Les archives du Gondor

Clap....clap....clap...Bilbon descendait lentement le vieil escalier de pierre qui menait aux archives royales du Gondor. Celà faisait des années que le vieil hobbit passait une bonne partie de ses journées parmis les vieux grimoires empoussiérés, certains étaient si vieux que leur manipulation nécessitait maints précautions délicates. Bilbon était rodé à la manoeuvre....

La porte monumentale de la salle se dressait devant lui, faite de chene et incrustée d'ébène et de bois précieux. La salle était saine, sèche mais désespèrement sombre. Des milliers de documents étaient amassés dans les rayons et le tout formait une espèce de capharnaum incroyable et désespérant.

Le chef des archives salua Bilbon d'un signe discret de la tete. le moins que l'on puisse dire est que ces deux là se connaissait bien. Celà faisait un certain temps que Bilbon ne centrait plus ses recherches sur les chants anciens du Gondor. C'est Orthanc qui l'intéressait. Bilbon était persuadé que la tour de l'isengard, bien que pillée et vandalisée, renfermait encore quelques secrets. Bilbon ne recherchait pas de l'or ou de l'argent...il s'en moquait. Il était persuadé que certaines chansons anciennes qu'il avait désespéremment cherchées dans les archives royales se trouvaient là bas. Il y avait des "trous" inexpliqués et inexpliquables dans certaines collections de grimoires...où étaient ils donc passés? Emprunts oui vols? Saruman avait du en emprunter quelques uns (?), Bilbon ne le savait...

Ces documents ne présentaient aucun intéret pour les vilains et perfides orcs, seuls les léttrés pouvaient voir en ces papiers des objets de valeurs...peut etre qu'ils trainaient là, par terre, dans l'ancienne perle du Rohan, où dans une salle secrète non débusquée. Actuellement Bilbon avait sous les yeux les anciens plans de la citadelle, les plans prévisionnels et l'oeuvre d'art réalisé.

Bilbon était tombé un peu par hasard sur ces plans, cet évènement datait de quelques mois. Ils étaient tout en dessous d'une pile de grimoires qui racontaient l'histoire du Caledharnon (Rohan). Cette pile avait attiré l'attention du hobbit pour deux raisons. En premier lieu, elle n'était pas rangée à sa place originelle. Il devait y avoir eu, à une époque, un problème dans le classement des archives. Que faisait donc cette série de parchemins au beau milieu de l'histoire de Fangorn? (HRP: hein dites moi?). En second lieu, vu la masse de poussière et de toiles d'araignées qui stagnaient à cet endroit, celà devait faire vraiment très longtemps que ces documents n'avaient pas été lus (HRP: cher Aragorn il faudrait embaucher une femme de ménage).

Ces plans concernant l'agencement de la tour d'Isengard étaient forts intéressants: tout y était, l'emplacement des salles, des armoires secrètes, des salles cachées...un vrai bijou.

Bilbon pensait qu'évidemment Saruman avait du en trouver nombres d'entre elles....certes...mais peut être pas toutes. Peut être même qu'il ne les avait jamais eu entre les mains ces grimoires des anciens architectes de la tour, il était tellement obnubilé par sa quête de l'anneau... Bilbon se prétait à réver d'explorer la citadelle et de trouver, dans une salle secrète, des archives inconnues et précieuses. Quant aux orcs, leurs capacités intellectuelles étaient tellement limitées que Bilbon se demandait même si ils connaissaient l'existence du concept de porte cachée...

Bilbon avait lu attentivement ces plans, retrouvé tout les documents relatifs à la construction d'Orthanc, c'était passionnant. Les Hommes du Gondor avaient autrefois du génie. Enfin pas toujours...

Le problème avec cette salle des archives, outre le manque de lumière, était dans l'édiction d'une règle que Bilbon trouvait particulièrement absurde: il était interdit de grignoter dans la salle, et ca, ca énervait beaucoup le brave hobbit. C'était tout un casse tête pour sortir de la bibliothèque afin d' aller prendre une collation, ses appartements étaient à l'autre bout du palais, il fallait monter des escaliers puis en redescendre, traverser de grandes salles souvent froides et déprimantes (les gondoriens avait un goût pour les sols en marbre inexplicable). Quel épuisement! Inutile de préciser que la perte de temps était considérable. Il avait bien essayé d'en toucher un mot au roi mais celui ci lui avait répondu qu'il était bon de conserver les vieilles règles gondorienne qui avait fait leur preuve.

'fait leur preuve, fait leur preuve' pensait Bilbon....'un vrai manque de savoir vivre oui!'. Aragorn était resté inflexible, il était vraiment buté parfois.

Bilbon quitta la salle pensif. Il fallait qu'il s'entretienne avec Aragorn. Sauf qu'il sentait bien mal l'affaire....Son vieil ami était soucieux de sa petite santé. Quand Bilbon sortait en ville, régulièrement Grand Pas le mettait en garde en lui disant de ne pas aller trop loin de peur de revenir fatigué. On traitait Bilbon comme un petit vieux dans cette citadelle et l'orgueil du hobbit ne le supportait pas.

Une idée lumineuse traversa l'esprit de Bilbon: et si il allait parler de tout ca à Dame Arwen? Elle était plus sensible et délicate que les humains, elle comprendrait le goût de Bilbon pour les chants et les arts. Il le fallait! Bilbon avait besoin de l'accord du roi et surtout d'une escorte de valeureux guerrier pour se rendre à Orthanc, il nallait quand même pas y aller tout seul, non?

Bilbon décida de se rendre dans les appartements de la reine...elle était sage et conseillerait le hobbit.

