atterrisage forcé...

Graganos partit traîner son air ahuri en direction de la rivière où il avait vu les plantes qu'il avait reconnues.
C'était une espèce de fougère qui poussait en touffe au bord de l'eau. Sans doute à cause de leur aspect brunâtre du à leur sève rouge, on racontait que ces plantes poussaient exclusivement à l'endroit ou du sang d'homme vif était tombé. On ne s'étonnait donc pas d'entrouver beaucoup à Osgilliath qui fut pendant si longtemps un champ de bataille des nations où moult hommes tombèrent.
La répartition des pousses sur la berge faisait penser à des gouttes de sang répandues sur le sol.
Elles étaient bien connues des Orques pour leurs vertus curatives, cependant, mal prépaprées elles pouvaient devenir un poison si violent qu'une seule goutte avalée ou posée sur une plaie pouvait tuer un gros Uruk kaï en pleine force.
Les Orques les appelaient "Crougash" qui signifie à peu de chose près "doigts de la mort" en langue commune. [Hj : encore une pure broderie signée Gorny ]

Graganos arracha plusieurs feuilles sans prêter garde à rien, en saccageant comme un vrai orque. Il les découpait avec sa vieille lame émoussée, déchiquetant de bon coeur, la sève rouge qui se répandait donnant l'impression que la terre saignait sous ses coups.
Le fauchage terminé, il en fourra des poignées entières dans son vieux casque rouillé qui servit de pannier pour l'occasion.

Quand son casque fut plein et dégoulinant de liquide rouge, il se mit en quête des ustensiles nécessaires à la préparation.

*Graganos : "Par le grand Oeil ! Il faut trouver de quoi cuire ces saletés !"*

A force de recherche, il trouva une vieille marmite non percée qui avait du appartenir à un bivouac surpris dans son sommeil par les orques qui l'avaient certainement massacré. La marmite ayant roulée sous un gravas, elle n'avait pas été volée échappant au pillage des orques ce qui fit grandement les affaires Graganos qui se réjouit :

Graganos : "La chance est avec moi !"

Il retourna à l'emplacement où reposait le dragon et posa son casque non loin de lui.
Throkmaw dormait.

Graganos lui jetta un regard inquiet.

*Graganos : "Pourvu qu'il ne me claque pas dans les pattes avant que j'ai fini..."*

Après un grognement il s'en retourna en pressant le pas vers la rivière pour puiser de l'eau.

Il remplit la marmite au cinquième et revint en dandinant pour la déposer à côté du casque.

En allant il avait apperçu un vieux foyer de campement abandonné qui contenait encore quelques fagot bien sec.

Il repartit donc une dernière fois pour aller les chercher et quand il revint, il était près à commencer sa préparation.

En revenant les bras chargés de bois, Graganos fronça le front en apercevant l'état de plus en plus alarmant de Throkmaw.

*Graganos : "Il faut que je fasse vite ou le grand noireau n'en a plus pour longtemps..."*

Il mit le bois en petit tas et apporta quelque brindilles d'herbe sèche qu'il répandit dessus.

Il sortit ensuite d'on ne sait quelle pan cachée de son armure une mèche d'amadou munit d'une pierre de silex. il commença à frotter le silex et pesta contre l'humidité du lieu qui empêchait la mèche de prendre feu.

Graganos : 'Grrrrrr ! Si au moins l'autre était pas endormi, j'aurai facilement du feu"

Après plusieurs tentatives, une étincelle finit par surgir qui fit s'enflammer la mèche.
Du bout de ses doigts calleux il la porta sur les brindilles qui s'enflammèrent.
Il souffla ensuite doucement sur les buches pour les faire prendre, le feu prit mais une fumée suffocante s'échappait du foyer naissant.
Graganos gromela.

Graganos : "C'est trop humide ici !"

Toutefois le feu prit suffisament pour qu'il puisse y déposer sa marmitte.

Il approcha ensuite son casque rempli d'herbes et s'assit en attendant que l'eau commence à bouillir, souflant de temps à autre sur les braises pour les atiser.

Tandis qu'il attendait, Graganos passa une main sale sur son crâne au poil rare, il jetta un regard à Throkmaw qui avait l'air mort. Il s'énerva après l'eau.

Graganos : "Vite vite !"

