père qui annonçaient une nouvelle menace de l'Ombre; et enfin, plus récemment, ce Seigneur Noir qui avait pénétré dans l'enceinte de Minas Tirith et massacré de nombreux gardes...
Tindomiel, pensive, plongeait son doigt dans l'eau et regardait la dispersition infinie de l'onde, le reflet de la lune croissante se distordant. A quoi bon essayer de dormir, elle ne le pouvait pas. Quand bien meme elle le pouvait que ses reves étaient remplis de ténèbres. Quelque chose de terrible se préparait, elle le sentait, et pas seulement pour le Gondor...
La Cité, sa Cité, n'était plus si sure qu'auparavant à mesure que la menace se précisait. Pourtant, qu'elle était belle! Meme ainsi, meme dans la nuit... La pierre blanche qui luisait sous les étoiles... Les bannières doucement agitées par le souffle nocturne... Et la Tour qui se dressait comme une flèche d'argent vers l'infini... Il fallait à tout prix protéger tout cela... Mais que peut faire une petite fille de 8 ans pour son peuple sinon prier et espérer...? Une fleur blanche se détacha au dessus d'elle et vint se poser calmement, tel un flocon de neige, sur l'eau de nouveau endormie...

Les portes que la princesse venait tout juste de refermer s'ouvrirent à nouveau et laissairent libre le passage à leur Reine, Dame Undomiel...
Celle-ci portait, en cette douce soirée, une fine robe de soie bleu nuit qui tombait sur son corps, révélant les formes fines de ses hanches...
Elle s'approcha de sa fille qui, après s'être tournée vers sa mère la fixait de ses grands yeux...

Arwen: "Wilwarin... Que fais-tu ici mon enfant?...Quelque chose ne vas pas?"

La petite fille regardait sa mère s'approcher. Allait-elle la gronder? Cela faisait longtemps qu'elle était censée etre au lit... Au ton de sa voix pourtant, Tindomiel comprit qu'il ne s'agissait pas de réprimandes. Elle lui dit alors simplement:

"Je n'arrive pas à trouver le sommeil..."

Puis comme Arwen s'asseyait à ses cotés, sur le rebord de la fontaine, l'enfant se blottit tendrement tout contre elle en quete de chaleur maternelle.

"Qu'est ce qui se passe,Ammë?"

La question ainsi entendue pouvait sembler vague, pourtant dans l'esprit de Tindomiel, elle traduisait les angoisses qui l'habitaient.

L'elfe, attendrie, serra un peu plus fort sa fille contre elle, la berçant doucement dans ses bras protecteurs...

Arwen: "Wilwarin...Ne te tracasse dont de rien ma princesse... Je suis là, et ton père tout autant, rien ne peut t'arriver..."

Tindomiel leva ses yeux tristes vers sa mère et secoua légèremment la tete:

"Atar et vous ne serez pas toujours là... Rien de tout ceci ne devrait arriver! Aucun des Hommes du Mal n'aurait osé ainsi entré dans la Cité en présence du Roi! Et..."

Elle se tut brusquemment.

*Et Eldarion ne serait pas parti non plus...*

Non! Elle ne pouvait pas dire cela... Elle ne pouvait pas reporter la faute de l'inconscience et de l'egoisme de son frère sur ses parents...

"D'ailleurs, ce n'est pas tant pour moi que je m'inquiète... Je n'ais pas peur de mourir..."

Dans la bouche de l'enfant, ces mots ne signifiaient certes pas grand chose! Que peut-on savoir de la mort si on ne connait pas d'abord la vie? Elle poursuivit, d'une petite voix étouffée:

"Je crains pour ce que j'aime, pour CEUX que j'aime... Je crains le futur..."

[Vouvoiement ou tutoiement? Question...lol!]

Une douleur sourde couvait dans le coeur de la Reine à l'écoute de la détresse de son enfant... Prenant sa main, elle dit

Arwen: "Wilwarin tu n'as pas à te torturer du futur...Concentres toi toujours sur le moment présent..."

En disant cela, son regard se fixait dans les lointaines montagnes, et elle serrait sa fille un peu plus fort contre elle...

Tindomiel enfouit son nez dans le vetement soyeux de sa mère et respira doucement. Le moment présent... Les paroles de son précepteur lui revinrent en mémoire "Le temps est une fuite perpétuelle... Voulez-vous vous en saisir qu'il vous glisse d'autant plus entre les doigts. Penser au présent, c'est déjà penser au passé et etre dans le futur..." [souvenir de philo qd tu nous tiens! mdrrr!]
Malgré tout, les paroles de sa mère sonnaient sages à ses oreilles. Oui, elle ne voulait plus penser. Laisser ses cauchemards et ses sueurs froides derrière elle.
L'instant était doux: la pierre blanche avait capturé la chaleur de la journée et la restituait le soir venu. Les petites betes nocturnes s'animaient dans la pénombre et constituaient une petite symphonie harmonieuse et rassurante. Doucement, la petite fille ferma les yeux et s'empreigna de cette sensation de plénitude qui flottait dans l'air. L'Arbre Blanc balançaient calmement ses branches au dessus d'elles et, aux oreilles de Tindomiel, ce son envoutant tintait comme une mélodie de harpe elfique.