(HRP: on fait comment pour avoir une audience avec la reine ou le roi? On passe par quel secrétariat? ;-)

[On a pas d'Arwen actuellement mais Vardy/Elendaë/Elladan&Elrohir _on sait plus comment t'appeller! _ ou bien moi-même pouvons assurer l'interim en ce qui la concerne, pour le Roi, c'est à lui de se prononcer!^^]

(HRP: merci, bon je vais aller voir ce brave Aragorn alors).

Bilbon se dirigeait tranquillement vers les appartements royaux lorsqu'une nouvelle idée lui traversa l'esprit. Et si il adressait officiellement une demande d'audience privée au roi? Celà donnerait à sa démarche un statut plus sollennel qui piquerait la curiosité du roi. Ce serait une grande première inédite. Il fallait que Bilbon soit crédible et qu'il mettent les formes...Oui, certes, cependant...

Aragorn avait tellement d'autres soucis et problèmes à gérer...était ce vraiment celà qu'il convenait de faire?

Bilbon se sentait un peu honteux de l'égoisme dont il faisait preuve. Plutôt que d'aider le roi il allait le déranger et mobiliser des ressources qui faisaient tellement défaut par ailleurs. Bilbon se sentit désepéré, tellement petit et seul, désarmé, impuissant...La société des hommes était bien plus compliquée que la société hobbit...

"Non, vraiment, non, c'est pas possible!" Cria t'il tout seul au milieu d'une salle de réception, attirant ainsu le regard des quelques pages qui trainaient là. Bilbon devint tout rouge de confusion.

"Oh excusez moi...c'est mon arthrite qui me fait souffrir" begaya t'il maladroitement. Il pris le large rapidement.

Bilbon décida au bout du compte d'aller voir son vieil ami en tete à tete et de discuter de tout ca le plus simplement du monde, comme autrefois lorsque Grand Pas le conseillait pour arranger quelques poêmes ou terminer un chant, à Rivendell. Il n'allait pas se mettre à imiter à son âge les stratégies des intriguants...

Bilbon se présenta devant les quartiers du Roi.

Bilbon se tenait devant l'entrée de la salle où travaillait ordinairement le roi. Deux gardes en arme se tenaient devant la porte de la pièce. Ils portaient la tenue d'honneur de la garde royale du Gondor. Pour des humains ils devaient être jeunes, Bilbon devinait en observant leur prestance qu'ils devaient etre membre de quelques familles nobles du Gondor. Leur allure était fière et leur regard confiant. Leur passage au service du roi était un grand honneur qui leur était fait et qui certainement marquerait pour longtemps leur carrière militaire. Bilbon avec sa taille d'enfant se sentait toujours intimidé face à de tels collosses.

A travers une fenètre Bilbon s'aperçu que le soleil se couchait. C'était une de ses heures favorites, celle où les rayons flambants et écarlates de l'astre solaire embrasaient de leurs empreintes la citadelle blanche, qui, par le jeu des lumières devenait pour un court instant rose. Le spectacle était magnifique et saisissant. Il entendit le cor annoncant la fermeture imminente des portes de Minas Tirith.

Bilbon: "Je vous prête le bonsoir garde de la tour. Je suis Bilbon Sacquet de la Comté. Je voudrais m'entretenir avec le roi pour une affaire sérieuse concernant le territoire de l'Isengard et plus particulièrement la tour d'Orthanc".

Garde: "Mon nom est Igilian de Lebennin. Votre nom est bien connu en ces murs maitre hobbit et je vais avertir le roi de votre visite. Vous pouvez m'attendre dans l'antichambre, je pense même qu'il y a un siège qui vous échoit et qui sierra parfaitement à votre taille".

Le garde ne put laisser échapper un léger et discret sourire. L'allure et la silhouette du hobbit l'étonnait. Avant la guerre de l'anneau les hommes du Gondor pensaient que les périannaths (HJ: je ne suis pas certain de cet orthographe)étaient des personnages de légende isssu du folklore ancien. La légende s'était avérée réalité...une réalité qui avait souvée les terres de l'ouest du joug de Sauron. Le garde disparu et referma la porte derrière lui.

Bilbon s'installa confortablement dans un petit siège cossu de l'antichambre qui, il n'en doutait pas, avait du être prévu pour lui à cet effet. La pièce était décorée de tenture rouge et agrémentée de miroirs dorés. Le sol était composé de mosaiques de marbres du plus bel effet.

Le garde revint.

Garde: " Le roi va vous recevoir, c'est un honneur qu'il vous fait car sa journée est particulièrement chargée aujourd'hui. Si vous voulez bien me suivre...."

Bilbon entra dans le bureau privé d'Aragorn. Cette pièce était lumineuse et donnait sur les jardins de la citadelle. L'arbre des rois était visible et en pleine croissance. Il était superbe et sa livrée était en fleur ce qui rendait sa vue magnifique avec le soleil couchant. Aragorn se tenait derrière son bureau et semblait absorbé par la lecture d'un document. Ses traits étaient tirés, effectivement sa journée de travail avait du être longue. Il jeta un rapide coup d'oeil en direction du hobbit et d'un geste discret de la main lui fit signe de s'asseoir. Bilbon se hissa tant faire se peu sur le fauteuil qui n'était pas du tout à sa taille cette fois. La manoeuvre était périlleuse et Bilbon faillt presque tomber par terre ce qui fit sourire Aragorn. Ce léger incident tira définitivement le roi de la lecture du parchemin qu'il avait sous les yeux. Aragorn regarda Bilbon attentivement. Il y avait dans ses yeux beaucoup d'amour et d'affection pour le frèle semi-homme qui se tenait face à lui mais aussi de la surprise.

Dehors le soleil disparu de l'horizon derrière les montagnes, la pénombre allait vite venir...Aragorn posa le parchemin sur son bureau et se cala profondément dans son siège.

