La Terre du Milieu : Chroniques du Quatrième Âge
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 Confrontation imprévue

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Ellain

Ellain


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MessageSujet: Confrontation imprévue   Confrontation imprévue EmptyMer 9 Juin 2010 - 22:39

[HRP : Je floode un peu toute seule mais c'est bientôt terminé Smile ]

C’était bien un passage ! Pourtant, au fil des jours, l’allégresse qu’elle avait ressentie en découvrant le défilé diminua sensiblement. Il y avait quelque chose d’étrange, ici, quelque chose qui l’oppressait tandis qu’elle marchait et lui faisait sentir qu’elle n’était pas la bienvenue. Elle était plus impatiente que jamais de laisser ces montagnes derrière elle.
Lorsque la vue s’était dégagée, un peu plus tôt dans la journée, elle avait aperçu au sud, loin d’elle, un vaste espace plane, ou les rares arbres semblaient très jeunes et ou le reste n’était que terre nue. Au centre de cette zone ravagée se dressait une haute tour de pierre. La vision lui avait paru sinistre, et elle en était restée aussi éloignée que possible, sur le flanc des montagnes, marchant vite et sans plus s’attarder.
Il lui fallu bientôt penser à chasser, cependant, car en une semaine ses réserves avaient sensiblement diminué. D’autant que le climat se refroidissait au fil des jours, et n’ayant pas prévu de perdre autant de temps a trouver un passage, elle ne s’était pas encombrée en partant de vêtements réellement chauds. Une bonne fourrure ne lui aurait pas déplu, car le froid du soir commençait à transpercer même son épaisse cape de laine.

L’heure était difficile à évaluer en raison de l’épaisse couche de nuages qui obscurcissait le ciel, mais elle estima qu’il ne devait pas être loin de midi lorsqu’elle repéra la trace fraîche d’un chevreuil qui partait sur sa gauche. Abandonnant temporairement le sentier qu’elle suivait, elle se mit à pister la bête a travers les arbres, silencieuse comme une ombre. Les traces disparaissaient par endroit sur les rochers, et elle était trop affairée à ne pas les perdre pour remarquer qu’elle n’était pas la seule à chasser ce jour-là. Dissimulée dans les buissons, une paire d’yeux jaunes la suivait silencieusement.

Ellain finit par découvrir l’animal, une jeune biche, qui s’abreuvait doucement sur le bord d’une petite mare. Sans un bruit, elle encocha sa flèche, et sans un bruit elle la décocha. Le trait se planta dans la gorge de la bête, qui s’effondra instantanément. La chasseresse sortit des fourrés, rangeant son arc et dégainant son couteau pour achever sa proie.

Mais elle n’était pas seule. Alors qu’elle s’approchait de la biche agonisante, une masse sombre bondit à son tour.

Sa vue perçante sauva probablement la vie à Ellain. Elle perçut une ombre mouvante, à la limite de son champ de vision, et n’eut que le temps de se jeter sur le coté tandis que le coup de griffe qui aurait du lui être fatal se contentait de lui entailler cruellement la cuisse droite. Elle répliqua à l’aveuglette avant de rouler a l’écart. Bondissant sur ses pieds, elle braqua son couteau en direction de l’attaque et découvrit son assaillant.

C’était un lynx qui la fixait de son regard brillant, les babines retroussées, ses oreilles ornées d’un élégant plumet plaquées en arrière. Il était massif, bien plus que ceux qu’elle avait parfois entr’aperçus lors de chasses précédentes, et d’une beauté sauvage. Féroce.

Les deux adversaires se jaugèrent quelques secondes. La bête hésita. Le fumet de la biche agonisante, derrière lui, était appétissant, et cette deuxième proie semblait plus difficile a emporter, armée comme elle l’était.
Mais son épaule lui cuisait douloureusement la ou le couteau l’avait entaillé. Si la jeune femme s’était abstenue de riposter, l’animal se serait probablement enfuit avec le gibier sans attaquer a nouveau, mais la blessure le mettait en rage, et son instinct combatif prit le dessus. Il se ramassa et bondit a nouveau.
Mais Ellain était une chasseresse expérimentée et ses réflexes étaient vifs. Mettant à profit l’hésitation de l’animal, elle avait repris son arc, et décocha une flèche au moment même où le lynx arrivait sur elle, le frappant en plein poitrail. Le trait trouva le cœur, presque a bout portant, tuant la bête sur le coup. Celle-ci n’en atterrit pas moins sur la jeune femme, l’écrasant de tout son poids.

***

Ellain mit plusieurs minutes à retrouver son souffle et à s’extraire de sous la carcasse du lynx. Le sang battait à ses tempes, et ses sentiments s’emmêlaient. Peur. Douleur. Et un indicible soulagement.

Elle se traîna jusqu'à l’eau claire et examina la plaie de sa cuisse. Trois profonds sillons parallèles saignaient abondamment, détrempant ses braies déchirées.. Elle nettoya du mieux qu’elle pu les saletés qui s’y étaient collées dans sa chute, et sacrifia une tunique a peu près propre de son paquetage, la découpant en large bandes qu’elle noua sur la blessure afin d’en éponger le sang.

Elle peinait à marcher et ses mains tremblaient encore. Elle posa son sac au bord de l’eau, pris une grande inspiration et décida de passer la nuit là. Il fallait de toute façon s’occuper de la biche… et du lynx. Lorsqu’elle aurait repris des forces, elle repartirait.
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