Quand l'ébullition commença, Graganos versa d'un coup le contenu de tout son casque dans la marmitte.
Il commença à touiller lentement avec le bout de son épée.
Rapidement, les herbes se mêlèrent à l'eau qui devint une substance rougeâtre à l'odeur écoeurante.
Au bout de quelques minutes, Graganos cessa de tourner sa préparation et fouilla encore dans son armure. il en sorti une petite gourde crasseuse contenant un liquide noir dotn il versa quelque goutte dans la marmitte.
Il recommança à tourner et obtint très rapidement une pâte solide de couleur pourpre.
C'était prêt.

Après cette vilaine cuisine, il se leva et laissa son épée sur le feu quelques instants.

Quand il la jugea assez réchauffé, il l'empoigna et emporta la marmite de son autre main avant de se diriger vers Throkmaw.

Après avoir considéré un instant les plaies béantes dont le corps du dragon était couvert, Graganos se mit très rapidement à l'oeuvre.

Il commença par nettoyer les blessures grattant le pue jaunatre avec sa lame. il fit ainsi jusqu'à faire apparaitre la chair à vif.

Une fois terminé ce préambule, il jetta son épée au sol et plongea sa main dans la marmitte récupérant des poignée de son onguent orque à l'odeur âcre.

Il badigeonna de bon coeur l'ensemble des plaies du dragon, avec de gros effort il parvint même à pousser le corps pour atteindre l'intégralité des blessures.

Une fois son oeuvre terminée, qui dura une bonne vingtaine de minutes, Graganos recula et vérifia qu'il n'avait omis aucune surface.

L'odeur pestitentiel et les picotements occasionnés par le baume de Graganos eut raison du sommeil profond du dragon. Cela le tira non sans violence, ouvrant ses yeux de colère, croyant se faire transpercer par des multitudes de lances.
Au moment où il allait se rouler dans la poussière pour écraser ses adversaires imaginaires, son regard rencontra celui de l'orque et se retint de faire tout mouvement. L'oderu du remède lui agressait les naseaux


Cherches-tu à m'empoisonner où c'est ton soi-disant remède ?

Le dragon n'avait jamais eu à se faire soigner dans son existence

Graganos sourit, enfin grimaça plutôt, et dit d'un ton qui se voulait celui d'un grand médecin :

Graganos : "C'est de la médecine orque messire... Vu votre état il n'y a pas le choix : soit cela vous tuera, soit cela vous guérira..La pourriture est trop avancée et seul un remède avec une dose de cheval, je veux dire, de dragon peut encore vous sauvez seigneur Chrokmaw"

[HJ : la faute est volontaire, c Graganos qui prononce mal]

Et il ajouta non sans un certain plaisir :

Graganos :" Mais ce qui est sûr c'est que vous allez souffrir..."

Il n'avait guère entendu la prononciation hachée de son nom, seules les brûlures intense de ses blessures le préoccupaient. Prise d'une colère folle, il dressa le cou et se mit à inspirer et cracha ses flammes au plafond.
Les pierres qui le composaient gémissèrent sous l'intense chaleur, au point de se fissurer par endroit.
Cela ne le soulagea pas pour autant, mais au moins il ne se soulageait par l'orque

Si souffrir ouvre le salut, qu'il en soit ainsi ! Tu as de la chance que le pacte nous lie !

Puis il resta songeur un instant

Remet une dose si cela te paraît nécessaire

Graganos un peu effrayé par les flammes, rumina dans sa tête.

*Graganos : 'C'est pour ça que je l'ai fait ce pacte grand noireau..."*

D'un ton mielleux et faussement soumis il dit :

Graganos : "Tout de suite monseigneur"

Il restait un fond de pâte durcie dans la marmitte que Graganos fit brièvement recuire après un peu saliver dedans pour le rendre plus liquide.[Hj : quel grand cuistot ]

Une fois ramollie, il rebadigeonna encore un peu le corps du dragon. Il lui demanda même de se tourner pour faire la partie qu'il n'avait pas pu faire lorsque Throkmaw dormait.

Le dragon noir obéit à contre coeur et tout en serrant les mâchoires pour se retenir de grogner de douleur, il se tourna avace lenteru et faiblesse.
Son corps entier le brûlait. Ses muscles étaient endoloris et crampés. Il supportait avec difficulté à cette situation.