Bilbon pensa qu'il avait là une belle partie à jouer même si il devait endosser un rôle qu'il n'avait pas l'habitude d'interpréter.

(HJ: cher Aragorn c'est à toi).

[Hj : Bon alors, quand on fait du RP avec moi, y a un truc qu'il faut savoir : je gère moi même les actions, les mimiques et les sentiments de mes personnages.

Citation :

Bilbon faillt presque tomber par terre ce qui fit sourire Aragorn

et

Citation :

Il y avait dans ses yeux beaucoup d'amour et d'affection pour le frèle semi-homme qui se tenait face à lui mais aussi de la surprise.

ça c'est à moi d'en décider, si par exemple j'ai envie qu'Aragorn regarde Bilbon de travers aujourd'hui parce qu'il est désespéré après avoir lu la liste des dépenses de Tindomiel lors de son dernier voyage à Pelargir.

Citation :

Aragorn posa le parchemin sur son bureau et se cala profondément dans son siège.

Même chose, si j'avais envie de le crisper aujourd'hui je dois pouvoir le faire.

Ne cherche pas à orienter les réactions de mon perso autrement qu'en jouant sur celles du tien (ne te sens pas visé personnellement, c'est quelque chose que je reproche à tous ceux qui s'y adonnent, je suis jaloux de mes personnages, c'est comme ça ) ]

Depuis la salle des trésors secrets du Gondor

RP dédoublé de je ne sais pas où...

Aragorn regarda Bilbon pendant quelques minutes. Il se demanda ce que le vieux Hobbit venait faire ici à cette heure tardive. S'il avait besoin de lui parler, il eut été plus simple d'attendre le souper qui débuterait d'ici moins d'une demi heure, alors pourquoi prendre la peine de remonter des salles d'archives qu'il ne quittait pratiquement jamais avant la tombée du jour ?

Il interpella le Hobbit sur le ton de la plaisanterie:

Elessar : "Bien le bonsoir mon ami. Comment vous portez vous cette fin de jour ?
Et comment donc se portent les araignées de la salle des archives ? Vous pourvoyent-elle toujours autant l'aide que vous désirez ?"

[

Citation :

ça c'est à moi d'en décider, si par exemple j'ai envie qu'Aragorn regarde Bilbon de travers aujourd'hui parce qu'il est désespéré après avoir lu la liste des dépenses de Tindomiel lors de son dernier voyage à Pelargir.

EXPLDR! Elle se débrouille toujours pour faire passer la pilule en ramenant un souvenir à Papa... Souvenir payé avec ses sous certes, mais c'est l'intention qui compte non?! Plus de boules à neige d'ailleurs parce qu'il en a assez! ]

HJ: remarques notées, je n'avais pas conscience d'influencer ton personnage.

Bilbon: "Pardon, les araignées? Mais de quoi parlez vous mon ami? Aucune araignée ne survit au zèle poussé de vos serviteurs. Elles sont chassées et détruites systématiquement et vous n'avez aucune souris non plus dans vos murs. Par contre j'en dirais pas autant de la poussière, il y en a beaucoup mais il est délicat de manipuler certains vieux parchemins et de la retirer. Le règlement en ces lieux est draconien à ce propos: interdiction aux araignées d'entrer, de sortir vivantes aussi de vos archives et aucun hobbit n'est autorisé à grignoter non plus en son sein, ce qui dans La Comté ne se ferait pas".

Bilbon était bien content d'avoir placé le coup du grignotage dans la conversation, il se sentait en forme ce soir mais n'était pas sur de l'humeur d'Aragorn.

Bilbon: "Je voulais vous voir pour m'entretenir avec vous d'un sujet sérieux, c'est au roi que je voulais m'adresser et non au fidèle ami. Voilà, dans mes recherches dans vos archives il y a quelques pans de vos traditions chantées qui manquent, on voit bien l'espace vide dans les rayons. C'est peut être un problème de rangement, je ne pense pas au chapardage. Alors j'ai cherché, cherché un peu partout les documents qui manquaient. Et en visitant la tradition de Fangorn je suis tombé sur les plans originels de la tour d'Orthanc. Ils n'étaient pas rangés du tout au bon endroit et pour le coup ils étaient entièrement recouverts de poussières, tout en bas d'une pile. Vu l'épaisseur de loup loup dessus, celà devait faire longtemps qu'aucun oeil ne les avait lu ou manipulé. En plus c'est dans un endroit très sombre, enfin. Il y a là les commentaires des architectes, leur projets, leur réalisation, c'est assez passionnant. On y découvre les salles secrètes, les passages dérobés, les armoires cachées de la tour. C'est un document qui serait utile au propriétaire des lieux je pense ou à son locataire, je ne sais pas bien où vous en etes avec le bail depuis l'histoire de saruman vous savez. Et depuis cette découverte je me pose la question: as t'on tout découvert d'Orthanc? Si les plans de la tour sont içi ils ne sont pas là bas, non? Il y a des choses si merveilleuses et si cachées quand on lit les plans qu'il n'est pas sur que Saruman et encore moins les Orcs aient tout vu...voilà ce que je voulais vous dire et celà m'a pris du temps avant d'arriver à cette conclusion simple car ce n'est pas celà que je cherchais au départ. Et depuis ça me tracasse beaucoup que j'en ai mal dormis cette dernière nuit. Mon idée c'est qu'il y a encore quelque chose que la tour n'as pas dévoilé et qu'un voyage en Isengard pourrais confirmer cette hypothèse.

Bilbon regarda Aragorn alors avec l'air le plus sérieux qu'il pouvait avoir

Bilbon: "Cette proposition vous fâche t'elle? Qu'en pensez vous? ...vous avez en tout cas mon point de vue, y compris pour le grignotage dans la biblothèque".

