Le visage de Sheila s'éclaira.
"Oh, on peut le voir maintenant?! Ben, alors je veux bien moi..."
Très contente, elle prit son sac, y rangea son livre, mit son manteau et s'avança vers la porte.
"Je suis prête!"
Il descendirent l'escalier et se dirigèrent vers le comptoir, où l'aubergiste était en train de feuilleter un tas de feuilles jaunies. Elle les interpella en souriant de toutes ses dents:
"Alors, z'avez passé 'n bonne nuit? Le lit était confortab'?"
Puis elle ajouta, sans sourire cette fois, ce qui la vieillit de plusieurs années:
"Bien, 'xcusez mais c'est pas gratuit..."
Sheila sortit de sa poche le nombre de pièces pour une nuit inscrites sur le tableau affiché à l'entrée. Elle les fit tinter et les déposa sur le comtoir, et alors que l'aubergiste les comtait scrupuleusement, elle lacha un rapide "merci". La femme en face d'eux se remit à sourire et leur assura que ses portes seraient toujours ouvertes s'il reviendraient dans la région. Ils prirent congés et sortirent de l'auberge. Le ciel s'éclaircissait car le matin approchait. L'air était doux et promettait une belle journée.