Journée morne à Minas Tirith

Beren se trouvait dans sa demeure, dans la Cité Haute et regardait depuis son balcon, les Champs du Pelennor. Une pluie fine tombait depuis le Ciel, sur la Cité Blanche, qui, malgré la pâle brume de ce jour, paraissait scintiller du haut des ses sept-niveaux.
Au loin, les montagnes de l'Ombre, qui marquaient autrefois la frontière du Mordor, demeure de Sauron. Et en contrebas, la Cité d'Osgiliath se reconstruisant, pansant les blessures que la Guerre de l'Anneau avaient apportées, tentant d'effacer les ravages du temps.
Malgré cette journée morne, la vie à Minas Tirith n'était pas bouleversée pour autant. Les marchands vendaient leurs camelotes, tandis que les voleurs peu discrets se faisaient arrêter. Quelques voyageurs sortaient de la Cité et allaient affronter le vent terrible qui soufflait dans les Champs du Pelennor. Des soldats patrouillaient, les archers étaient sur les murs, des cavaliers faisaient une parade pour impressionner la foule.
Une journée qui n'est pas très différente des autres à Minas Tirith, une journée qui se répète comme si on l'avait déjà vue.
Beren fixait l'horizon lointain, aussi grisâtre soit-il. Peut-être qu'une lueur ferait son apparition et que cette journée sera aussi brillante que l'argent, et que le soleil réchaufferait Beren qui grelottait, sentant une brise dans son cou.
Il décida de rentrer à l'abri du vent et regarda un vieil ouvrage qui parlait de la Cité Blanche. Et c'est dans un fauteil, au coin d'un feu que Beren lut se livre, à la couverture dorée, en attendant qu'un rayon se soleil se fasse voir.
Encore une de ces journées où il ne se passe rien.