Les araignées ? Ah il allait falloir donner des ordres pour qu'on cessât de les chasser. Elendaë, toujours prompte dès qu'il s'agissait de lui faire la leçon comme lorsqu'il était enfant, lui avait pourtant rappelé récemment que certaines araignées avaient pour excellente habitude de manger les parasites qui se nourrissaient du vélin et du parchemin dont étaient faits les livres et les archives.
Il avait oublié de donner les ordres...
Fallait-il donc qu'il fît un noeud à son mouchoir pour s'en souvenir ?

[Hj : ou bien aux couettes "Head and Shoulders" de Tindomiel qu'il a sous les yeux souvent, comme ça il aurait pas oublié ]

*"Il faut être Roi de tout son royaume, de la flèche du mont Mindolluin à la cave la plus profonde. Même les araignées ont besoin qu'on les administre..."*

Pensa-t-il.

Par contre sur le grignotage, là pas question de transiger !
Les miettes qu'on y laissaient en mangeant finissaient par attirer les rats et les souris qui, les miettes ne nourrissant plus son rongeur, avaient vite fait de prendre goût au parchemin. Sans compter ce qu'Aragorn ignorait encore à son époque : l'acidité sur les doigts qui ont touché certains aliments et qui abîment les documents anciens à leur contact...

Quand on est roi il faut aussi savoir trancher et Aragorn ne reviendrait pas sur ce point là : Les araignées oui, les souris non !

Puis Aragorn avait écouté Bilbon avec la plus grande attention lorsque ce dernier lui avait dit qu'il s'adressait non pas à l'ami, mais au Roi.

Dès qu'il avait été question d'Orthanc, la mine d'Aragorn était devenue sérieuse. La vieille tour de Sarouman bâtie par ses ancêtres était un endroit qui malgré les sacages et l'occupation de Saroumane, était encore nimbée d'un voile de mystère magique qui résistait à la déchirure des temps nouveaux de l'ère des hommes.
Le Roi ne l'ignorait pas et lorsqu'on abordait ce sujet devant lui, il sentait en lui comme une petite pointe d'angoisse que son visage traduisait par la gravité des traits.

Quand Bilbon eut fini, il le regarda un instant sans rien dire, passant sa main dans sa barbe dans un geste gracieux.
L'idée en soi n'avait rien d'anormale : la visite d'une vieille ruine après tout, c'est assez commun. Lui même l'avait visitée et y avait retrouvé la couronne d'Isildur.
Mais que ce fût Bilbon qui le demandât, et surtout pour partir en quête d'on ne sait quoi de magique probablement, faisait naître en lui une certaine méfiance.
Il n'oubliait pas que Bilbon avait été très longtemps au contact de l'Anneau unique...
Quelles sortes d'appétits avait-il bien pu conserver d'une liaison si prolongée avec le mal ?

Si le roi l'avait laissé s'installer ici à Minas Tirith, c'était autant par amitié pour ce vieil ami d'Elrond que pour exercer sur lui une certaine surveillance, discrète et bienveillante, mais surveillance tout de même.

Cela le Roi ne l'oubliait pas et cette requête lui avait soudainement rémémoré ces questions qu'ils s'étaient posées tous deux, Elrond et lui, au sujet de Bilbon.
Allez à Orthanc mais pourquoi faire si n'est pour chercher une vieille puissance enfouie dans ses entrailles... Et pour en faire quoi ?

Tout cela inclinait à la prudence, il fallait sonder les intentions du vieux Hobbit avant de lui répondre.

Aussi, Bilbon s'étant adressé au Roi, c'est donc le Roi qui répondit :

Aragorn : " Que pensez vous donc trouver qui n'eût déjà été exhumé de ces lieux avec ces plans ?"

Sa voix était claire et sans dureté aucune, c'était sa voix de roi.

Bilbon remarqua qu'au fur et à mesure de son exposé les traits d'Aragorn s'était figé. Son écoute semblait devenir de légère à soutenue, son regard devenaient au fur et à mesure de la conversation de plus en plus perçant. Bilbon était assez impressionné par l'impact de ses paroles. Il avait ensuite sourit intérieurement en voyant Aragorn carésser sa barbe. C'était typiquement un geste qui indiquait que le roi réfléchissait et méditait les paroles qu'il entendait.

Bilbon entendit la question du roi et une minute de silence se passa avant qu'il ne prit la parole.

Bilbon: "Je vais être honnête avec vous, je m'ennuie à Minas Tirith et je sais que vous le savez. Néanmoins telle n'est pas le sens de ma requête. Si je voulais quitter votre royaume je vous en aurais adresser la demande. Je pense d'ailleurs que cette séparation vous aurait troublé. Oui mon ami, il y a un endroit où je souhaite me rendre, j'y pense souvent et c'est Cul de Sac. Je voudrais y mourrir, je voudrais revoir la tombe de mon père, de ma mère avant la fin, sentir les rires et les sourires des enfants de Sam et de son petit Frodon. Je voudrais être ce grand père que je n'ai jamais été, devenir le patriarche d'une maison animée par les rires des enfants. Que suis je içi? Les gens me respectent, certes, grâce à votre autorité mais il sourient en cachette de voir un si petit personnage vivre dans l'ombre du roi. Votre fils fils devient un homme et sa destinée se dessine dans votre sillon. J'ai passé tant d'années içi avec vous...est qu'un jour je trouverais la paix? Suis je condamné à être un éternel errant? Je voudrais être chez moi et connaître le repos et l'amour des miens".

Le visage de Bilbon était devenu triste et gris mais il se ressaisit, voulant dominer sa peine et reprendre le fil de la conversation.