Sa fille s'étant assoupie dans ses bras, Arwen la porta jusqu'à son lit et l'y coucha...
Elle décida ensuite de passer la nuit dans la chambre de son papillon pour prévenir à un éventuel cauchemar...

Arwen: "Maë Losto, Wilwarin..."

Plusieurs heures plus tard, au lever du soleil, la Reine était toujours là, veillant sur son enfant...

Un rayon de soleil perça à travers les carreaux à entrelacs de la chambre de Tindomiel et vint lui chatouiller doucement les yeux. Elle plissa légèremment le nez, déçue qu'il chasse ainsi de jolis reves... Lorsqu'elle ouvrit ses paupières, elle sentit la présence, o combien rassurante, de sa mère tout près d'elle.
Arwen n'avait pas dormi, mais la fatigue ne se lisait pas sur son visage lumineux. L'enfant lui adressa un grand sourire, aussi large que son réveil laborieux et sa vue floutée le lui permettait... Elle dit tout simplement de sa petite voix encore endormie, mais pleine de vie:

"Ammë... J'ai faim..."

[HJ: Rooooh c'est krop mimi!!! hihi]

Arwen sourit devant la rapidité de sa petite fille... Se penchant vers elle, elle lui carressa doucement la joue en disant,

Arwen: "Bonjour à toi aussi Wilwarin... Qu'est-ce qui te ferait plaisir?"

Les yeux de son enfant s'illuminèrent en un rire joyeux et cristallin...

*Quel plaisir de bon matin...*

[lol! bah tu sais je garde une petite fille de 4 ans et j'ai un filleuil de presque 6 ans alors j'ai de la source d'inspiration! c'est fou le don qu'on les gosses de nous faire marcher! mdrrr! ^^]

Bien enfouies sous ses couvertures, la petite fille arborait un sourire et un regard coquin. Gourmande, elle saurait saisir l'oppurtunité offerte par sa mère!

"J'ais vu des petits gateaux au miel dans l'office hier soir..."

La réponse se voulait évasive mais était pourtant bien intéressée!
Elle poussa ses draps et entoura le cou d'Arwen avec ses bras et lui posa un tendre baiser sur la joue.

"Bonjour Ammë!"

Arwen dégagea sa petite fille de ses bras et la regarda dans les yeux...

Arwen: "Enfile vite ta tenue d'équitation Wilwarin, je reviens tout de suite avec le petit déjeuner. Donnes moi juste le temps de me changer..."

Sur ces mots, elle s'éloigna vers sa chambre...

Equitation? Elle avait dit équitation? On allait monter? Tindomiel, les yeux brillants et un rire aux lèvres, sauta de son lit comme montée sur ressorts.
Tandis que sa mère sortait, elle ouvrit le lourd battant de son armoire et s'y engouffra toute entière. Trop petite, ses bas de robes pendues en hauteur venaient lui chatouiller le nez. Les pestements de la Princesse - toujours distingués quand meme (lol!) - furent étendus de l'extérieur de sa chambre par des servantes zélées qui virent la dégager.

"Mademoiselle Tindomiel, il faut nous demander vos vetements..." lui dit une vieille dame en lui tendant la tenue aprêment désirée.

Sans plus de réponse qu'un sourire et un "Merci", Tindomiel s'empressa d'oter sa chemise de nuit pour enfiler sa tenue de cavalière. Cavalière modeste certes, mais cavalière quand meme!
En réalité, elle n'avait pas de cheval à elle. Elle montait toujours celui de sa mère qui était doux, ou bien celui de son père, bien plus nerveux, ou encore une jument que l'on jugeait assez calme... Son envie était sans limite, pourtant elle n'oserait jamais en réclamer un à ses parents, ce n'était pas digne... Elle s'était mis dans la tete que si elle voulait une monture, il lui faudrait se monter à la hauteur de ce privilège!
Enfin prête et plus excitée que jamais, dans sa longue tenue bleu-nuit, Tindomiel attendait à présent sa mère...

Habillée, les bras chargés d'un lourd panier plein de douceurs, Arwen était fin prête pour cette journée si spéciale...
Elle se dirigeait à présent vers l'écurie de la cité...
En arrivant, comme elle l'ésperais, Asfaloth l'attendais dans son paddock de nuit prêt à être seller. Elle s'empara de son harnachement et sella sa monture avec dexteritée. Par la suite, elle se dirigea vers les boxs interieurs et y trouva, comme prévu par son époux et elle même, une jeune pouliche grise pommelée atteignant presque la hauteur au garrot d'Asfaloth...
eIle avait les quatres membres soulignés de grandes balzanes ("chaussettes") blanches et le chanfrein (front) ornée d'un croissant de Lune retourné...eIle était parfaite.
Appelant un palfrenier pour la préparer, elle repartit prestement vers la chambre de sa fille...