* Ëtre un infirme, même temporaire, c'est une faiblesse mortel*

Un souvenir surgit du lointain. Il se revoyait, prenant plaisir à faire agoniser un dragon des cavernes qui refusait de se soumettre à lui. De vils créatures qui adoraient faire des trésors avec des morceaux de verre...Quelle ironie. Il avait l'impression d'être à la place de cet agonisant
Heureusement pour lui, il n'y avait plus de dragons dans le secteur pour l'achever.

J'espère que cela me guérira vite ! Je commence à me languir ne rester ici enfermé !

Graganos termina rapidement et aussi soigneusement qu'il le pouvait son badigeonnage (sans trop cochonner en fait).
Il répondit d'une voix aussi mielleuse que son remède sentait mauvais:

Graganos :" Oh pour ça, messire Chrokmaw, il n'y a aucun soucis : si vous n'êtes pas transformé en jambon fumé dans un quart d'heure, c'est que vous guérirez... "

Et jouant au grand philosophe, il ajouta tout en mettant le dernier coup de badigeon sur une zébrure de la peau du dragon :

Graganos : "C'est un peu le principe de la médecine Orque : si vous n'en mourrez pas alors vous êtes sûr de survivre..."

Et Graganos recula, la mine réjouie du travailleur éclairant sa face difforme, visiblement très fier de son ouvrage et de ses magnifiques sophismes...

Graganos :! "Voilà messire... Normalement d'ici peu vous allez vous sentir cuire comme un hobbit dans une coulée de lave de la montagne du destin. vous allez sentir la viande roti et passerez par un moment de douleur intense.
Ensuite vous commencerez à aller mieux... Si toutefois vous êtes encore de ce monde puissant Chrokmaw..."

Tout en rongeant son frein. Le dragon se rallongea doucement

J'espère qu'elle agira correctement, ta chose de médecine, car si j'en viens à mourir, tu sais ce qu'il t'attend

Il ne put se retenir de s'esclaffer. Mais il s'arrêta aussitôt quand il sentit la douleur le torturer

Pour commencer à aller mieux, et pour que tu puisses rester en vie, tu devrais m'apporter de nouveau à manger. A moins que tu es déjà oublier ton serment ...

Graganos : "Pour ce qui est de manger, je crains qu'il ne faille attendre un peu seigneur...
Cette médecine fonctionne mieux lorsqu'elle se prend à jeûn, on risque de périr noyé dans son vomi si l'on avale quoi que ce soit pendant qu'il agit.
C'est dur mais c'est ainsi..."

En fait Graganos mentait comme un arracheur de croc.
Il avait simplement la flemme de repartir à la chasse et le cachait sous de mauvais prétexte de fainéant qu'il était.
Et puis il y avait autre chose...
Partir en chasse ça voulait dire manquer le meilleur moment : celui où Throkmaw allait souffrir au maximum et peut être mourrir. Ce n'était pas tous les jours qu'on avait l'occasion de voir agoniser un dragon, Graganos n'aurait voulu maquer cela sous aucun prétexte...

Le dragon fit ses yeux porcins brillés

*L'animal....je ne lui laisserai pas ce plaisir*

Le dragon s'allongea tout en serrant les mâchoires pour se retenir de hurler de douleur. Il n'avait qu'un moyen de ne pas se donner en spectacle, était de dormir...

Si cela est nécessaire, j'attendrai !

Puis il ferma les yeux et sombra dans un profond sommeil, comme seuls les dragons savent faire

Graganos demeura à observer Throkmaw pendant de nombreuses minutes.
Plus le temps passait et plus il lui semblait étrange de ne pas voir le dragon hurler de douleur, en fait il était un peu déçu par le spectacle...

*Graganos : "Ma parole mais il est mort ou quoi ? Quelle pitoyable agonie... Même pas deux ou trois hurlements ou quelques flammèches dans la gueule pour égayer l'ambiance... C'est affligeant de médiocrité pour un dragon."*

Et Graganos fit une moue emplie de mépris. Il resta ainsi à regarder le dragon pendant plusieurs heures tandis que son remède de cheval agissait, rongeant l'infection qui avait envahi le dragon.