Bilbon: "Vous voulez savoir ce que je compte trouver à Orthanc? Mais je ne le sais pas...des ennuis, voilà oui! J'espère découvrir, peut être par terre, gisant dans le coin d'une pièce, un parchemin recelant en son sein le chant oublié d'une quête du passé. Mais ce qui manque à votre bibliothèque et qui a été subtilisé, c'est le savoir secret de la construction d'Orthanc: sa pierre invulnérable. Ce parchemin est absent des plans de la tour, ce savoir est perdu des votres, il n'y a qu'un lieu où il puisse être: Isengard, au fond d'une malle cachée. A moins que tout ceci ne soit perdu...c'est la la pensée d'un nain et non d'un hobbit me direz vous...ne vous en donnez pas la peine je fais cette remarque avant vous, pardon de vous grillez cette politesse"

Bilbon esquissa un sourire, il ne pouvait s'empêcher de taquiner, quand il le pouvait, ses amis.

HJ/ Tu postes à des heures où un hobbit dors cher Aragorn...

[Hj : et toi tu postes à des heures où un Roi du Gondor travaille ]

Aragorn fronça les sourcils, quelque peu troublé par la contradiction du discours de Bilbon :
D'un côté le vieux Hobbit disait vouloir retourner chez lui pour retrouver la paix avant de mourir et d'un autre côté il voulait se rendre à Orthanc en quête d'action et d'ennuie...
Les Hobbits étaient créatures singulières, Gandalf avait bien raison.

Le roi dit :

Elessar : " Je crois que vous vous méprenez sur la nature du regard des hommes d'ici mon ami.
Aucun Gondorien digne de ce nom ne rit sous cape dans votre dos. Aucun citoyen de cette cité n'a oublié ce que nous devons aux gens de votre race, et mon autorité n'a rien à voir avec cela.
Et puis...
Dois-je vous rappeler que vous n'êtes pas le seul Hobbit à vivre dans mon entourage ?
Mon premier conseiller, Falator, est un Hobbit et quand on rit de lui c'est exclusivement à ses farces et ses bons mots."

[Hj : il aurait fallu lire ma bio en entier, mais tu pouvais pas le savoir dsl...]

Aragorn redressa le nez.

Elessar : "Ne vous sous-estimez pas cher Bilbon et ne sous estimez pas non plus la gratitude des hommes. Il savent reconnaître et suivre la valeur quand ils la perçoivent.

[Hj la preuve ils me suivent moi ]

A présent, si vous désirez retourner chez vous, en dépit de la tristesse que cela me causera, vous savez que je ne m'y opposerai nullement. Le respect du bonheur d'un ami m'est plus précieux que ma propre convenance."

Aragorn fit une pause dans son discours. A présent il allait falloir aborder l'autre sujet, le plus épineux.
Il se leva de son siège et commença à marcher lentement.
Aragorn se devait d'être franc avec ses amis, mais ses soupçons sur Bilbon l'obligeait à mêler la franchise et le parler à demi mot. C'est ce qu'il fit :

Elessar : " Vous espérez donc trouver à Orthanc les plans de sa construction qui ont été perdus.
Mais... Je ne suis pas certain de vouloir absolument retrouver ces secrets."

Aragorn se dirigea vers la fenêtre et regarda les derniers rayons du couchant. Il dit avec un soupir :

Elessar : "Le monde change... Avec Sauron, c'est toute l'ancienne magie des Valar et du monde issu de la musique originelle qui a disparu.
Les derniers elfes quittent la terre pour leur dernier voyage vers l'ouest...
Nous en sommes arrivés au point de la musique des Ainurs où il faut que les hommes prennent intégralement en mains les destinés de la Terre du milieu.

C'est pourquoi je ne veux pas chercher comme Morgoth ou Sauron à aller contre le destin : l'usage de l'ancien pouvoir serait sacrilège et risquerait de mettre entre de mauvaises mains une puissance qui n'a plus rien à faire en ce monde."

Restant à la fenêtre, après ces grâves paroles, il se tourna vers Bilbon et sourit :

Elessar : "Mais je ne peux pas rejetter tout à fait la demande d'un de mes plus fameux sujet sans prendre un autre conseil.
Vous n'ignorez pas que la tour d'Isengard est actuellement sous la surveillance conjointe des Ents et des Rohirims.
Les clés de l'Isengard sont d'ailleurs entre les mains d'Eomer, je les lui ai données en symbole de notre confiance mutuelle et de notre alliance.
Eomer a donc son mot à dire sur cette question, mais il est un roi des hommes tout comme moi, et sans trop vouloir anticiper sur ce qu'il répondrait, je sais qu'il partage mes sentiments sur les dangereux secrets de cette tour 30 fois séculaire."

Aragorn quitta sa fenêtre et s'approcha de Bilbon.
Arrivé à un mètre de lui, il regarda le petit Hobbit dans les yeux et lui dit :

Elessar: "Mais dans ce domaine, ce n'est pas au jugement d'Eomer ni au mien que je fais le plus confiance...
Je pense que Gandalf ou Elrond seraient les mieux qualifiés pour juger de cela.
Aussi si Gandalf ou Elrond consentaient à vous accompagner je ne verrai aucun inconvénient à ce que vous pénétriez en Isengard."

Bilbon écouta attentivement la réponse d'Aragorn et au fur et à mesure qu'elle se déroulait, Bilbon sentit l'embarras du roi monter: il ne savait comment lui dire que son voyage était une mauvaise idée. Au début il se leva et alla vers la fenètre observer dans le lointain l'horizon du soleil couchant puis il revint vers lui et dans un fâce à fâce qui saisit Bilbon, il l'observa intensément.

Ce moment fut fort et le regard du roi semblait vouloir sonder l'âme du vieil hobbit, tel un puit sans fond. Bilbon soutint un moment le regard d'Aragorn puis le détourna, avec pudeur.