Arwen: "Tindomiel, tu es prête?"

[Pr Gandalf: je suis la joueuse de Nessameldë et j'ai supprimé ton message car il arrivait tout bonnement comme un cheveu sur la soupe et encore une fois, je re-re-rappelle que tu ne peux pas etre partout à la fois... Merci de ta compréhension... ]

En voyant sa mère ainsi arriver avec ce qui devait etre son petit déjeuner, Tindomiel se sentit bouillir d'excitation plus encore qu'auparavant. A vrai dire, elle en avait meme perdu l'appétit... Elle se dépecha pourtant d'avaler de succulentes bouchées de ces patisseries qu'elle appréciait tant. La bouche encore un peu collante de miel, elle sourit à Arwen et s'exclama d'une voix qui sonna alors bien plus pressée qu'elle ne l'aurait voulu:

"Bien sur que oui!"

Dans le panier était pres, mis à part les gateaux au miel, deux boites en bois pleine d'un délicieux repas pour midi et des outres en peau pleines d'un délicieux nectar de peche, boisson préférée de la princesse...
S'amusant de la gourmandise de sa petite fille, Arwen lui pris la main et elles s'éloignèrent ensemble vers les écuries...
Comme prévu, Asfaloth se tenait prêt attacher à la barrière et la jeune pouliche pommelée se tenait fière à ses cotés...
eIle était parfaite, Tindomiel allait l'adorer!

Arwen: "Wilwarin Je te présente Meliàn, ta nouvelle monture..."

Tindomiel courait presque en tenant la main de sa mère tout en descendant vers les écuries. Elle ne pouvait plus contenir tant de joie, c'était trop. Cette sensation de liberté et de légèreté qui lui montait à la tete à chaque fois qu'elle chevauchait... Toujours un sentiment unique et délicieux...

Lorsque toutes deux pénétrèrent dans la stalle d'Asfaloth, la petite fille se mit à rire lorsqu'elle le vit déjà harnaché. Tant mieux, on aurait pas attendre plus longtemps! Ca aurait été plus qu'elle n'aurait pu en supporter!
Au moment où elle rit, la petite pouliche à coté du grand étalon tourna la tete dans sa direction et la regarda de ses grands yeux sombres. La Princesse l'observa aussi. Leurs yeux se retinrent et leurs regards plongèrent l'un dans l'autre pour la première fois comme dans le miroir de leur ame.

Citation :

"Wilwarin Je te présente Meliàn, ta nouvelle monture..."

Lorsque la voix de sa mère retentit, Tindomiel cligna des paupières comme tirée d'un songe enchanté. Elle leva la tete vers Arwen:

"Pour moi? Je.... Mais... Elle est..."

Si belle... Voilà les mots qui restaient prisonniers de sa gorge serrée par l'émotion. Lachant la main de sa mère, elle s'avança doucement vers Meliàn. Meliàn... Sûr que ce présent était plus cher à son coeur que n'importe quel autre... Captivée par le regard de la bete, elle ne pouvait plus s'en détacher. Lentement, elle tendit sa petite main vers la pouliche et la posa sur sur son encolure. Celle-ci ne broncha pas mais approcha son museau de la tete dorée de l'enfant et l'inspecta consciencieusement de ses narines frémissantes la décoiffant sensiblement au passage mais qu'importe... Meliàn continua les présentations en descendant plus bas et passa ses naseaux humides dans le cou de Tindomiel qui, chatouillée, éclata de rire... Elle était aux anges...

Au ton cristallin du rire de son enfant chérie un immense sourire de satisfaction éclaira le visage de la reine...
Elle était très heureuse... Ils avaient vraiment eu une excellente idée Aragorn et elle-même de lui faire parvenir cette merveilleuse pouliche depuis Edoras... Elles allaient s'entendre à merveille!
Enfourchant Asfaloth, elle regarda son papillon toujours plongée dans le regard de sa nouvelle meilleure amie et dit,

Arwen: "Wilwarin...Qu'attends tu pour te mettre en selle?..."

Tindomiel interrogea sa mère:

"Ca ne va pas pas lui faire mal?"

En guise de réponse, Meliàn souffla bruyemment et allongea son cou vers le sol comme une invitation. La petite fille caressa alors sa crinière cendrée avec un sourire:

"D'accord, d'accord... Je voulais pas te vexer..."

Alors elle se saisit du manche de la selle et se hissa sur le dos de la pouliche. Bien que leste, l'effort lui arracha un petit grognement et un souffle de satisfaction une fois bien perchée et ce, sans etre passée par dessus bord... Elle se saisit des rênes et Meliàn commença à avancer. La petite fille ouvrit alors de grands yeux ronds. Elle n'était pas franchement rassurée ainsi seule, à ce qui lui semblait etre des mètres et des mètres du sol. Pourtant, elle avait tellement souhaité ce moment que quelques secondes à peine lui suffirent pour se sentir plus en sécurité et elle se redressa alors plus droite et plus fière...