Ne voyant toujours aucune réaction, il bailla et s'aperçut que le soleil allait bientôt se lever : il veillait depuis presque 18 heures.
il alla donc se planquer sous un tas de pierre à l'abris des rayons du soleil, non loin de l'emplacement où gisait Throkmaw et résolut de se préoccuper, persuadé que le dragon était mort,de dépecer la carcasse la nuit prochaine.

Graganos: "Il parait que les écailles de ces grands lézards font d'excellentes armures. Allez on verra ça plus tard."

Il bailla encore en ouvrant une large gueule puis s'installa.
A peine Graganos se coucha qu'il s'endormit comme une masse.

La douleur atroce qui envahissait les chairs du dragon aurait fait crier à en mourir un homme. Mais le profond sommeil du dragon l'épargna. Il la ressentissait à peine. Le remède de l'orc agissait avec efficacité et bientôt, toutes les blessures furent nettoyés.
Puis son instint lui ordonna de se réveiller. Avant d'ouvrir les yeux, il entendit les paroles de Graganos

*Il a vraiment la mémoire courte... Je devais vraiment être dans la folie de l'agonie pour avoir sceller ce pacte !*

Graganos: "Il parait que les écailles de ces grands lézards font d'excellentes armures. Allez on verra ça plus tard."

Qu'il aurait aimé lui faire payer... Mais le pacte l'en empêchait. Puis il ouvrit les yeux et une idée lui traversa l'esprit. Armure...Un point à travailler et pourrait avoir son untilité...
Dehors le soleil pointait, mais sa lumière était voilée par un épais brouillart matinal. De ses oreilles il localisa Graganos. Il le laissa dans son coin

*L'instant de vérité...*

Il voulait savoir où en était sa guérison. Il se leva en douceur. Les blessures, encore enduites du baume de l'orc, lui tirèrent les chairs. Mais elles ne le brûlaient plus. Il sortit de la ruine et les observa.
La croûte du baume, craquelée par endroit, laissa apparaître les chairs propres en train de se refermer.
Il savait qu'il n'était pas encore complètement guérie. Mais peu lui importait, il allait rester en vie.
Son regard se tourna vers la Cité Blanche, là où il avait failli périr. Il poussa dans sa direction un long et puissant rugissement de victoire !

En entendant le rugissement, Graganos se réveilla en sursaut. L'oeil hagard il, se leva et se cogna la tête à la poutre transversale de la niche dans laquelle il était couché.
Il sortit en rampant à quatre patte et se redressa. Il regarda Throkmaw avec un air ahuri :

*Graganos : "Mais je croyais qu'il était mort !?"*

Il s'avança pour être sûr qu'il ne rêvait pas et dit d'une voix qui semblait soupçonner un maléfice :

Graganos : "Messire... C'est vous ?"

Le dragon noir, ignorant le tiraillement de ses blessures, tourna son puissant cou en direction de Graganos et souffla de dédain avec tellement de force, qu'il aurait pu le renforcer

Qui d'autres, misérable ! Tu crois que je suis un fantôme ?

*pathétique...*

Puis le dragon retourna son regard vers la cité. Il savait qu'elle devra attendre

*Je dois reconnaître l'efficacité de son remède, mais c'est pas pour autant que je vais faire amitié avec cette vermine !*

Bien. Maintenant que je suis en meilleure forme, je vais pouvoir agir sur le pacte qui nous lie. Tu m'as soigné, à moi de t'aider maintenant !

Cela le répugnait

En entendant le dragon parler de l'aider, le faible cerveau de Graganos se rebrancha immédiatement et il oublia que pour il était mort il y avait à peine 1 minute..

Graganos : "Ah... Content de vous voir en forme seigneur. Et prêt à parler affaire..."

Il sembla glousser d'aise en prononçant le mot "affaire". Puis il reprit d'un ton très sérieux qui pourtant sentait son mauvais comédien :

Graganos : "Messire... Je suis un misérable... Oui un misérable... Je suis moins qu'un Orque, moins qu'un Uruk ! Pouah !"

Il crachat par terre en grimaçant.

Graganos : " Je suis tombé bien bas messire... Oui bien bas : je ne suis plus que l'ombre d'un orque et pourquoi ? "

Il marqua une pause pour mieux emphaser le numéro qu'il faisait à Throkmaw et reprit avec son lyrisme barbare :

Graganos : " Parce qu'on m'a séparé de ma bande de soldat ! Qu'est ce qu'un orque sans sa bande ? C'est un chien sans sa meute, c'est une victoire sans massacre, c'est un cadavre sans asticots, c'est un dragon sans écailles... Enfin c'est rien du tout quoi...