Bilbon: "je comprend votre point de vue, vous souhaitez vous entourer de conseils et vous êtes sage. Par ailleurs, je ne vous ai jamais dit que je voulais y aller seul, la compagnie de Gandalf me serait agréable et me rappellerait mes vertes années outre qu'elle garantirait ma sécurité. Si il faut demander les clés à Eomer j'en serais ravi et, ma fois, l'idée de croiser un ent me sied assez. Rien de telle que la perspective de boire la bière du rohan pour me mettre de bonne humeur en compagnie de Sylvebarbe!".

Bilbon marqua une pause et sourit à Aragorn.

Bilbon: "Vous êtes sage Aragorn mais votre sagesse est peut être une folie. Dans sa grandeur vos ancètres ont découvert une technique de construction extraordinaire qui permettrait à vos nouveaux ouvrages de défense de mieux protéger votre peuple. Vous évoquez la magie, je n'y vois là aucune mais j'avoue sur ce point mal connaître cette partie de l'histoire du monde. Cet art de la construction dont je vous parle n'est peut être pas perdu et un espoir nouveau est né suite à ma découverte pour le faire revivre. Or vous doutez mon ami, de moi, de vous et de votre peuple, comme vous doutiez hier de votre capacité à devenir le roi du Gondor et à gouverner le destin des hommes libres. Vous doutez sagement et déraisonnablement. Vous confondez l'outil et l'homme, la fin et le moyen, je le vois clairement. Ce n'est pas la magie, la technique qui fait courir un péril à votre royaume mais l'usage qu'en font les hommes et la fin qui les anime. Il y a peut être à orthanc un trésor et vous ne voulez pas le saisir car sa puissance peut être destructrice selon vous. Mais vous n'empêcherez pas, un jour, un de vos sujet de faire une découverte stupéfiante et terrible de ce type, qui, en de mauvaises mains, brisera des vies et détruira des âmes.

Vous êtes l'héritier d'un grand peuple mais l'histoire n'est pas un éternel recommencement, écoutez vous Arwen sur ce sujet de temps en temps? Vous êtes l'image vivante que le futur n'est pas la copie du passé. Vous ne souhaitez pas aller contre le destin des hommes mon ami...c'est donc que vous pensez qu'il est écrit. Vous croyez que le chemin est tracé et qu'il n'y a qu'une voie à suivre. Votre erreur est terrible. Demain sera un futur nouveau, je le sens au plus profond de moi. Du hasard l'espoir naitra, ne vous souvenez vous pas de mon histoire, de celle de frodon et de l'Anneau, le hasard n'a t'il pas changé le monde au delà d la vision des sages? Pour que l'avenir soit grand il lui faut cependant une base, c'est à dire le souvenir distant du passé. Si vous oubliez votre histoire alors d'autres se l'approprieront, la détourneront et à nouveau le mensonge sera là. C'est la cause profonde de la chute de Numénor. Retrouver la mémoire des anciens pour aller au delà en tissant votre vie parmi les forces de ce monde en écartant les songes du passé. Balayez ces doutes! Recouvrez votre héritage! Eduquez votre peuple pour qu'il soit sage car c'est au fond là qu'est le problème, construisez des murailles et fortifiez les coeurs! Jamais vous ne serez aussi grand qu'en plaçant en l'homme votre compassion et votre confiance en lui. Les mauvaises mains seront toujours là pourtant... mais est ce là une raison pour refuser le progrès? C'est là que je vois la fin de votre sagesse et la fin de la raison"

La passion s'empara de Bilbon et il dut reprendre son souffle pour se calmer pour le fil de sa pensée. Une telle discussion était rare et il épuisait vite ses forces. Dehors le soleil venait de disparaitre et les premières étoiles scintillaient.

Bilbon: "Je ne suis pas un donneur de leçon et je m'excuse de mon emportement. Vous verrez vous aussi qu' une fois l'âge venu, les choses prennent un tour différent. Vous comprendrez que rien n'est écrit et que tout est possible, c'est à la fin de ma vie que je m'en rend vraiment compte. Lorsque vos cheveux seront blancs vous vous rappelerez les propos du vieux Bilbon et vous les méditerez".

Bilbon se cala au fond de son siège er repris profondément sa respiration.

Bilbon: "Vous ne me dîtes pas tout cependant...."

Aragorn écouta avec intérêt la leçon du vieux Hobbit sur le progrès, la non fatalité du destin, sur la richesse de l'héritage du Gondor.

A la dernière phrase du Hobbit il ne réprima pas son sourire.
Il se baissa pour le regarder bien en face et lui dit en chuchottant presque :

Elessar : "Un roi, mieux encore qu'un Hobbit, doit savoir garder ses secrets car ils ne lui appartiennent pas..."

Puis il se redressa et retourna s'asseoir sur son siège.

[Hj : il a fait le mouvement en un éclair ]

Il dit tout fort au moment de poser son séant :

Elessar : " Mais en l'occurence ici, il y n'en a aucun mon ami : les raisons que je vous donne sont bien celles qui m'animent.
J'ai peur tout simplement.
Oui mon éducation est peut-être par trop elfique, plus elfique qu'Hobbitique en tous cas."

Il sourit mais continua :

Elessar: "J'ai été élevé par les elfes de la génération d'après la grande guerre du chaos, d'après l'engloutissement du Beleriand et ceux des Noldor là, en effet, sont fatalistes.
Je crois que les Ainurs lorsqu'ils jouèrent leur musique sous l'impulsion d'Iluvatar ont tissé une trame dont il est tout bonnement impossible de s'écarter sous peine de destrution prématurée au pire ou de grandes souffrances au mieux.
Melkor, et Sauron plus encore, ont cherché à aller contre cette trame et dès lors soit ils étaient arrêtés, soit les terres du milieu disparaissaient pour jamais.

Je n'ai été qu'un agent de ce destin mais je ne l'ai pas infléchi c'est au delà de mon pouvoir, de tout pouvoir, même celui du créateur.
Vous parlez de la chute de Numénor ?
La faute d'Ar Pharazon c'est précisément d'avoir transgressé ce qui ne devait pas être transgressé. Il y a des Lois sacrées qui président à la bonne marche de cet univers, il s'agit de les respecter avec scrupule sans quoi le mal s'infiltrera dans la moindre des failles que notre légèreté ou notre excès d'audace provoqueront."

Aragorn cessa de parler un court instant et ouvrit les bras, prenant subitement un ton moins solennel.

Elessar : "Mais de quoi parlons-nous ici ? Les Valars le protègent désormais en étant hors du monde mais ils le vident lentement de ce qui est elfique et numénorien.

Oui vous m'avez bien entendu Bilbon, les elfes quittent le monde, ça vous le savez, mais le sang de Numénor disparaît lentement lui aussi.
Nous allons nous mêler aux autres hommes et de générations en génération il ne subsistera plus de cette pureté de sang qu'un vague souvenir dans les contes et les légendes de Rois qui vivaient trop vieux et trop longtemps...
Mais que vous me croyiez ou pas, je suis heureux qu'il en soit ainsi parce que ceux que les légendes Dunedains nommaient "les hommes moindres" ont en fait plus de force et de ressources en eux que tous les sangs purs des descendants d'Elendil.
C'est sur ces ressources désormais que le monde va devoir compter et je suis confiant, je sais que les Hommes seront à la hauteur parce que je les ai vu à l'oeuvre pendant la guerre et ils furent grands.

Pour ce qui concerne cette affaire de plans, je vous l'ai dit mon ami : vous pouvez partir en quête mais je n'userai point pour mon peuple ou contre quiconque de ces secrets anciens qui ont fait trop de mal entre les vilaines mains de Saroumane.
Ce temps est révolu et ma charge est d'assurer la transition entre le monde ancien de la magie des elfes et celui de la grandeur des hommes, moi qui suit un homme des deux mondes...

Tous les trésors que vous trouverez, je vous demanderai donc de les confier à Elrond ou à Gandalf une fois découverts, si jamais ils existent encore..."

[Hj : qui a dit "contradiction avec la mission du fiston" ! Mais heuu c pas pareil : là y avait un signe et puis y en a peut-être pas de Palantir... ]

Bilbon écouta attentivement les paroles du roi et fut surpris par la résignation de celui ci. Aragorn était en train de lui décrire un monde nouveau et cette description ne lui convenait pas. Durant toute son enfance il avait révé secrètement d'aventures merveilleuses, d'elfes et d'histoires magnifiques, de dragons. Rien ne l'avait plus touché dans sa vie que cette rencontre avec les premiers nés et la découverte de leur art et de leur culture. Leurs poésies étaient uniques et leurs chants sacrés, dépassant tout ce que les humains avaient écrit. La beauté était là mais Aragorn s'en détournait. Aragorn voulait batir un monde nouveau en tournant le dos à ce passé glorieux et millénaire....celà fit une immense peine au vieil hobbit et il fut summergé par une vague de tristesse. Il sentit alors le lourd poids des années peser sur ses épaules...cette terre là ne serait pas la sienne et il remercia l'unique d'avoir vécu un âge où le merveilleux existait encore.

Bilbon pris la parole à nouveau:

Bilbon: "Je vois que votre décision est prise et votre discours est très construit. Votre réflexion n'est pas née en ce jour mais vient d'un lent murissement et je vois qu'il est vain de chercher à vous convaincre. Nous ne partageons pas la même vision du monde, je cherche à sauver ce qu'il nous reste d'un passé révolu alors que vous avez mis une croix définitive dessus. C'est une grande tristesse et pour moi une blessure d'apprendre que tout ces millénaires dhistoires, de traditions et d'enchantements s'évaporeront avec le départ des elfes...rien ne restera... Ainsi le souvenir des choses anciennes s'effacera de la mémoire des hommes...du moins de ceux du Gondor, tel est le choix d'Aragorn, premier roi du Gondor et de l'Arnor du quatrième âge".

Bilbon se leva péniblement de son siège et salua Aragorn le plus aimablement qu'il pu. Il était heurté par les propos du roi...rien dans ce discours ne lui allait...

HJ: effectivement le coup du palantir....montre une face cachée d'Aragorn: en apparence il est pris dans un réseau de contradiction, complexe comme caractère , je plains Arwen! lol!

Bilbon écouta les dernières paroles d'Aragorn avec intérêt: même si le roi se désintéressait des mystères d'Orthanc, il lui donnait son assentiment pour y aller et explorer la tour. A sa charge ensuite de trier ses découvertes....

A travers les propos d'Aragorn, Bilbon prit conscience qu'un âge venait de passer....et que le quatrième âge n'était pas le sien. Ce monde que lui décrivait Aragorn lui était étranger, peu familier...et ma fois le tableau qui lui était peint ne l'enthousiasmait pas plus que ça...

Bilbon répondit poliment cependant et tenta de faire bonne figure: "Oui vous avez raison, allons manger, il est l'heure et Arwen nous attend...ce qui sera bien à orthanc c'est que si bibliothèque il y a je pourrais y grignoter à ma guise, loin de votre cerbère d'archiviste, enfin s'il reste quelque chose"...

Oui Bilbon était une figure d'une autre époque qui avait marqué la fin d'un âge, celà était juste. Il vivait les dernières bribes d'une histoire millénaire qui s'éteingnait avec la fuite des elfes...il vivait celà tristement et sentait que son temps était révolu.