Je ne supporte plus de rester plus l'ongtemps ce rien du tout messire, je dois retrouver ma bande de soldats. Pour mieux vous servir..."

Et Graganos fit une révérence ridicule.

Le dragon s'était retourné pour lui faire face et le surmonter de toute sa hauteur. Il écouta en ruminant de colère la situation de l'orque

*Cet imbécile pourrait me servir. Si je lui rends sa "bande", je pourrais facilement rallié d'autres vermines de son espèce et agrandir ses forces.

Il souffla de dédain

*Mon désir de conquête se retrouve un peu compromis. Même les Seigneurs Noirs, ces larves, ne semblent plus motivés pour retrouver le pouvoir sombre. Honte sur eux ! *

Il échaffaudait déjà des plans, mais il sait qu'il aurait besoin de temps et surtout de moyens...

Un orque déjà tout seul n'est rien !

Il ouvrit ses ailes pour voir dans quel état elles étaient. Ses articulations craquèrent sous l'effort et protestèrent de douleurs

Je ne pourrais pas voler avant de m'être complètement remis...
Tu vas retrouver ta bande plus rapidement que tu ne peux le croire, orque.

Puis il décida d'être subtil

Ma présence ne pourra que renforcer ta place de chef envers tes couards de compagnons. Un orque allié à un dragon... Penses à la puissance que cela peut te procurer. Le droit de vie ou de mort...le prestige...la renommée. Avc tout cela, pourquoi se contenter d'une petite bande...
Ensemble, nous pourrions l'agrandir et viser des desseins encore plus haut, montrer aux yeux de ce monde que les orques sont bien qu'ils ne laissent paraître...Une race à part entière et capable d'obtenir ce qu'elle veut sans être à la solde d'un Seigneur Noir, profitant du fruit du courage des orques pour sa seule avidité.

Il espérait avec peu d'espoir le gonfler d'envie et d'orgueil. Il avait décidé de laisser de côté sa propre orgueuil de dragon. Les sacrifices étaient nécessaires s'il voulait réaliser ses plans. S'il réussissait à se rallier une petite armée d'orques, il pourra commencer à inspirer la terreur aux hommes.

* Au moins je pourrais me reconstituer un trésor *

L'avidité de posséder de nouveau de l'or entre ses griffes lui provoqua une sorte de sourire. Ses dents se présentèrent sous le solei dans toutes leur cruauté blanche. Cela pourrait servir de moyen de corruption... Et garder un certain contrôle sur les orques, en récompensant les plus méritants. Quand il était un puissant ver, ce concept n'existait même pas pour lui. Puis il s'assit

Graganos... Toi et moi nous allons réaliser de grandes choses...


[h.J : gniark gniark , je suis ignoble... Terre du Milieu, prépares toi, Un nouveau mal se dresse ; Le fléau Noir revient !!!]

En entendant les paroles de Throkmaw, les yeux vitreux de Graganos se mirent à briller.
Son égo gonflait comme une outre. S'il avait eu la peau moins dure il eût probablement explosé sous l'effet de l'enflure de sa vanité.

Il dit d'une voix passionnée :

Graganos : "Messire Chrokmaw ! Comme nous nous comprenons bien ! En associant nos forces et notre génie, nous allons faire plier cette terre qui pourrit depuis trop longtemps dans la main des hommes couards et des elfes répugnants !"

Graganos comme tous les vrais imbéciles se croyait très malin : il était certain qu'il parviendrait à manipuler ce grand reptile et en faire son serviteur.
Enfin du moins en concevait-il vaguement l'idée, son esprit n'ayant pas la capacité de faire des plans sur très long terme.
Il se félicitait quand même d'avoir scellé ce pacte de Melkor sans bien en mesurer la réelle signification.
En fait il ne sentait plus pousser ses crocs : il se voyait déjà répandant la terreur dans toute la terre du milieu, chevauchant le dragon noir tel les anciens Nazgul dont il avait beaucoup entendu parler mais qu'il n'avait jamais connus.