Bilbon: "Si je vous comprend bien mon ami, j'ai votre accord pour me rendre à Orthanc en passant par Edoras, voilà qui est bien, j'ai envie de faire un petit voyage et peut être rencontrer l'aventure, ce sera peut etre la dernière fois vous savez car je suis très très vieux".

Bilbon et Aragon quittèrent alors le bureau royal pour rejoindre une autre aile du palais, plus intime et réservée à la famille royale et à son entourage. Une odeur de cuisine chatouilla la narine du vieil hobbit et une lueur inconnue brilla dans son oeil droit.

Bilbon "Vous savez je rêve ces derniers temps de boire une bonne bière de la Comté et de manger une omelette aux champignonx, ha! Les champignons du père Magotte! Quel délice! Quel fumet c'est...c'est....c'est pas votre fort je crois....."

Bilbon ne pu s'empêcher de rigoler à l'évocation des champignons devant le roi....il se rappellait tant d'histoires à propos de ces champignons...il se revit enfin en train d'en chiper dans le jardin du vieux Magotte...ca c'était l'aventure!

Citation :

Bilbon: "Si je vous comprend bien mon ami, j'ai votre accord pour me rendre à Orthanc en passant par Edoras, voilà qui est bien, j'ai envie de faire un petit voyage et peut être rencontrer l'aventure, ce sera peut etre la dernière fois vous savez car je suis très très vieux".

Lorsque Bilbon prononça cette phrase, Aragorn répondit :

Elessar : " Oui vous avez mon accord, mais pas pour partir seul. Vous devrez être accompagné par Gandalf, Elrond ou une des personnes parmi ses gens en qui il a total confiance. Là dessus je ne transigerai point : les mystères d'Orthanc sont peut-être encore assez dangereux pour qu'on ne prenne pas le risque de les remuer seul. "

Le serviteur s'approcha du Roi et dit :

Serviteur : " Sire, vos frères sont arrivés à Minas Tirith. La reine les reçoit actuellement. "

Aragorn eut l'air étonné.

Elessar : " Vraiment ? Depuis quand sont-ils ici ? "

Serviteur : " Ils sont arrivés à la tombée de la nuit."

Aragorn se tournant vers Bilbon :

Elessar : " Nous recevons des hôtes à souper. Mes frères Elladan et Elrohir que vous connaissez bien cher Bilbon sont avec nous ce soir. Peut-être pourrons nous leur glisser quelques mots de votre affaire d'Orthanc.
Allons rejoindre la reine."

En allant rejoindre la Reine, Bilbon évoqua les champigons du père Magotte, ce qui fit rire Aragorn.

Aragorn : " Mais que nenni ! Où êtes vous donc allé chercher cette idée que je n'aime point les champignons ? Il n'est pas nécéssaire d'être Hobbit pour aimer les champignons et j'attends avec impatience que vous m'invitiez en Comté pour les savourer.
Non, ce que je n'aime pas c'est... le brouet que me prépare dame Eowyn à chaque fois que je rends visite à mon cousin Faramir...
C'est aussi pour ça que j'évite de l'aller voir trop souvent..."

Il ajouta, toujours souriant, en mettant son doigt sur bouche :

Aragorn : " C'est un secret d'état que je viens de vous confier et je compte sur vous pour ne pas l'ébruiter..."


Et ils rejoigirent la reine, Elladan & Elrohir, la dragonne Kod Ultor :

Direction la joyeuse bande.

[Hj : voilà fusion des posts ]

CECI EST LA FIN DE CE POST

HRP: chiche on continue le couloir donc


Bilbon marchait à coté d'Aragorn qui avait la foulée longue, son surnom de "Grand Pas" n'était pas usurpé. Pour un homme de son âge, il était encore alerte et sa maturité avait épanoui son élan et sa vigueur. Une longue amitié le liaiitau roi et même si ils étaient en désacord, son affection était grande et indéfectible. Pourtant Bilbon avait du mal à comprendre son ami parfois...il le respectait néanmoins et aimait, parfois, le taquiner: peut de personnes avaient ce privilège dans le palais et celà l'amusait.


Bilbon appréciait les soupers du soir avec la famille royale, c'était un moment d'intimité où il retrouvait sa famille d'adoption. Il avait vu ainsi le jeune prince grandir, Arwen devenir mère....que des moments de bonheur...le jeune Eldarion lui rappelait parfois Frodon lorsqu'il était jeune. Ils avaient en commun la même joie de vivre, la même bonté...

Décidemment ces couloirs étaient interminables et on ne pouvait pas les raccourcir. Bilbon avait l'impression de passer une partie de sa vie dans ces longs tunnels aux plafonds vertigineux. L'architecte avait fait expres de mettre sa chambre, les archives et la salle de repas à trois points opposés du palais. Aragorn après son installation n'avait pas changer la décoration de Dénéthor, l'ancien régent (à vrai dire il se fichait de la déco). Tout n'était que dorures et marbres, c'était infiniment froid et clinquant pour le semi- homme. Heureusement que sa suite était adaptée à ses besoins: Aragorn lui avait amenagé un petit appartement à ses gouts et il s'y plaisait. Sa vue sur la ville était superbe et enviée.

Bilbon commencait à transpirer et il était épuisé...ces derniers temps il n'était pas très en forme et quelques rhumatismes le faisaient souffrir. il avait été discrètement à la maison de guérison et avait fait jurer au maître des lieux de ne rien dire de sa visite. C'était le genre de détail qui ne devait pas être ébruité, surtout au commencement d'une nouvelle aventure.

Aragorn forca le pas, il semblait si pressé...ouf enfin on arrivait....il était temps...