Graganos : "Oui les Orques doivent profiter du fruit de leur courage comme vous dites mais pour cela il faut commencer par les débarasser de leurs maîtres actuels. Des chiens galeux humains qui se prennent tous pour le grand oeil alors qu'à eux tous ils n'en égalent même pas le quart d'un cil ! [Hj : Graganos ignore que le grand oeil n'avait pas de cil, il est trop jeune il ne l'a jamais vu ]
La conquête du Mordor sera facile messire, le tout est d'en avoir la volonté : Minas Morgul, Barad Dur et la porte noire tomberont facilement sous la puissance de nos armées. Armées dont les rangs grossiront à mesure que nous seront victorieux : les orques aiment la victoire et il y a trop longtemps qu'ils ne la connaissent plus !"

Emporté par sa fougue, Graganos s'était progressivement mis à hurler comme il prononçait ces dernières paroles.
Puis baissant brusquement la voix avec un air de complot :

Graganos : "Mais il faut commencer par le début : libérons d'abord ma bande de soudards de l'emprise des soldats d'Araldarion et ensuite nous pourrons songer à faire plus grand."

Le Fléau Noir fouetta les airs avec une douceur étonnante. Il jubilait. Mais il ne pensait pas à la conquête immédiate du Mordor.

*Si je m'octroie le territoire de ces faibles Seigneurs, j'aurai des positions plus profitables en cas de riposte ou d'attaque...*

Il connaissait le Mordor pour l'avoir survoler des milliers de fois. Son immense chaîne de montagnes en faisait une rempart imprenable. Une armée ne pourra jamais la franchir. Seule la Porte Noire était son unique ouverture
Bien, allons libérer ta bande et commençons à bâtir notre territoire ! Je te suis...

Les forces qu'il allait remuer allait se répandre dans le vent, transmettant la rumeur de la présence du Fléau Noir. Le ver doré, s'il était toujours en vie, viendra voir ce qui se déroule comme évènement et là... Il prendra un plaisir de l'évicérer

[h.j : Messieurs les Seigneuries Noirs, je vous conseille de faire attention ^^]

Graganos : "Ah ah très bien messire !
Laisser moi prendre quelques effets et nous partons !"

Graganos fit le tour de l'endroit, il alla tremper son épée dans l'eau boueuse du fleuve et y jetta la marmitte qui avait servi à préparer la médecine de Throkmaw.

En Orque prudent, Graganos effaçait les traces de son bivouac sur les lieux.

Il revint vers Throkmaw, ayant cueuilli quelque baies et attrapé un lapin qui avait eu l'imprudence de croiser son chemin.
D'un ton enthousiasme il dit à Throkmaw :

Graganos : "Me voilà seigneur ! La nuit tombe alors mettons nous en route, je suggère de passer à travers les bois afin de nous protéger de l'odieuse lumière du jour et de rester sous leur couvert.
On ne sait jamais, peut être qu'on nous, qu'on vous cherche messire...
Nous allons avoir beaucoup de chemin à faire, il nous faut marcher plein nord. Si ces imbéciles n'ont pas été changés de place, mes orques se trouvent dans un campement au bord des marais des morts."

Le dragon, prenant en mal son impatience, attendit que l'orque est finin son manège.
Puis quand il était question de passer sous le couvert des arbres, cela ne lui plus guère. Il avait l'habitude des grands espaces.

*Cela me changera. Je devrai prendre garde à mes ailes*

- Si on me cherchait, il y a longtemps que des hommes ou autre seraient dans le secteur à me pourchasser. Partons maintenant avant que ta "bande" se sauve...

Il répugnait à marcher. Il avait plus l'habitude de voler..

Graganos : "Ah ah ah ! Ils ne risquent pas de s'enfuir. Sans moi ces imbéciles ne sont rien ! Ils sont plus couard qu'un nourrisson elfe sans sa mère.
Mais vous avez raison messire, ne trâinons point, si ce n'est vous c'est moi que les hommes cherchent."

Les deux serviteurs du mal quittèrent les ruines et s'enfoncèrent dans la forêt direction taillant plein nord..
Graganos se proposa d'ouvrir le chemin à Throkmaw, vu qu'il était moins à l'aise dans les bois que dans les cieux...

[HJ : Kody, si tu veux faire un nouveau sujet quelque part en ithilien puisque que Graganos et Throkmaw vont la traverser. ]